Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 22
Temps de recherche: 0.0343s

voir

Le système visuel peut être subdivisé en deux sous-ensembles fonctionnels, l'un responsable de la discrimination et de la reconnaissance des formes (vision focale) et l'autre de leurs relations spatiales dans le champ visuel (vision ambiante). Les voies nerveuses empruntées par ces deux subdivisions sont en grande partie distinctes et aboutissent chez les primates au cortex inférotemporal (vision focale) et pariétal (vision ambiante). Une version plus ancienne de cette subdivision, persistant chez les rongeurs (tel le hamster), attribue au colliculus supérieur un rôle dans la vision ambiante et au cortex visuel la responsabilité principale de la vision focale. Cette organisation semble n'avoir pas été totalement abandonnée chez les primates où des expériences démontrent que le colliculus supérieur contribue également à la voie pariétale, et donc à la vision ambiante.

Auteur: Bullier Jean

Info: Les deux systèmes visuels : résurgences multiples d'une même idée. Résumé en début de son article de synthèse dans médecine/sciences en 1989

[ regarder ] [ sciences cognitives ] [ évolution ]

 

Commentaires: 0

correspondance

N'attrapes-tu que ce que lance ta propre main,
tout n'est encore qu'adresse et gain véniel -
mais as-tu repris la balle soudain
qu'une partenaire éternelle
a lancé à ton centre, l'élan bien
mesuré, selon telle courbe empruntée
au dieu qui sait bâtir les ponts,
c'est alors seulement que reprendre est mérite,
le tien non, mais celui d'un monde. Et si, bien mieux,
tu avais la force, le coeur de relancer,
ou si, miracle ! oubliant force et coeur,
tu avais relancé déjà (comme l'année
les oiseaux lance, les essaims de migrateurs
qu'une chaleur ancienne par-dessus les mers
jette à une plus jeune), alors, et dans ce risque
seul, tu serais un vrai partenaire.
Alors tu ne t'allèges plus, ni ne t'aggrave
le lancer. Le météore échappé de tes mains
vole vers son espace...

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: In "Poèmes épars", éd. du Seuil, p. 105 - trad. Ph. Jaccottet

[ jeu cosmique ] [ poème ] [ transmission ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

redites

Presque toutes les maximes de La Rochefoucauld sont empruntées à d'autres auteurs. Le plagiat est perpétuel. Celle que Sainte-Beuve admirait par-dessus tout : "Le soleil et la mort ne se peuvent regarder fixement", a été découverte mot pour mot par M. Maurevert dans une nouvelle de Cervantès. La Rochefoucauld soumettait ses maximes à ses amis ; on les revoyait ensemble ; il les polissait ensuite à son aise. Ce qui fait la beauté de son livre, c'est la force d'observation, la parti pris féroce et surtout la densité du style. La Rochefoucauld a réécrit son ouvrage plus de trente fois ; et cependant, malgré ses qualités prodigieuses, que de pensées fuyantes ou subtiles dans ce traité d'égoïsme, que n'aimaient ni Rousseau, ni Voltaire, et qui ne montre qu'un côté du coeur humain !

Auteur: Albalat Antoine

Info: L'Éclaireur de Nice, 8 mai 1914, Comment il ne faut pas écrire, p.160, Librairie Plon 1921

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ vacherie ]

 

Commentaires: 0

élévation

Les jeunes gens pensent que la vieillesse est au pied de la montagne, finit par dire Matilda. En vérité, elle est au sommet. Je suis vieille car j'ai vécu une vie entière. J'ai grimpé très, très longtemps. Lorsque je me retourne pour contempler le chemin parcouru, je vois le village où je suis née, ainsi que ma mère et mon père. Je vois les maisons dans lesquelles j'ai habité, les gens et les animaux que j'ai aimés. Les mauvaises routes que j'ai empruntées, les endroits où j'ai trébuché, et ceux où j'ai dansé, chanté et couru. Je peux voir se dérouler des années et des années. une telle vue n'est possible que du sommet d'une montagne. Ce n'est pas facile d'être là-haut - c'est venté, dangereux, et on s'y sent parfois seul -, mais c'est le sommet, et il n'y a pas d'autre lieu où aller.

Auteur: Hartnett Sonya

Info: L'Enfant du fantôme

[ maturité ] [ âge ]

 

Commentaires: 0

épopées source

Les aèdes (chanteurs) étaient capables à quelques années d'intervalles de reproduire, avec peu de variantes, des épopées purement orales. Le même phénomène a été observé en Afrique, en Océanie et dans d'autres sociétés, par exemple dans le Kurdistan. Cela dit, il est difficile de ne pas mettre en rapport la fixation des chants épiques et le développement de l'écriture alphabétique empruntée par les Grecs aux Phéniciens aux environs de 900 avant J.C.

Toute la question est de savoir quand les textes ont été fixés. Très tôt selon certains savants, pour d'autres pas avant 560 avant J.C. lorsque Pisistrate, "tyran", c'est-à-dire chef non élu d'Athènes, décida d'en donner une édition officielle. Ce sont là deux hypothèses extrêmes. Ce qui est certain est que ces textes, entre le moment où ils ont été fixés et l'année 1488 où ils ont été imprimés, ont peu varié. L'Iliade comme l'Odyssée portent la marque d'un compositeur "monumental" sachant ce qu'il va dire du début à la fin.

Auteur: Vidal-Naquet Pierre

Info: Le monde d'Homère, p. 23

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

habits

Un flot de costumes multicolores envahissait grands et petits salons : culottes étroites et pantalons à sous-pieds, satin, tricot de soie, peau de daim, coton à fines rayures et ce fameux nankin jaune dont tout le monde raffolait. Il y avait là des guêtres de soie aux brillantes couleurs toutes rehaussées de broderies, des chefs-d'oeuvre de gilets de percale ou de piqué bleu foncé, vert feuille, mauve crépuscule, jaune, loriot, havane ou grivelés de plusieurs tons, bordés de galons de nuances opposées. Les boutons originaux connaissaient une grande vague ;certains étaient gravés de scènes empruntées aux Métamorphoses d'Ovide, d'autres représentaient les postures de l'Arétin, d'autres portaient des devises ou des calembours, d'autres encore des miniatures émaillées reproduisant des scènes de comédies à la mode. Parmi les coiffures à la Titus, on voyait encore bien des perruques poudrées, même à de jeunes visages : c'était la dernière fête d'un siècle, déjà mort, la première d'un siècle qui s'essayait à naître. Epées et bicornes ajoutaient leur bigarrure à ce flot de costumes d'apparat.

Auteur: Zilahy Lajos

Info: Le Siècle écarlate

[ vêtements ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

travail payant

Voici un adage paysan, mais digne d'être rapporté dans cet ouvrage : "N'hésite pas à semer." Il nous engage à ne jamais rechigner à entreprendre l'une de ces tâches qui n'entraînent absolument aucun frais, mais d'où peut venir un très grand profit, sinon dans l'immédiat, du moins dans l'avenir, sinon pour nous, du moins pour nos descendants. Columelle écrit, au livre 12 de son De l'agriculture : "Aussi cette formule courante a-t-elle été empruntée aux paysans qui parlent de la plantation des arbres : "N'hésite pas à semer." " Car les investissements immobiliers épuisent parfois les revenus, le commerce est tributaire du hasard et a mal tourné pour beaucoup de gens. De la même façon, dans les autres domaines, la plupart des entreprises présentent soit une difficulté soit un risque, mais de la plantation des arbres on retire un maximum d'avantages sans pour autant engager de grands frais.

Virgile a exprimé le même sentiment, en lui ajoutant une image, dans le livre 2 des Géorgiques : "Hésitons-nous encore à semer et à nous mettre à l'œuvre ?"

Auteur: Érasme

Info: Adages

[ récompense assurée ] [ simplicité ] [ métaphorique ] [ engagement désintéressé ] [ idéalisme ] [ mission astrale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

