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extraterrestres

Les scientifiques aiment bien avoir l'initiative des questions. Lorsqu'un phénomène se produit en dehors de toute initiative de leur part, n'importe où, n'importe comment, devant n'importe qui, ils n'aiment pas ça du tout ; parce qu'à priori, ils sont dans la même position que n'importe qui, ils n'ont pas d'approche qui les spécifierait.(...)
Et à ce moment-là, ils tendent à disqualifier le phénomène, ils tendent à disqualifier les témoins et à mettre l'ensemble sous le signe de la croyance.
Et à ce moment-là, eux, deviendront les non-croyants, ceux qui rappellent les vertus de la rationalité scientifique." (...)
Il y a donc quelque chose de pathologique, à mon sens, car évidemment beaucoup de phénomènes nous posent problème sans que les scientifiques aient pris la moindre initiative. C'est donc une très mauvaise habitude qui se révèle notamment autour du phénomène OVNI et qui met en danger les relations démocratiques entre science et société.

Auteur: Stengers Isabelle

Info:

[ insaisissables ] [ UFOS ]

 

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ordre

L'injonction, partout, à "être quelqu'un" entretient l'état pathologique qui rend cette société nécessaire. L'injonction à être fort produit la faiblesse par quoi elle se maintient, à tel point que tout semble prendre un aspect thérapeutique, même travailler, même aimer.
Tous les "Ça va ?" qui s'échangent en une journée font songer à autant de prise de température que s'administrent les uns aux autres une société de patients. La sociabilité est maintenant faite de 1000 petites niches, de 1000 petits refuges où on se tient chaud. Ou c'est toujours mieux que le grand froid dehors.
Où tout est faux car tout n'est que prétexte à se réchauffer.
Où rien ne peut advenir parce que l'on y est sourdement occupé à grelotter ensemble. Cette société ne tiendra bientôt plus que par la tension de tous les atomes sociaux vers une illusoire guérison. C'est une centrale qui tire son turbinage d'une gigantesque retenue de larmes toujours au bord de se déverser.

Auteur: Comité invisible

Info: L'insurrection qui vient

[ oppression ]

 

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santé mentale

[...] toute la conception même de la souffrance psychique [...] se trouve affectée [par les modifications postmodernes de notre conception de la subjectivité]. La disparition, dans ce manuel [le DSM], en premier lieu des perversions, puis des névroses dans la dernière édition, n’est pas simplement un refus de "tout parti pris théorique", comme le soulignent les auteurs. Toute la psychopathologie se trouve repensée en termes de comportement, soit en termes d’acte posé par l’individu. Le comportement "normal" de l’individu est pensé en termes d’efficience, de capacité à réaliser les tâches qui lui incombent pour parvenir à la satisfaction, au  "bien-être". Devient pathologique tout ce qui entrave la réalisation de ce bonheur. Ainsi les phobies, classiquement comprises comme déplacement d’une peur interne sur un objet externe plus facilement maîtrisable, sont-elles considérées comme des incapacités corrigeables à affronter la réalité. La technique est alors celle de la reprogrammation de l’individu pour une meilleure maîtrise de son environnement. Le programmateur trouve ici son efficace.

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 210-211

[ performance ] [ psychiatrie ] [ thérapie comportementale cognitive ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cas clinique abstrait

Selon lui [Jung], l’étude des délires involontaires était un parcours obligé pour réussir à guérir les psychoses, et, à l’époque où il s’intéressa au cas de Frank Miller, il était convaincu qu’elle entrait dans cette catégorie. Ce qu’il ignorait alors et qu’il semble n’avoir jamais su, c’est que les fantasmes de la jeune femme avaient été créés de toutes pièces. Il les décrivit comme des "fantasmes poétiques inconscients", mais il s’agissait du fruit de l’imagination romanesque et non pathologique de Miss Miller. Elle n’avait inventé ces histoires alléchantes que pour aider son cher professeur Flournoy, alors en butte aux attaques implacables des critiques qui avaient tourné en ridicule son dernier ouvrage. Les fantasmes de Frank Miller étaient solidement étayés par sa culture américaine : on y retrouvait diverses influences, de la poésie de Longfellow (Hiawatha) et de Poe (Le Corbeau) à la légende aztèque de Chiwantopel. Ils reflétaient aussi l’éducation qu’elle avait reçue à l’école secondaire, avec des référence à Shakespeare, Milton et Samuel Johnson. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: A propos du cas étudié dans les "Métamorphoses de l'âme et ses symboles", dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 325

[ interprétation premier degré ] [ confirmation faussée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

frustration

Si les "identifications projectives*" ne trouvent pas un espace où être accueillies et transformées, et se heurtent à une rêverie négative […], elles sont renvoyées en arrière amplifiées : elles restent à l’état d’émotions dinosaures, d’émotions-fusées.

*Selon Mélanie Klein : passage obligé et provisoire de la mise en place de la psyché de l'enfant relativement à l'objet primaire, associé au mécanisme de projection - introjection qu'elle décrit. "Il s'agit de décrire le monde fantasmatique de l'enfant (son imaginaire), sur la valeur structurante de l'image maternelle."
En général l'enfant garde schématiquement en lui ce qui est bon, et projette dans l'image maternelle ce qui est mauvais. Une deuxième étape suivant la projection est l'identification à ce qui a ainsi été projeté, c'est l'identification projective qui aboutit donc, dans le développement normal, à la réintégration de ce qui a été projeté. Pour W. Bion l'idée est que l'identification projective est un mécanisme structurant autorisant la capacité de penser. L'identification projective peut devenir pathologique si elle n'est plus transitoire mais un moyen de déni de la réalité.

Auteur: Ferro Antonino

Info: Facteurs de maladie facteurs de guérison.

[ inconscient ] [ explosion latente ]

 

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ostracisme

Un cours sur les goitres (goïteurs, en anglais), parce que je ne vois vraiment pas comment je pourrais renverser la tendance de trois mille ans de civilisation où d'abord on lapide les goitreux, ensuite on les met à l'isolement en les associant aux crétins, puis on les traite à l'hôpital. Touche autobiographique : j'habite dans les Alpes (basses - les Basses-Alpes) : d'où sensibilité accrue - ou cliché ? On a supprimé tous les goitreux ; en quinze ans, je n'en ai pas vu un seul (population non grata, pour le moins). À bien y réfléchir, je n'ai pas croisé un seul crétin non plus - ah si, une fois, un garçon volumineux avec une tête énorme ; il aura échappé à l'eugénisme (détendu, dans nos sociétés, un eugénisme décontracté). Il n'y a pas beaucoup de goitreux dans les livres. Il n'y a pas de chars nazis dans les corsos fleuris. Ça m'a frappée, hier, en assistant au défilé des chars alors que j'étais venue chercher dans la foule un goitreux échappé au carnage. Un cours est toujours une enquête.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: "Cours sur les goitres", paru dans la revue "Nioques", n°11, p.137

[ pédagogie ] [ tare ] [ ironie ] [ bienséance ] [ glande thyroïde ] [ tumeur ] [ malformation pathologique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

obsession

De nouveaux désordres d'habitudes de consommation tels que la bigorexie (dysmorphie musculaire) et l'orthorexie apparaissent dans les pays développés.
Ces désordres n'ont pas été officiellement reconnus de sorte qu'ils ne sont pas classifiés comme entités indépendantes. Le terme orthorexie vient du mot grec orthos (approprié, juste) et orexie (appétit). Il est caractérisé par une hantise pathologique de la nourriture biologiquement non pure, qui mène à des restrictions diététiques importantes. Les patients orthorexiques excluent des nourritures de leurs régimes, ils les considèrent comme impures parce qu'elles contiennent des herbicides, des pesticides ou autres substances artificielles, ils s’inquiètent aussi excessivement des techniques et des matières employées dans l'élaboration de ces nourritures. Cette hantise mène à la perte de rapports sociaux et au mécontentement affectif ce qui peut aussi favoriser ce souci obsédant pour la nourriture. Dans l'orthorexie, le patient veut au départ améliorer sa santé, traiter une maladie ou perdre du poids. Alors que finalement ce régime devient la partie la plus importante de sa vie. Nous présentons un cas clinique qui répond aux caractéristiques de l'orthorexie ou une comparaison avec l’anorexie nerveuse obsédante compulsive est effectuée.

Auteur: Fortean Times

Info: Nervosa Orthorexia. Un nouveau désordre des habitudes de consommation ? Catalina Zamora Ml, Bote Bonaechea B, Garcia Sanchez F, Rial B De Rios. Servicio de Psiquiatria, Hospital de Mostoles, Madrid mlcatalina@eresmas.com 2005 ?

[ troubles du comportement alimentaire ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mode pathologique de défense

1. Hystérie : La représentation inconciliable n’est pas autorisée à s’associer au moi. Son contenu est maintenu, mais isolé, il est absent dans la conscience, son affect [est liquidé] par conversion dans le corporel – la seule psychonévrose.

2. Représentation de contrainte : La représentation inconciliable n’est pas non plus autorisée à s’associer. L’affect est maintenu ; le contenu est l’objet d’une substitution.

3. Confusion hallucinatoire : L’ensemble de la représentation inconciliable – affect et contenu – [est] tenu à l’écart du moi, ce qui n’est possible qu’au prix d’un détachement partiel d’avec le monde extérieur. Il se produit des hallucinations qui sont favorables au moi et qui soutiennent la défense.

4. Paranoïa : Contenu et affect de la représentation inconciliable [sont] maintenus, tout à fait à l’opposé de 3., mais [sont] projetés dans le monde extérieur. – Les hallucinations qui apparaissent sous bien des formes, sont hostiles au moi, mais soutiennent la défense.

A l’opposé, dans les psychoses hystériques, ce sont justement les représentations écartées par la défense qui prennent le pouvoir. Type : accès et état secondaire. Les hallucinations sont hostiles au moi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit H dans la lettre à Wilhelm Fliess du 24 janvier 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ psychanalyse ] [ classification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

Le symptôme a tout d’abord été compris comme une formation pathologique susceptible d’être (idéalement au moins) dissoute par l’interprétation analytique : c’est une indication que, d’une certaine manière et à un moment donné, le sujet a cédé sur son désir, une indication d’une déficience ou d’un dysfonctionnement de la Loi symbolique qui garantit la capacité désirante du sujet. Bref, les symptômes étaient des séries d’exceptions, des perturbations, de dysfonctionnements mesurés à l’aune de l’idéal d’une pleine intégration à la Loi symbolique, au grand Autre. Par la suite, pourtant, l’idée de symptôme universalisé a permis à Lacan d’accomplir un réaménagement paradoxal, passant de la logique de la Loi "masculine" et de son exception constitutive à une logique "féminine" dans laquelle il n’y a aucune exception à la série des symptômes – dans laquelle il n’y a que des symptômes et dont la Loi symbolique n’est qu’une exception parmi d’autres (le plus efficace, le plus établi...) de cette série de symptômes. [...] Dans cette perspective, la "dissolution du symptôme", loin de permettre l’accès à un état non pathologique caractérisé par une pleine capacité à désirer, mène plutôt à une catastrophe psychotique totale, à la dissolution de l’univers entier du sujet.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 170-171

[ historique ] [ sinthome ] [ sens ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

théorie du complot

On trouve toutes sortes de conspirationnistes : les plus malsains sont les décérébrés dont les quelques neurones résiduels croient à des complots de type judéo-maçonnique, comme en France les sympathisants antisémites de l’extrême-droite qui se nourrissent des écrits d’Alain Soral, Thierry Meyssan ou Emmanuel Ratier. Les plus comiques sont les tenants d’un complot à tendance judéo-britannique, comme l’antisémite américain Lyndon Larouche, ou son affilié européen, Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle en 1995, 2012 et 2017, qui défendait à une époque le sympathique projet d’aller coloniser la planète Mars. Ceux qui croient à un complot nazéiforme sont probablement les plus bêtes ; ils se multiplient en Grande-Bretagne, tel Boris Johnson ou Nigel Farage qui croient que l’Union européenne est un projet d’essence hitlérienne, et font d’autres regrettables émules en Grèce ou en Italie. Les plus nombreux, comme Caroll Quigley, sont persuadés qu’une oligarchie mondiale dirige les événements géopolitiques dans le seul intérêt de s’enrichir toujours plus au détriment des populations qu’ils manipulent.
En un sens, les crétins antisémites qui véhiculent cette ignoble peste brune d’un autre temps, les paranoïaques pathologiques et les conspirationnistes délirants n’ont pas entièrement tort : un modèle à peu près unique de gouvernement économique domine plus ou moins la planète.
Toutefois, ce pouvoir n’est pas de nature complotiste.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", page 58

[ interprétation paranoïaque ] [ peur ] [ envie ] [ ignorance ] [ élites ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson