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progressisme

Acculés dans les cordes du positif, ils ne cessent de nous répéter, en effet, mais sans jamais vraiment l’énoncer ainsi, que "tout est bien". [...] L’interdiction de penser est portée par l’éloge constant d’un monstrueux devenir. L’éloge est la forme moderne de l’interdiction. Il enveloppe l’événement de sa nuée et empêche, autant qu’il le peut, que cet événement soit soumis au libre examen, qu’il devienne objet d’opinions divergentes ou critiques. De sorte que la divergence ou la critique, lorsqu’elles se produisent malgré tout concrètement, apparaissent comme une insulte envers l’éloge qui les avait précédées.

Auteur: Muray Philippe

Info: 23 janvier 2003

[ fabrique du consentement ] [ laudation ]

 
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définition

La vérité, c’est l’être à découvert de l’étant comme tel. La vérité est la vérité de l’être. La beauté ne se rencontre pas à côté de cette vérité : car lorsque la vérité se met en l’œuvre, elle apparaît. C’est l’apparaître qui, en tant que cet être de la vérité à l’œuvre dans l’œuvre, est la beauté. Ainsi le beau appartient-il à l’événement de l’avènement à soi de la vérité. Le beau n’est pas relatif seulement au plaisir à titre, simplement, d’objet de celui-ci. Pourtant, le beau réside bien dans la forme. Mais ceci seulement parce que jadis la forme s’est éclaircie à partir de l’être comme étantité de l’étant.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "L'origine de l'oeuvre d'art" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 92

[ numineux ] [ instantanéité ] [ stupeur ]

 
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infos

Notre compréhension des différents événements qui se passent dans des pays lointains, les guerres inclus, vient de l’information reçue. Grace à ces sources nous en créons une image et à partir de cela nous nous en faisons une opinion. C’est pourquoi s’il n’y a pas d’informations sur une guerre, il n’y a pas de guerre. L’autre point essentiel est, quelle sorte d’information nous en parvient ? Les russes reçoivent un certain type d’information sur la guerre en Syrie ou en Ukraine, les turcs et les chinois une autre version, comme les Européens, et les coréens du Nord, aucune information. Personne n’irait sur place pour vérifier ce qui se passe vraiment. Ainsi l’information devient plus importante que l’événement.

Auteur: Sargsyan Marat

Info: à propos de son film "The flood won’t come “.

[ nouvelles ] [ pouvoir réel ] [ médias ]

 

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efficacité

Que l’époque se reconnaissance dans l’équation : "vivre = orgasmer" permet de fournir une qualification à son idiosyncrasie. Il est en effet permis de nommer "hédoniste" toute époque prétendant assimiler la jouissance sexuelle à l’événement de l’orgasme. Qu’une telle assimilation ne se laisse pas lire dans l’histoire permet de conclure qu’il s’agit bien là d’un trait propre à l’époque. Ni l’érotologie arabe, ni la chinoise, ni la japonaise, ni l’indienne, ni la grecque, ni la romaine – pour se limiter aux plus connues – n’ont procédé à une assimilation du même ordre. L’orgasme, pour y être reconnu comme un événement important de la sexualité, y recevait le statut d’un simple terminus ad quem. Beaucoup plus important que celui-ci était la manière d’y parvenir ; et ce que son obtention entraînait comme conséquences pour celui qui l’obtenait.

Auteur: De Sutter Laurent

Info: Dans "Contre l'érotisme", page 16

[ modernité ] [ tantrisme ] [ baise ] [ préliminaires ] [ paroxysme sexuel ] [ historique ]

 

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réseaux sociaux

Autre page remarquable sur ShowYou, celle des événements, des "events" à venir, qui organisait pour moi et malgré moi mes loisirs. Survenait une inversion des moyens et des fins, une perte de pesanteur : des events apparaissaient sur ma page à events plus vite qu’ils ne se déroulaient. On n’aurait pas la possibilité physique de participer à trois événements par soir, et pourtant c’était là, et apparemment initié par des gens qui se connaissaient entre eux, qui pouvaient déduire, de la page saturée d’events, cette impossibilité physique. Le temps ou le lieu ne comptaient pas. L’existence non plus. Y être, en être, faire, rire, faire rire, vivre, boire ne comptaient pas. Il était bon d’avoir de l’event en réserve, tout simplement. De cocher la case "oui", "non", "peut-être". On accomplissait une performance. Déjà, on participait. La page à events devenait l’événement lui-même.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, page 25

[ facebook ] [ hyperactivité virtuelle ]

 

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manifestation actée

La vraie, la seule histoire d’une personne humaine, c’est l’émergence graduelle de son vœu secret à travers sa vie publique; en agissant, loin de le souiller, elle le purifie. La vraie, la seule histoire d’un peuple, c’est la montée folklorique de ses réactions collectives, thèmes archétypiques lui servant à classer et à juger les témoins "engendrés" par sa masse. Le peuple les somme, au nom de serments communs; mais eux doivent fidélité privée à leurs vœux. Aussi la courbe de vie de chacun de nous se tend, pour l’ordalie; se noue, en "nœud d’angoisse", prise entre son vœu et ses serments; jusqu’à réaliser, parfois, une prise de conscience héroïque du sacré, expiatrice de la crise collective. L’âme subit alors le choc de l’événement réalisant son vœu par les serments mêmes qui en brisent le secret, l’interprétant comme l’intersigne*, très folklorique, du thème de son destin.

