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poème

Infirmes,
Avec sur vos poitrines des rubans et des croix,
Vous êtes des héros, aujourd’hui.

Infirmes,
Avec sur vos poitrines vos rubans et vos croix,
Demain, chez vos patrons,
Vous serez des ouvriers plus malhabiles,
Plus mal payés,
Vos petits auront faim.

Et si demain, même demain,
Nous vous disons
Que votre sang vous l’avez versé
Pour que vos maîtres soient plus durement vos maîtres,
Vous lèverez contre nous vos moignons,
Vos béquilles de gloire et de douleur,
Infirmes, avec vos rubans et vos croix,
Qui n’accepterez pas d’avoir pour rien souffert.

Auteur: Martinet Marcel

Info: Les Temps maudits suivi des Carnets des années de guerre

[ colère ] [ prolétariat ]

 

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pensée-de-femme

Comme si j'étais l'idée d'un homme ! Comme si j'existais parce qu'un type a une idée de moi ! Comme si je voulais être trahie par lui, lui prêter mon corps comme un instrument pour son idée, et être le simple appareil de sa morte théorie. Mais ils sont trop pointilleux pour pouvoir agir ; ils sont tous impuissants, ils ne savent pas prendre une femme. Ils en viennent à leur propre idée à chaque fois, et s'en contentent. Ils sont comme des serpents qui essaient de s'avaler eux-mêmes parce qu'ils ont faim.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: The Rainbow (Annotated) 1915

[ féminisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

fantasme

Avec le mandat de maman, huit shillings, la porte du bureau de poste claquée à mon nez par le garçon. Une rage de dents à force de faim. "Encore deux minutes". Regardez l'horloge. Il faut que je. "Fermé". Sale salarié ! Ah, le bougre, le mettre en cent mille miettes, pan, d'un seul coup de feu, miettes-d'homme-boutons-de-cuivre mouchetant les murs partout. Les morceaux craaaqueclaaaquent trictrac tous en place. Pas de bobo ? Oh, pas du tout. La patte. Vous voyez de quoi il retourne, n'est-ce pas ? Ça va. Serrons-nous la pince. Ça va, ça va.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", t. 1, Gallimard-folio, p. 64 - trad. Auguste Morel

[ meurtre ] [ voyage dans le temps ] [ monologue intérieur ] [ politesses ] [ mranh ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

fanfaronnade

A peine avais-je posé le pied sur la terre ferme, que je me vis assailli par un gros ours. "Ah ah ! pensai-je, tu arrives bien !" je lui pris les pattes de devant dans mes deux mains et les serrai avec tant de cordialité qu'il se mit à hurler désespérément ; mais moi, sans me laisser toucher par ses lamentations, je le tins dans cette position jusqu'à ce qu'il mourût de faim. Grâce à cet exploit, j'inspirai un tel respect à tous les ours, que depuis lors aucun d'eux n'a jamais osé me chercher querelle.

Auteur: Raspe Rudolf Erich

Info: Les aventures du baron de Münchhausen

[ bravade ]

 

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communauté

C’est que l’Économique n’est pas le premier des besoins. Le sommeil est bien plus tyrannique que la faim. On conçoit un état où l’homme se nourrirait sans peine ; mais rien ne le dispensera de dormir, si fort et si audacieux qu’il soit, il sera sans perceptions, et par conséquent sans défense, pendant le tiers de sa vie. Il est donc probable que ses premières inquiétudes lui vinrent de ce besoin là ; il organisa le sommeil et la veille : les uns montèrent la garde pendant que les autres dormaient : telle fut la première esquisse de la cité.


Auteur: Alain Émile Chartier dit

Info: Propos sur les pouvoirs

[ méta-moteur ] [ historique ] [ confiance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

initiation

Progressivement, une paix étrange envahit ma conscience.
Je n’avais plus froid, je ne me sentais plus fatigué et je n’avais plus faim. Le bruit de l’eau tombant en cascade se fit de plus en plus distant et devint étrangement apaisant. Je sentis que j’appartenais à ce lieu, que j’avais revenu chez moi. Le mur d’eau devint iridescent, un torrent fait de millions de prismes liquides. A mesure qu’ils coulaient, j’éprouvai la sensation de flotter vers le haut comme s’ils étaient immobiles et que moi, j’étais celui qui se mouvait. Me voilà volant à l’intérieur d’une montagne ! Je riais de l’absurdité du monde.

Auteur: Harner Michael

Info: Dans "La voie du chamane", page 48

[ état de conscience non ordinaire ] [ détachement ] [ zen ] [ océanique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

- Soldat Avramovich, es-tu heureux ici en Russie ? Demande le tsar.

- Majesté, je suis obligé d’habiter dans une zone de résidence (pour les Juifs) ; je n’ai pas le droit d’étudier ce que je veux...je ne peux pas devenir officier. Ma famille meurt de faim... Non, je ne peux pas dire que je sois heureux.

- Tu crois peut-être que ton tsar est heureux ? Mes ministres me dupent, je n’ai aucun ami... moi non plus je ne suis pas heureux !

- Avramovitch est très touché :

- Alors, Majesté, partons ensemble en Amérique !

Auteur: Kurc David

Info: L'humour yiddish, p 384

[ empathie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espérance

Contre le corps chaud et la tendresse de l'homme, le bébé avait bien dormi. Maintenant, il avait faim. Ses petites mains s'ouvrirent, se fermèrent, s'ouvrirent encore avec la grâce lente des anémones de mer.
(...)

L'homme marchait maintenant dans la plaine. Un sourire semblable à celui de la maman flottait encore dans ses yeux. La petite Marie ne le saurait sans doute jamais, elle avait offert à cet homme perdu une fabuleuse nuit de Noël et la force d'avancer un peu plus loin vers des villes inconnues.

Là-bas, sur les plateaux de lavande, les petites mains bleues de l'aube écartaient la nuit.

Auteur: Frégni René

Info: Le chat qui tombe et autres histoires. L'homme qui passe. pp 159, 161

 

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Ajouté à la BD par miguel

Usa

Coney Island, il n'y avait rien de beau. La foule y était souveraine et le travail harassant. La nuit, je me jetai sur mon lit trempé de sueur, malade, fatigué, fatigué d'être fatigué, un misérable, pauvre hère égaré dans la crasse et la misère d'un travail infect. Je dormais trop peu et trop mal, pourtant chaque matin, j'arrivais à me baigner dans la mer. Tel fut mon grand mariage avec la misère et le résultat de cet accouplement fut la faim. C'était une lutte maudite, une lutte désespérée pour garder en vie mon corps qui ne valait sûrement pas un tel combat. J'étais le capitaine du navire de la Misère Américaine.

Auteur: Carnevali Emanuel

Info: Le premier dieu

[ immigration ] [ pauvreté ] [ famine ]

 

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déprime

L'année amère et froide touche à sa fin. En robe de coton je cherche le soleil sous le porche. Le verger du sud est nu, sans feuilles. Les branches pourrissent en tas dans le jardin du nord. Je bois ma coupe jusqu'à la lie. Et quand je regarde dans la cuisine, aucune fumée ne s'élève de l'âtre ! Livres et poèmes gisent éparpillés à coté de ma chaise. Déjà la lumière meurt, et je n'aurai pas le temps de lire. Ma vie ne ressemble pas à l'agonie de Ch'en, ou Confucius faillit mourir de faim. Mais parfois d'amers reproches me font souffrir. Puis, pour calmer mon désespoir, puissé-je me souvenir que les sages ont jadis souffert de la même mélancolie.

Auteur: Tao Qian Tao Yuanming Yuang ming

Info: cité par Kerouac dans, Vanité de Duluoz

[ vieillesse ]

 

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