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théorie freudienne

Sa métapsychologie, tentant de définir l’essence de l’être, la définit comme Eros, contrairement à sa définition traditionnelle comme Logos. L’instinct de mort affirme le principe de non-être (la négation de l’être) contre Eros (l’affirmation de l’être). La fusion des deux principes, omniprésente dans l’œuvre de Freud, correspond à la fusion métaphysique traditionnelle de l’être et du non-être. Il est vrai que la conception freudienne d’Eros se réfère surtout à la vie organique. Cependant, comme but de l’instinct de mort, la matière inorganique est si profondément liée à la matière organique […] qu’il semble qu’on puisse se permettre de donner à cette conception un sens ontologique général. L’être est essentiellement le penchant au plaisir, la volonté de plaisir. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 114

[ psychanalyse-philosophie ] [ résumé ]

 

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homosexualité

En Afrique, cet amour anormal est entré si profondément dans les mœurs que les Arabes semblent le considérer comme aussi naturel que l’autre. D’où vient cette déviation de l’instinct ? De plusieurs causes sans doute. La plus apparente est la rareté des femmes, séquestrées par les riches qui possèdent quatre épouses légitimes et autant de concubines qu’ils en peuvent nourrir. Peut-être aussi l’ardeur du climat, qui exaspère les désirs sensuels, a‑t-elle émoussé chez ces hommes de tempérament violent la délicatesse, la finesse, la propreté intellectuelle qui nous préservent des habitudes et des contacts répugnants. Peut-être encore trouve-t-on là une sorte de tradition des mœurs de Sodome, une hérédité vicieuse chez ce peuple nomade, inculte, presque incapable de civilisation, demeuré aujourd’hui tel qu’il était aux temps bibliques.  

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Province d’Alger, 1884, in Au soleil suivi de La Vie errante et autres voyages, éditions Gallimard, coll. Folio, 2015

[ colonialisme ] [ racisme chrétien ] [ anti-gay ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fonction paternelle

[…] la tendance à l’agression contre le père (et ses successeurs sociaux) est un dérivé de l’instinct de mort ; en "séparant" l’enfant de la mère, le père inhibe aussi l’instinct de mort, l’instinct de Nirvâna. Il fait ainsi le travail d’Eros : l’amour, lui aussi, joue un rôle dans la formation du surmoi. Le père sévère qui, en tant que représentant autoritaire d’Eros, réprime l’instinct de mort dans le conflit œdipien, impose en même temps les premières relations communes (sociales) : ses interdits créent l’identification parmi les fils, l’amour inhibé dans son but (c’est-à-dire la tendresse), l’exogamie, la sublimation. Sur la base de la renonciation, Eros commence son travail culture qui consiste à associer ce qui vit en unités toujours plus vastes. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 77

[ introduction univers symbolique ] [ socialisation ]

 
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ego

Nous ne pouvons pas, théoriquement, fixer le début de la formation du moi avant le début de la trouvaille de l’objet (Objekt-findung). La trouvaille de l’objet suit la voie de la satisfaction pulsionnelle et du refus du plaisir et crée la prise de conscience de l’existence d’un monde extérieur, qui se comporte d’une façon très indépendante des désirs du sujet. Je ne peux pas admettre que la sexualité joue au départ une part plus importante que l’instinct de nutrition dans la création de cette prise de conscience, mais il lui sera bientôt attribué un rôle très particulier, que nous aurons à apprécier. Pour le moment nous constatons qu’il existe une période durant laquelle il n’y a pour l’homme pas d’objet du monde extérieur, c’est-à-dire ni monde extérieur, ni objet, et par conséquent il n’existe ni moi ni conscience du sujet.

Auteur: Tausk Victor

Info: Oeuvres psychanalytiques

[ fondation du je ]

 

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introspection

Il voyait. Il voyait de ses yeux de chair ce qui reste caché au plus pénétrant […] : une conscience humaine. Certes, notre propre nature nous est, partiellement, donnée ; nous nous connaissons sans doute un peu plus clairement qu’autrui, mais chacun doit descendre en soi-même et à mesure qu’il descend les ténèbres s’épaississent jusqu’au tuf obscur, au moi profond, où s’agitent les ombres des ancêtres, où mugit l’instinct, ainsi qu’une eau sous la terre. Et voilà… et voilà que ce misérable prêtre se trouvait soudain transporté au plus intime d’un autre être, sans doute à ce point même où porte le regard du juge. […]
Cette âme tout à coup découverte l’emplissait de respect et d’amour. C’était une âme simple et sans histoire, attentive, quotidienne, occupée de pauvres soucis. Mais une humilité souveraine, ainsi qu’une lumière céleste, le baignait de son reflet.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Sous le soleil de Satan

[ homme-par-homme ] [ simplicité ]

 

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théâtre

De l’union miraculeuse de ces deux principes – Apollon disciplinant formellement l’instinct de Dionysos, lequel garde le premier d’un ordre stérile – surgit la tragédie attique, "dernière grande parole grecque sur le divin" (Walter Friedrich Otto) ; Euripide et Socrate portent la responsabilité de leur divorce : le premier, "nature absolument antimusicale" (OT* 158), se vautra dans la psychologie, rejeta la polarité dionysiaque de la tragédie et délaissa héros, mythes et dieux au profit d’un très artificiel et bourgeois deus ex machina ; le second, l’ " homme théorique ", entreprit l’arasement du réel – de la vie – dans la logique en posant l’équation "raison = vertu = bonheur" (Cid 199) ; il ouvrit ainsi la voie aux diverses déclinaisons des dualités – bien/mal, esprit/corps, être/devoir-être, temps/éternité, ciel/terre, apparence/essence, noumène/phénomène, etc. – qui mèneront l’Occident sur la voie du nihilisme, récusation et dénigrement de la vie conçue comme unité ou harmonie tragique des contraires.

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, pages 48-49 *Les Origines de la Tragédie

[ historique ] [ décadence ] [ mythos-logos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parole

Avec Freud apparaît pour la première fois une théorie de l’homme dont le principe est en contradiction fondamentale avec le principe hédoniste. Un accent tout différent est donné au plaisir, pour autant que, chez lui, ce signifiant même est contaminé de l’accent spécial avec lequel se présente the lust, la Lust, la convoitise, le désir.

Contrairement à ce qu’une idée harmonique, optimiste, du développement humain pourrait après tout nous conduire à supposer, il n’y a pas d’accord préformé entre le désir et le champ du monde. Ce n’est pas ainsi que s’organise, que se compose le désir. L’expérience analytique nous l’apprend, les choses vont dans un sens tout différent. Comme nous l’avons ici énoncé, l’analyse nous engage dans une voie d’expérience dont le développement même nous fait perdre l’accent de l’instinct primordial, invalide pour nous son affirmation.

C’est à savoir que l’histoire du désir s’organise en un discours qui se développe dans l’insensé. Ceci, c’est l’inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 425-426

[ psychanalyse ] [ décentrage ] [ rupture philosophique ]

 
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pulsion

Le terme de libido signifie pour moi : énergie psychique, ce qui lui permet de désigner l’intensité dont sont chargés les contenus psychiques. Freud identifie libido et Eros, conformément à ses hypothèses théoriques, et souligne qu’il distingue la libido de l’énergie psychique en général. C’est ainsi qu’il dit (Gesammelte Schriften, tome V, p.92) : "Nous avons établi la notion de libido en tant que force quantitativement variable et susceptible de mesurer les processus et les échanges dans le domaine de l’excitation sexuelle. Cette libido, nous la différencions de l’énergie qu’il faut supposer, en toute généralité, à la base des processus psychiques…" Dans un autre passage, Freud dit que, pour ce qui est de l’instinct de destruction, "un terme analogue à celui de libido lui fait défaut". Comme le prétendu instinct de destruction est aussi un phénomène énergétique, il me semble plus simple et préférable de définir la libido comme signifiant de façon générale des intensités psychiques, c’est-à-dire de faire du terme de libido un synonyme de l’énergie psychique en toute généralité. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie de l'inconscient", trad. Roland Cohen, Livre de Poche, Paris, 1993, pages 99-100

[ notion psychanalytique ] [ historique ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moralité

La question du vice ne m’a jamais en elle-même intéressée beaucoup. La question de l’inversion, oui, et de savoir dans quelle proportion l’inversion natale, ou plutôt congénitale et foncière, pouvait être incorporée au vice et considérée comme faisant partie de ces pratiques dites vicieuses ou encore mieux "infamantes". Pour qui, mon Dieu, si les deux parties sont consentantes, [...] je ne vois pas pourquoi cela devient plus une question sociale que de tirer la langue dans une glace ou prendre un lavement. [...] Il m’aura fallu plus de dix ans pour découvrir que cette inversion, en étant aussi naturelle que l’instinct sexuel des gens dits normaux [...] le vice serait exactement chez moi la recherche volontaire et forcée de la volupté en prenant un complice mâle, étant donné que je n’aime que les femmes [...] Entre amants véritables et sincères et jeunes, le vice, quels que soient leurs gestes et la puissance de leur désir et appétit mutuel et les extravagances charnelles par où il faut passer pour les satisfaire, ne peut exister et n’existe pas.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime 3, 01.06.26, p. 201-202. Merci à Marthe Compain

[ sexualité ] [ éthique ] [ plaisir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolutionnisme

Le sexe et la mort

Le moteur de l'évolution a deux cylindres : la sexualité et la mort. La mort rend la vie "malléable", ce qui lui permet de changer, d'évoluer par sélection naturelle : sans la mort, la vie ne peut pas produire la multitude de formes que nous lui connaissons. Et le sexe oriente en grande partie cette évolution. Les fleurs et couleurs extraordinaires des orchidées sont, au sens propre, des créations des insectes et le plumage magnifiquement coloré des oiseaux de paradis mâles adultes des créations des femelles. Ces deux exemples sont flagrants, mais il en existe une profusion d’autres dans le monde vivant. En fait, toute la biodiversité sur cette planète n’est que l’expression des adaptations successives des formes vivantes aux pressions sélectives qu’elles ont subies au cours de centaines de millions d’années. Et ce modelage de la vie par la mort et par le sexe ne se limite pas à la morphologie : l’immense variété des comportements, qu’il s’agisse de l’instinct sexuel ou maternel, de l’agressivité, du stress, de l’empathie ou de bien d’autres encore, résultent aussi de ce façonnage évolutif.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ anti-créationnisme ]

 
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