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mythologie

Le Forgeron Primordial est donc Vulcain, souvent rapproché de Tubal-Caïn, maître des forgerons. Vulcain conserve la racine du titre chaldéen de Caïn qu’on peut, suivant les indications de René Guénon, rapprocher du titre de Khan signifiant "pouvoir sur le monde" ainsi que du symbolisme axial de la Montagne qui lui est lié. Dans le même ordre d’idées, nous pouvons aussi rapprocher Vulcain d’Erlik Khan, son équivalent au Turkestan et dans toute l’Asie centrale, seigneur du monde souterrain et des volcans, dieu de la forge, du feu et du fer également identifié à Vénus et Lucifer. Pour Jean Robin, "QaiN" signifie d’une part "posséder, acheter, créer", mais aussi "lance" ce qui est le symbole de l’Axis Mundi, de sorte que, "Tubal-Caïn, tout en étant le nom du premier forgeron, peut aussi selon le lieu désigner la "possession de la terre"".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 414

[ comparée ] [ étymologie ] [ Héphaïstos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

École : du grec skole, arrêt, relâche, trêve, repos, loisir, temps libre.
Les citoyens d'Athènes et des autres cités de la Grèce antique étaient des hommes libres – par opposition aux femmes et aux esclaves – , et instruits. Ils aimaient penser, parler, réfléchir à ce que devait être une vie bonne. Aussi, consacraient-ils leurs innombrables moments de liberté à l'étude, à la culture, aux discussions philosophiques et politiques. Le mot skole, qui signifiait "loisir" ou "à loisir", est devenu par la suite synonyme de la façon dont les hommes occupaient ce loisir : entretien savant, réflexion studieuse, travail d'observation minutieuse. Puis, par extension encore, il a fini par désigner le lieux où l'on pratique cette étude.(...) Vous pensiez que l'école des loisirs, le nom de l'éditeur de ce livre était un oxymore ? Eh bien non, c'est un pléonasme.

Auteur: Chérer Sophie

Info: Renommer

[ lycée ] [ collège ]

 

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chasseurs-cueilleurs

Voilà qui nous rappelle de façon salutaire que la majeure partie du monde et de sa population existait alors en dehors du périmètre des premiers États céréaliers. Ces derniers n’occupaient qu’une niche écologique étroite favorisant l’agriculture intensive. Au-delà de leur horizon, on trouvait toute une gamme d’activités que l’on pourrait désigner comme pratiques de subsistance " non appropriables ", dont les plus importantes étaient la chasse et la cueillette, la pêche et la collecte de ressources maritimes, l’horticulture, la culture itinérante et l’élevage spécialisé.

Aux yeux d’un collecteur d’impôt travaillant au service de l’État, il s’agissait de formes de subsistance fiscalement stériles ; le coût de leur contrôle excédait les revenus potentiels. Chasseurs, cueilleurs et exploiteurs des ressources maritimes étaient si mobiles et dispersés et leurs " récoltes " si diverses et si périssables, qu’il était pratiquement impossible de les recenser, sans parler de les taxer.

Auteur: Scott James C.

Info: homo domesticus

[ non-imposables ] [ ordre sans pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

interprétation psychologique

La dérive vers l’occulte est bien mise en évidence par les commentaires de Jung sur Le mystère de la fleur d’or de Lu Tzu. Jung accepte la traduction de Wilhelm selon lequel le mot hun correspond à animus et le mot p’o à anima. L’animus d’après Lu Tzu "vit dans les yeux le jour ; la nuit, il gîte dans le foie. Lorsqu’il vit dans les yeux, il voit ; lorsqu’il gîte dans le foie, il rêve." Jung donne ici un commentaire : "Néanmoins, j’avais des raisons très importantes de choisir l’expression logos pour désigner l’essence psychique de l’homme, la clarté de sa conscience et de sa raison." A propos de p’o il note : "Une étude attentive a montré que le caractère affectif chez l’homme présente des traits féminins. De ce fait psychologique découle l’enseignement chinois concernant l’âme-p’o, aussi bien que mon concept de l’anima."

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 34

[ essentialisation ] [ support ésotérique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

arrachement sémantique

Si on croit que "table", ça veut dire table, on ne peut plus parler, c’est très simple. Il y a un usage du mot table qui s’applique à tout autre chose qu’à cette planche avec quatre pieds, et c’est ça qui est essentiel. Il n’y a pas un seul mot de la langue qui échappe à cette règle que, ce qu’il a l’air d’indiquer, c’est justement ça dont il convient de se détacher pour comprendre ce que c’est que l’usage de la langue. Ce qui est frappant, c’est que ce qui fait sens dans un mot, c’est justement étroitement lié, on peut démontrer la connexion de ce qui fait sens, avec ce fait caractéristique du langage qu’il n’est jamais un décalque des choses. C’est en cela qu’il fait sens. Si table a un sens c’est justement de ne jamais désigner purement et simplement la table.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Discours à Tokyo, 1971

