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anecdote

En 1896, un ouvrier se tenait sur le seuil d'une cabane en forêt ; il reçoit la foudre qui se comporte "comme un tatoueur qui userait de procédés photographiques". La peau de l'homme, brûlée à travers les vêtements, est devenue une "plaque sensible" impressionnée sur laquelle la foudre a reproduit l'image d'un pin, d'un peuplier et du boîtier de sa montre.

Auteur: Berge Christine

Info: La Peau, Totem et tabou

[ curiosité ]

 

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purisme

Philippe (*) croit que les choses qui se seront passées pendant le tournage resteront impressionnées sur la pellicule et impressionneront le spectateur, ce qui est vrai jusqu'à un certain point, mais lui y croit à un point qui confine à la magie. Ce n'est pas de la superstition, cette croyance fonctionne très bien avec son cinéma, par exemple, il ne mange pas pendant qu'il tourne, il dit : "Moi, je suis capable de repérer un plan tourné par un type qui revient des toilettes, parce que c'est de la merde !"

Auteur: Cholodenko Marc

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°472, oct.1993 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 549 - (*) Philippe Garrel, cinéaste

[ septième art ] [ humour ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

conformisme

A la Fémis (*), il y a entre les étudiants, une sorte de pression morale : si on n'aime pas ceci ou cela, on n'est rien. On se pose des questions de morale, sur la longueur des plans... c'est passionnant, mais ça peut être inhibant aussi. A l'époque, j'étais impressionnée ; tout est affaire de morale, c'est vrai, mais il y a un moment où il faut se dire qu'il n'y a pas d'interdits, que c'est la manière qui compte. A la Fémis, les zooms, c'était l'horreur absolue, on ne pouvait pas en faire. Un ralenti, même pas en rêve !

Auteur: Masson Laetitia

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°419, janvier 1996 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 219 - (*) Fémis : école nationale de cinéma

[ cas d'école ] [ technique ] [ cinéma ] [ frustration ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

contemporanéité

Ce qui m’a surtout impressionnée en Dostoïevski, c’est l’appréhension qu’il ressent à l’idée de ne pas comprendre la jeune génération, sa crainte de se trouver séparé d’elle. C’est comme une idée fixe. Non qu’il redoute de n’être plus l’écrivain aimé, ou de voir diminuer le nombre de ses admirateurs et de ses lecteurs... Mais en vérité, il estime qu’une divergence avec les jeunes équivaut à une chute, à une mort spirituelle. Il défend avec courage et honnêteté ses convictions, mais en même temps il tremble, dirait-on, de ne pas remplir sa mission, de s’écarter, sans en être conscient, du droit chemin. Et tout cela est en lui extraordinairement sincère, véridique, honnête et touchant.

Auteur: Altchevskaïa Ch.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 431

[ attention ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

prestige

On m'a présenté hier à une charmante péruvienne, de type bourgeoise, en précisant mes fonctions de musicien supposément reconnu. La dame eut l'air impressionnée et vint rapidement confabuler avec moi. Elle voulait mon avis sur mes goûts. Question récurrente : quelle est la musique que vous aimez ?... comme si j'étais une caution. Bref, à chaque fois je constate combien les gens ont besoin de se rassurer. Devant cet art virtuel, ils se sentent perdu, ne comprennent pas qu'ils sont tout simplement programmés par leur éducation et l'écoute de ce qui les conforte... Bref une grande difficulté à donner leur avis, celui de l'instant et du coeur. Vous êtes musicien ? Aaaah... Comme si c'était magique.

Auteur: Mg

Info: 8 septembre 2013

[ expert ] [ illusion ]

 

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couple

L'une des découvertes les plus impressionnantes fut celle de l'origine de l'énergie des étoiles, qui leur permet de continuer à brûler.

L'un des hommes qui a fait cette découverte était sorti avec sa petite amie le soir où il avait compris que des réactions nucléaires devaient se produire dans les étoiles pour qu'elles brillent.

Elle lui a dit : "Regarde comme les étoiles scintillent !". Il a répondu : "Oui, et je suis le seul homme au monde à savoir pourquoi elles brillent".

Elle s'est contentée de lui rire au nez, pas impressionnée de sortir avec le seul homme qui, à ce moment-là, savait pourquoi les étoiles brillent. C'est triste d'être seul, mais c'est ainsi dans ce monde.

Auteur: Feynman Richard Phillips

Info:

[ incompréhension ] [ humour ] [ science ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

public

Tout ce qui frappe l'imagination des foules se présente sous forme d'une image saisissante et nette, dégagée d'interprétation accessoire, ou n'ayant d'autre accompagnement que quelques faits merveilleux : une grande victoire, un grand miracle, un grand crime, un grand espoir. Il importe de présenter les choses en bloc, et sans jamais en indiquer la genèse. Cent petits crimes ou cent petits accidents ne frapperont aucunement l'imagination des foules ; tandis qu'un seul crime considérable, une seule catastrophe, les frapperont profondément, même avec des résultats infiniment moins meurtriers que les cent petits accidents réunis. [...]
La foule n'étant impressionnée que par des sentiments excessifs, l'orateur qui veut la séduire doit abuser des affirmations violentes. Exagérer, affirmer, répéter, et ne jamais tenter de rien démontrer par un raisonnement, sont les procédés d'argumentation familiers aux orateurs des réunions populaires. [...]
Connaître l'art d'impressionner l'imagination des foules c'est connaître l'art de les gouverner.

Auteur: Le Bon Gustave

Info: Psychologie des foules

[ propagande ] [ pouvoir ]

 

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art pictural

Le jeune Nakamura Tsune avait fait de la femme qu'il aimait des portraits puissants et sensuels. Il utilisait beaucoup de rouge et on disait de lui qu'il peignait dans le style de Renoir. Son oeuvre la plus célèbre et la mieux connue, le Portrait d'Erashenko, exprimait presque religieusement, mais au moyen de tons chauds et harmonieux, toute la noblesse et toute la mélancolie du poète aveugle. Toutefois, sa dernière oeuvre, le Portrait de la vieille mère de l'artiste, avait été exécutée avec une très grande sobriété et le peintre n'avait employé que des couleurs sombres et froides. On y voyait une vieille femme hâve et décharnée, assise de profil sur une chaise et, derrière elle, en guise de fond, un mur à moitié lambrissé. Dans ce mur, à la hauteur de son visage, une niche avait été excavée où l'on avait posé un pichet et, derrière la tête de la vieille femme, un thermomètre était accroché. Otoko ignorait s'il n'avait pas été ajouté par l'artiste pour les besoins de sa composition, mais ce thermomètre, ainsi que le chapelet qui pendait des mains de la vieille femme délicatement posées sur ses genoux, l'avaient vivement impressionnée. Ils symbolisaient en quelque sorte les sentiments de l'artiste qui allait précéder sa vieille mère dans la mort. Tel était peut-être le sens de ce portrait.

Auteur: Kawabata Yasunari

Info: Dans "Tristesse et beauté"

[ description ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mystère

Chère Hanna, Tu m'écris que tu aurais voulu vivre il y a un siècle... Irène, elle, m'affirme qu'elle aurait préféré vivre plus tard, dans les siècles à venir. Je pense qu'à chaque époque on peut avoir une vie intéressante et utile. Ce qu'il faut, c'est ne pas la gâcher et pouvoir se dire: " J'ai fait ce que j'ai pu." C'est tout ce que l'on peut exiger de nous et c'est aussi la seule chose capable de nous apporter un peu de bonheur. Au printemps dernier, mes filles ont élevé des vers à soie. J'étais très malade encore et, durant des semaines d'inaction forcée, j'ai longuement observé la formation des cocons. Cela m'a énormément intéressée. Ces chenilles si actives, si consciencieuses, travaillant avec tant de bonne volonté et de persévérance, m'ont vraiment impressionnée. En les regardant, je me suis sentie tellement de leur race - quoique peut-être moins bien organisée qu'elles pour le travail. Moi aussi, j'ai toujours tendu patiemment vers un but unique. Je l'ai fait sans avoir la moindre certitude que là était la vérité, en sachant que la vie est fugitive et fragile, qu'elle ne laisse rien derrière elle, que d'autres êtres la conçoivent tout autrement. Je l'ai fait sans doute parce que quelque chose m'y obligeait, tout comme la chenille est obligée de faire son cocon. Elle, la pauvre, doit commencer ce cocon même s'il lui est impossible de l'achever, en travaillant avec le même soin. Et si elle n'arrive pas au bout de la tâche, elle meurt sans métamorphose, sans récompense. Que chacun de nous, chère Hania, file son cocon, sans demander pourquoi et à quelle fin.

Auteur: Curie Marie

Info: 6 janvier 1913, à sa nièce Hanna Szalay deux ans avant sa mort

[ sens-de-la-vie ]

 

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