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ennui

Les samedis pesaient comme une couverture opaque, le cyprès se figeait dans le bleu poussiéreux... tout est figé, disait la mère... ça vide l'âme lentement à la petite cuillère.

Auteur: Ronit Matalon

Info: Le bruit de nos pas

[ monotonie ]

 

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humour

Son sang se figea dans ses veines: une immense ombre menaçante se découpait dans le couloir. Son coeur se mit à battre la chamade. Elle voulut hurler. Puis elle comprit que cette ombre était la sienne. Elle décida de se mettre au régime et appela les autorités.

Auteur: Allen Woody

Info: L'erreur est humaine

[ autosuggestion ]

 

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rencontre

"Bonjour, dit-elle. Moi c'est Iglika. Comment tu t'appelles ?"

Iglika veut dire primevère. Je me figeai sur place. Sa peau était une galaxie dorée, sa chevelure un fleuve de blé. Elle était tout droit sortie d'une chanson. Une inquiétude pétrie de superstition s'empara de moi ; comment pouvait-on traverser la vie dotée d'une telle beauté sans jamais croiser quelqu'un pour vous jeter le mauvais œil ? Elle rit, découvrant des dents de perles.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Lisière

[ personnage ] [ grâce ] [ forte impression ] [ femme-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cartésien

Ils se forcèrent à ricaner, mais leur rire se figea presque aussitôt sur leurs lèvres devant le regard de mépris dont la famille Kulongo les enveloppa : le regard d'éternité que les hommes de la brousse jettent depuis des siècles aux hommes des villes, un regard qui dit que seuls les lâches et les imbéciles essayent de cacher leur peur derrière un faux voile de dédain, que seuls ceux qui craignent la magie ont besoin de se moquer d'elle ostensiblement.

Auteur: Spinrad Norman

Info: Continent perdu

[ nord-sud ] [ rapports humains ] [ civilisation ] [ nature ]

 
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solfège

Presque mélancoliquement, il caressa ses petits seins nus. Elle joua un brusque glissando descendant et se pencha tellement en arrière sur un interminable et sombre si bémol que le chemisier glissa de ses épaules. Puis de façon dissonante, elle joua un si bécarre ; Wolfgang se figea jusqu’à pouvoir comprendre ce quelle faisait. Elle ne jouait le vibrato que d’une main tout en secouant l’autre bras pour en faire glisser la manche et elle répéta l’opération avec la même ravissante évidence. Cette fois, un do dièse retentit dans l’espace bleu noir. Fasciné, Wolfgang la regarda en se demandant s’il pourrait désormais penser à un do dièse sans revoir cette scène devant lui.

Auteur: Baronsky Eva

Info: Monsieur Mozart se réveille

[ écriture ] [ femmes-hommes ]

 

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introspection

Chaque été quand je revenais au pays, et que je restais assis, immobile, au milieu des cigales à la voix brûlante, souvent, une étrange tristesse me saisissait. Cette tristesse, il semblait qu'elle entrât dans mon cœur avec la voix même, si douloureusement aiguë, des cigales : et je me figeais alors dans une longue immobilité, contemplant seulement, solitaire, ma solitude intérieure. Mais cet été-ci, petit à petit depuis mon retour, ma tristesse avait changé de nuance. Et tout comme le cri de la cigale commune avait fait place au cri de la petite cigale, ainsi je sentais, autour de moi, la destinée de ceux qui m'étaient chers entraînée insensiblement dans une immense métamorphose...

Je songeais sans fin à la tristesse du père, à son attitude, à ses paroles. Je songeais à ma lettre au Maître, restée sans réponse. Le Maître et le père représentaient à mes yeux des caractères opposés : c'est pourquoi, rapprochements ou contrastes, mon esprit eût difficilement séparé leurs deux images.

Auteur: Natsume Soseki

Info: Le pauvre coeur des hommes

[ méditation ] [ réflexion ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transformation

Sur le fond de mon humeur très sombre, bien plutôt et même avant qu'elle ensoleillât la lande, il se fit tout à coup dans le plein sens du mot une embellie. La contrariété littérale qui avait été, je le sentais maintenant avec force, ma disposition de tout l’après-midi, disparaissait. Un poids de tristesse m’était enlevé. La pluie cessait – inexplicablement réchauffant, un rayon de soleil décoloré coulait à travers les branches : autour de moi, la rumeur fourmillante des bois sous l’averse se figeait goutte après goutte dans le suspens doucement épanoui d’une foule de théâtre, et tout à coup, faisant vibrer la lumière décapée par l’averse, un oiseau chanta sur deux notes transparentes et calmes, de la voix même de l’éclaircie. Tout était léger, ouvert, cristallin, facile – un autre monde – comme si le rideau de pluie brusquement levé m’eut été ce "fondu enchaîné" des films qui soude en une seconde les rues aux forêts et les minutes aux années. Quelques pas plus loin, la maison soudain fut là.

Auteur: Gracq Julien

Info: La maison

[ accalmie ] [ état d'esprit ] [ météo ] [ interne ] [ externe ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Swaine allait d'une toile à l'autre, sans mot dire, s'arrêtant un peu plus devant certaines, approuvant parfois de la tête. Quand il arriva devant Le seuil du Jardin, sa malingre silhouette se figea sur place. Il demeura plusieurs minutes absolument immobile - et Masson attendait, anxieux, comme si l'opinion de cet inconnu avait autant pesé dans la balance que celle d'un maître. Swaine revint à la table, toujours silencieux, et vida d'un trait son restant de cognac. Sa voix rauque et voilée, lorsqu'il se décida à parler, révélait son émotion.
- Vous... vous savez ce que vous avez fait ? dit-il enfin. Vous avez atteint le coeur même, l'essence. C'est un rêve, n'est-ce pas ?
- Un rêve, oui, dit Masson. Une copie.
Le regard de Swaine prit une fixité surprenante.
- Je vous envie, dit-il comme se parlant à lui-même, vous y êtes parvenu seul... plus tard, je vous expliquerai, les mots me manquent, ce soir.
Leur amitié data de ce jour, une amitié singulière et qui n'excluait, chez Masson, ni la perplexité, ni une sorte de réticence.

Auteur: Hardellet André

Info: Le Seuil du jardin, Imaginaire Gallimard, p. 44

[ anecdote ] [ admiration ]

 

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