[ signifiant-signifié ] [ écart ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

patronyme

Baudelaire est le nom d’une ouverture sobre, d’une passe, d’un passage à travers l’épaisseur du 19e. Sans lui, nous n’aurions pas de nom pour désigner l’autre côté de la dixneuviémité, son extériorité bizarre et sa conjuration sans cesse répétée dans l’ironie et la solitude. Ça doit d’ailleurs être la raison pour laquelle on a commencé par le déformer, ce nom, quand il est apparu dans les journaux, les médias de ce temps-là. En lui mettant un e pour faire plus beau. Or, le nom de Baudelaire vient de l’ancien français badelaire qui désigne une épée à deux tranchants (voir Rabelais dans le prologue du Tiers Livre de Pantagruel : les Corinthiens occupés à "affiler cimeterres, brancs d’acier, badelaires"). En écrivant Beau, on retire les tranchants. On émousse le fil, les choses rentrent dans l’ordre. Dans le tas. Les Fleurs du Mal redeviennent de la botanique poétique.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 208

[ affadissement ] [ modification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

banalité limitante

Si l’on admet […] que, de tout temps, le danger n’a rapproché que des hommes qui pouvaient désigner, au moyen de signes semblables, des besoins semblables, des événements semblables, il résulte, dans l’ensemble, que la facilité de communiquer dans le péril, c’est-à-dire en somme le fait de ne vivre que des événements moyens et communs, a dû être la force la plus puissante de toutes celles qui ont dominé l’homme jusqu’ici. Les hommes les plus semblables et les plus ordinaires eurent toujours et ont encore l’avantage ; l’élite, les hommes raffinés et rares, plus difficiles à comprendre, courent le risque de rester seuls et, à cause de leur isolement, ils succombent aux dangers et se reproduisent rarement. Il faut faire appel à de prodigieuses forces adverses pour entraver ce naturel, trop naturel, progressus in simile, le développement de l’homme vers le semblable, l’ordinaire, le médiocre, le troupeau  -  le commun ! 

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000

[ dépassement nécessaire ] [ bornes de l'égalitarisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éthique

Les pensées des hommes du monde sont sans cesse gouvernées par la loi de la pesanteur morale, qui, comme la pesanteur physique, les attache invinciblement à la terre. Le vif éclat du jour, de même que les merveilles silencieuses d'une nuit étoilée, restent sans effet sur leur esprit. Ils ne savent lire aucun signe dans le soleil, ni dans la lune, ni dans les étoiles. Ils ressemblent à certains sages qui apprennent à désigner toutes les planètes par leur nom latin, mais oublient du même coup ces petites constellations célestes qui ont nom Charité, Tolérance, Amour Universel, Miséricorde, et brillent pourtant jour et nuit d'un tel éclat que les aveugles eux-mêmes peuvent les voir ; ils ressemblent à ces sages qui, quand ils lèvent les yeux vers la voûte pailletée du ciel, n'y voient rien d'autre que le reflet de leur immense savoir personnel et de leurs connaissances livresques.

Auteur: Dickens Charles

Info: Barnabé Rudge

[ fermeture ] [ dogme ] [ principe ] [ contemplation ] [ conscience ] [ froids érudits ]

 

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étymologie

Le vocabulaire grec est d’une remarquable simplicité pour désigner l’olivier et l’huile d’olives. ELAA, ELAIA désignent à la fois l’olivier et son huile ; ELAION, l’huile d’olives ; la différence est simplement de genres. Les étymologistes, les lexicographes sont muets sur l’origine du vocable. Par ailleurs, les grecs utilisent le verbe chrIO : toucher légèrement, frotter, oindre ; le verbe grec dérive de la racine indoeuropéenne ChRI, attestée dans le sanscrit avec le sens de frotter, d’arroser. De ChRIO dérive chRISTOS, oint, enduit. C’est évidemment l’origine du nom de Christ. Les lexicographes indiquent que le mot n’a reçu son acception religieuse que très tardivement et sous l’influence chrétienne. Nous ne devons pas oublier néanmoins que ChRIO devait faire partie du vocabulaire rituel ancien, en Grèce, puisqu’on rapporte que l’Omphalos de Delphes était enduit chaque jour d’huile parfumée ; Delphes était un lieu de culte tout à fait archaïque, rattaché par ses légendes à la tradition hyperboréenne.

Auteur: Laget Francis

Info: L'Olivier symbolique dans Liber n°6, printemps 2021, page 137

[ lien symbolique ]

 
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métaphore filée

Parler d’oubli constitutif, c’est désigner autre chose qu’une pure perte, une perte sèche, mais une condition d’engendrement. Lacan racontait un jour l’histoire du type qu’on trouve dans une île déserte où il s’est retiré pour oublier. "Pour oublier quoi ? lui demande-t-on. – Eh bien j’ai oublié !" Oui, il a oublié ce qu’il avait à oublier. Histoire drôle en effet : voilà un homme qui ne sait pas pourquoi il est là sur son île, à l’image de celui qui reste hébété, abasourdi, stupide, devant la question qui le surprend au saut du lit entre le sommeil et la veille : "Eh ! que fais-tu là sur cette terre, avec ce métier, ce conjoint, ces enfants, ces voisins… ?" Bref, il n’en sait rien. Mais en revanche, ce qu’il a oublié ne l’oublie pas. C’est cela l’hypothèse de l’inconscient : la terre d’où il a émigré colle à jamais à ses semelles.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 13

[ destin ] [ matriochka ]

 

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