Auteur: Massignon Louis

Info: Un vœu et un destin : Marie-Antoinette, reine de France. *lien mystérieux qui unirait deux faits simultanés mais géographiquement ou temporellement séparés

[ révélation progressive ] [ privé-public ] [ psycho-sociologie ] [ notoriété responsable ] [ fait source ]

 
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jeu de mots

Le 16 février 1899, le Président Félix Faure appelle sa maîtresse Marguerite Steinheil au téléphone pour qu'elle passe le voir en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent des coups de sonnette et accourent dans le Salon bleu : allongé sur un divan, pantalon et caleçon descendus sur les chevilles, Félix Faure râle tandis que Mme Steinheil rajuste avec précipitation ses vêtements en désordre. Le chef de l'État meurt quelques heures plus tard.
Les services de l’Élysée tentent de dissimuler que cet AVC est survenu lors d'une fellation mais, les circonstances exactes de la mort sont vite connues des gens "bien informés". C'est alors que les beaux esprits vont tous de leurs jeux de mots pour brocarder l’événement. Par exemple celui de Clemenceau : "Il se voulait César, mais ne fut que Pompée".
Les circonstances de la mort de Félix Faure valurent aussi à sa maîtresse ce sobriquet : "la pompe funèbre".

Auteur: Internet

Info: Et quelques autres source comme "le dictionnaire des dernières paroles"

[ humour ] [ turlutte ] [ épectase ]

 

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rite

Il est clair que l’initiation consiste en l’instauration d’un échange là où il n’y avait que fait brut : de la mort naturelle, aléatoire et irréversible, on passe à une mort donnée et reçue, donc réversible dans l’échange social, "soluble" dans l’échange. Du même coup, l’opposition entre la naissance et la mort disparaît : elles peuvent s’échanger elles aussi sous les espèces de la réversibilité symbolique. L’initiation est ce moment crucial, ce nexus social, cette chambre noire où naissance et mort, cessant d’être les termes de la vie, réinvoluent l’une dans l’autre – non vers quelque fusion mystique, mais bien pour faire ici de l’initié un véritable être social. L’enfant non initié n’a fait que naître biologiquement, il n’a encore qu’un père et une mère "réels", pour devenir un être social il lui faut passer par l’événement symbolique de la naissance/mort initiatique, il lui faut avoir fait le tour de la vie et de la mort pour entrer dans la réalité symbolique de l’échange.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 216-217

[ signification ] [ circularité ]

 

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participation mystique

[…] les Anciens se faisaient, de ces constellations, une idée singulièrement vivante. Pour eux, cette Andromède, victime enchaînée au rocher, sauvée du monstre marin par Persée, on la voyait dans le ciel, l’événement était d’actualité. Nous autres ne possédons plus cette capacité imaginative vraiment vivante, et cela nous paraît plutôt artificiel, de projeter sur de telles images. Et en vérité, on ne devrait pas dire que les hommes de l’Antiquité avaient une capacité de projeter, car ils étaient plutôt les victimes de ces projections : tout simplement, ça leur tombait dessus. Les arbres et les montagnes étaient vivants, les sources étaient remplies d’être animés, les étoiles étaient des dieux. Nommer Jupiter cette splendide étoile brillante, cela nous fait aujourd’hui l’effet d’une allégorie bien vague, et usée jusqu’à la corde, mais pour eux c’était vraiment Jupiter, et sous cette forme il était agissant en eux, il exerçait une influence sur eux. Toute la nature grouillait de vie, et d’une vie qui était obscurément ressentie par eux comme leur vie propre.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 15 juin 1932

[ évolution ] [ psychologie ] [ anciens-modernes ]

 

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dieu incarné

Les religions préchrétiennes restent au niveau de la "sagesse" ; en mettant l’accent sur l’insuffisance de tout objet fini et temporel, elles prêchent soit la modération dans les plaisirs (il faut éviter tout attachement excessif aux objets finis, puisque le plaisir est éphémère), soit le retrait de la réalité temporelle au profit du Vrai Objet Divin qui seul procure la félicité. Le Christianisme, en revanche, a fait du Christ un individu mortel et temporel : la croyance en l’Événement temporel de l’Incarnation est la seule manière d’atteindre la vérité et le salut éternels. En ce sens-là, le Christianisme est une "religion de l’amour" : en amour, l'objet fini et temporel "vaut plus que tout". Le même paradoxe est également à l’œuvre dans l’idée spécifiquement chrétienne de conversion et de rémission des péchés : la Conversion est un événement temporel qui change l’éternité. [...] Voilà donc la "bonne nouvelle" du Christianisme : la conversion authentique permet à chacun de se "re-créer" soi-même, c’est-à-dire de répéter cet acte et donc de changer (les effets) de l’éternité elle-même.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 141

[ radicalité ]

 
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