langue de bois

La citoyenneté dépasse ainsi tous les jours la fiction. Et fait lever sur son passage un riche cortège de stéréotypes inédits. Il y a désormais des guerres citoyennes (dites encore propres, ou humanitaires). Il y a une façon citoyenne de vivre la ville (sur néo-trottinettes chromées). Une poésie citoyenne (les noms de Baudelaire et de Rimbaud servant à baptiser les routes empruntées, l’année dernière, par les soldats français lors de leur entrée au Kosovo). Des techniques citoyennes (non polluantes). Des entreprises citoyennes (avec espace massage et jardin zen pour atteindre l’objectif zéro stress). Des pères citoyens (qui donnent l’exemple en prenant un congé parental suite à la naissance de chacun de leurs enfants) et des mères citoyennes (qui portent plainte contre leur ex-mari pour pédophilie). Un enseignement de l’Histoire citoyen (avec quota de femmes emblématiques et révision de tout le reste à la lumière des nouvelles valeurs). [...] Des numéros verts citoyens (anti-discrimination) qui permettent de dénoncer son voisin tout en restant dans le sens du vent ; puis des interrogations citoyennes à propos de ces mêmes numéros verts (où finit la citoyenneté, où commence la dénonciation calomnieuse ?).

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1614-1615

[ dévoiement ] [ exemples absurdes ] [ progressisme joyeux ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Le laid n'est peut-être pas le mort, mais la mort paraît toujours présente quand l'artiste entre en lutte contre le beau, l'harmonieux qui implique toujours un accord entre le monde et le moi. Egon Schiele, dont le Saturne a une étonnante force agressive, enlaidissante, me semble un extraordinaire artiste du laid. Bien entendu, son oeuvre a subi la dérive de beaucoup d'autres oeuvres dérangeantes, scandaleuses, destructrices du beau ; de sorte que le scandale s'amenuise, l'oeuvre scandaleuse se muséifie, le laid devient beau. Mais, regardée avec naïveté, l'oeuvre de Schiele est un surprenant mélange de beau et de laid. Beau des couleurs précieuses, presque empruntées, comme celles de Klimt, à la symbolique des gemmes et pierres précieuses, mais laideur des déformations, angulosités, tortures, nudité crue du corps masculin ou féminin comme désossé devant nous, faces grimaçantes qui sont presque des masques de cadavres. En pratiquant l'autoportrait nu, y compris l'exhibition de la masturbation, Schiele n'a pas en vue de choquer pour choquer, mais de pousser la représentation de l'humain vers une décomposition du corps à l'opposé du beau antique. Il s'est intéressé à l'hystérie, et le "désossement " de ses autoportraits semble parfois pousser la laideur vers les photos d'hystériques du temps de Charcot. Impudeur (mais sans le moindre exhibitionnisme) et laideur sont des éléments d'une esthétique du laid qui, après lui, va envahir l'univers de l'expressionnisme. Le laid, le laid voulu, est une sorte de scandale et de cri, comme le fameux Cri de Munch.

Auteur: Nivat Georges

Info: Les trois âges russes

[ historique ] [ Europe ]

 

Commentaires: 0

théâtre

Hamlet a dû être joué pour la première fois, à Londres, pendant la saison d’hiver 1601 – sans qu’on en soit absolument sûr, mais enfin, selon les recoupements les plus rigoureux. La fameuse première édition in-quarto du texte a été quasiment à l’époque ce que l’on appelle une édition pirate, à savoir qu’elle n’avait point été faite sous le contrôle de l’auteur, mais avait été empruntée à ce que l’on appelait les prompt-books, les livrets à l’usage du souffleur. Cette édition [...] est restée inconnue jusqu’en 1823, lorsqu’on a enfin mis la main sur un de ces exemplaires sordides, ce qui tient à ce qu’ils ont été beaucoup manipulés, emportés, probablement aux représentations. Et l’édition in-folio, la grande édition de Shakespeare, n’a commencé à paraître qu’après sa mort, en 1623, précédant la grande édition où l’on trouve la division en actes, ce qui explique que la division en actes soit beaucoup moins décisive et claire dans Shakespeare qu’ailleurs. En fait, on ne croit pas que Shakespeare ait songé à diviser ses pièces en cinq actes. Cela a son importance, parce que nous allons voir comment se répartit Hamlet.

L’hiver 1601, c’est deux ans avant la mort de la reine Élisabeth, et on peut considérer approximativement que la césure capitale que marque Hamlet entre deux versants de la vie du poète, redouble, si l’on peut dire, le drame de la jointure entre deux époques du royaume, car le ton change complètement lorsque apparaît sur le trône Jacques Ier.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 297-298

[ historique ] [ contexte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson