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émancipation illusoire

La liberté à laquelle aspire l’homme moderne n’est pas celle de l’homme libre, mais celle de l’esclave un jour de fête.

Auteur: Gomez Davila Nicolas

Info: Dans "Le réactionnaire authentique"

[ homo festivus festivus ]

 

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censure

Le projet d’imposer au plus vite une loi contre les propos "discriminatoires à caractère sexiste et homophobe" […] est une interdiction totale de la pensée elle-même, car ces propos ne sont pas définis et ne peuvent d’ailleurs l’être.

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus

[ politiquement correct ] [ oppression ]

 

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éternel

A l’expression monde ancien, je préférerais substituer monde de toujours, par rapport au nouveau monde qui est et qui se veut de nulle part. Le monde actuel est une lutte, une guerre à mort, une conspiration à mort contre tous les mondes de toujours.

Auteur: Muray Philippe

Info: Homo festivus festivus

[ particularisme ] [ orgueil ] [ autodéfini ]

 

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homo festivus

Il n’y a tout simplement aucun rapport entre la société du spectacle décrite jadis par [Guy] Debord et la nouvelle civilisation hyperfestive dans la mesure précise où cette dernière réalise l’abolition de la séparation que Debord désignait comme le mal à l’œuvre dans la société spectaculaire.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1693

[ critique ] [ théorie dépassée ] [ abolition du quatrième mur ]

 

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police de la pensée

Homo festivus regarde ses valeurs comme intemporelles. Avant lui régnait le relatif, mais il a été supprimé. Et plus jamais aucune des vérités dont il est le héraut ne doit être remise en cause. Cette touchante assurance dans la non-dégradabilité de ce qu’il expose comme étant juste et bon lui interdit de voir qu’il n’a déjà plus dans la bouche que des paroles gelées. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 138

[ moraline ] [ psychorigide ] [ formacja ]

 

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anti complotisme

Croire à une manipulation, reviendrait à s’imaginer qu’on pourrait démonter, ou dénoncer, cette manipulation, et la surmonter. Je pense que c’est un mensonge reposant sur la vieille idée réconfortante de l’aliénation. Le nouvel homme festif, celui que j’appelle Homo festivus, n’est aucunement aliéné. Il n’a que ce qu’il mérite. Il n’a que ce qu’il veut. Et d’ailleurs, il ne se plaint pas. En tout cas pas de ça.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 201

[ consentement implicite ] [ servitude volontaire ]

 
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écrivain-sur-écrivain

Je précise au passage que Muray invente Homo festivus parce qu’il veut être romancier, et essentiellement pour cette raison. Homo festivus sert à expliquer pourquoi le monde dans lequel il vit a cassé les conditions de travail du romancier, en détruisant l’espace, le temps et l’individu. Ce qui m’intéresse, c’est comment Muray a inventé un projet esthétique, comment il réfléchit sur l’histoire de la littérature. Homo festivus n’est pas seulement un moyen de ridiculiser la mairie de Paris. Surtout que pour cela, la mairie de Paris se passe très bien de Philippe Muray.

Auteur: Vitry Alexandre de

Info: Interview sur PHILITT. par Matthieu Giroux, 11 octobre 2018

[ français ]

 

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externalisation de la vie privée

Délirant de sa propre importance, mais ne parvenant plus à accéder au moindre plaisir individuel de la vie d'autrefois, Homo festivus s'enrage et multiplie les officines de chantage qu'il appelle groupes de pression. Ceux-ci n'ont d'autre raison d'être que de demander des lois et des persécutions. Chaque humain, désormais, est, à lui seul ou presque une association de boycott en permanente surchauffe. Procéduromaniaque, légalophile ou plus exactement maniaco-législatif, Homo festivus est un frénétique amateur de droit. La plainte, les procédures, l'organisation de la répression des infractions et l'amplification des peines sont son érotisme de substitution. La demande de réparation des préjudices est le commencement de la preuve de son existence et de son importance. La lutte pour la victime est sa libido.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Après l'Histoire I"

[ envie du pénal ] [ infantilisation civique ]

 

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bobos

Festivus festivus peut en même temps vouloir la liberté intégrale et exiger sans cesse de nouvelles lois répressives et de nouveaux carnavals de la repentance. Festivus festivus est un rebelle d'accompagnement, comme il y a l'après-midi des émissions d'accompagnement pour les malades, les femmes au foyer, les vieux, qui a avec lui la force de l'Inéluctable (la mondialisation, l'Europe, le clonage, Internet, le mariage homosexuel, etc.) mais qui ne rêve que de procès et de restrictions de la liberté d'expression pour tout ce qui lui déplaît (sexisme, homophobie, xénophobie, etc.). Et quand, par hasard, il se trouve lui-même accusé (de pédophilie ou d'inondations scélérates), il pousse des cris de putois, oubliant qu'une grande partie de sa vie a été consacrée à jouir de mettre presque tout en accusation au nom de l'"esprit libertaire* des trente dernières années.

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus, p.61

[ bourgeois bohèmes ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

homo festivus festivus

Certains soirs, histoire de changer, nous descendions pour dîner dans les villages des alentours. On s’en faisait vite rééjecter. A peine arrivés, à peine virés. Au cœur des bourgades les plus paisibles, les plus médiévalement abandonnées, et par les nuits les plus divines, la Fête nous attendait, tapie dans le noir. Il suffisait de commander le vin, la Fête se jetait alors sur nous. Trrrabouuummm ! Krrrataklôôông ! Brrradababang ! Terminé. Les manèges d’autos tamponneuses, qui nous avaient paru désaffectés, se rallumaient tous d’un seul coup. Et encore trrrabouuummm ! Krrrataklôôông ! Il ne restait plus qu’à se dépêcher, finir nos assiettes en vitesse, bouffer courbés sous les rafales, et foutre le camp dès qu’on pouvait. Brrradababang ! Krrrataklôôông ! Dans les pires patelins les plus perdus, on avait amené des orchestres. De grosses filles rugissaient dans des micros. Quelques touristes ou villageois commençaient à trémousser. Mères de famille, cadres urbains. C’était un spectacle effarant, tous ces pauvres gens qui ricochaient, qui rebondissaient dans la débâcle, essayaient d’entrer dans la danse. Candidats au néo-monde hagard. Peut-être que c’était ça le comique moderne, je me disais, moi, en les regardant, et tandis que nous battions en retraite, ce désir éperdu d’être en accord, à n’importe quel prix, absolument, avec une société indéfendable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 638-639

[ tapage ] [ envahissement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson