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déclaration d'amour

Quand je considère que tout ce qui croît ne reste dans sa perfection qu’un court moment, et que cet état suprême ne présente que des apparences soumises aux influences mystérieuses des astres,

Quand je m'imagine que les hommes croissent comme les plantes, réjouis et abattus par le même ciel ; qu’ils s’épanouissent dans leur jeune séve, décroissent dès la maturité, et usent leur force vive jusqu’à l’oubli,

Alors la pensée de cette condition inconstante reporte mes yeux sur vous, si riche en jeunesse, et je vois le temps ravageur se liguer avec la ruine pour changer en une nuit hideuse le jour de votre jeunesse.

Alors, pour l’amour de vous, je fais au temps la guerre à outrance, et, à mesure qu’il vous entame, vous greffe une vie nouvelle.

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnets, 15, Trad. François-Victor Hugo (et - un peu - Mg)

[ poème ] [ jouvence tentative ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

harmonie sonore

Toi qui es musique, pourquoi la musique te rend-elle triste ?

Douceurs, entre elles, ne se combattent pas ; la joie se plaît à la joie :

Pourquoi aimes-tu ce que tu reçois sans émoi,

Et pourquoi recevoir avec plaisir ce qui t'ennuie ?

Si la concordance des sons justes,

Unis par marriage, offense ton oreille,

Ils te reprochent seulement de confondre

Ensemble les parties que tu dois jouer.

Ecoute une corde épouser sa prochaine :

Elles se répondent, par pression mutuelle ;

Ressemblant au père, à l'enfant, à la mère,

Qui, unis chantent une mélodie :

Un air sans parole, multiple, et non monotone,

Qui chante ceci : toi qui es seul, seras néant.

 

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnet 8 - ma traduction

[ vibration ] [ résonance ] [ agrément ] [ contrariété ] [ avertissement ] [ famille ] [ sonnet ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

femme-par-homme

Au pays parfumé que le soleil caresse,

J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés

Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,

Une dame créole aux charmes ignorés.



Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse

A dans le cou des airs noblement maniérés ;

Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,

Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.



Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,

Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,

Belle digne d'orner les antiques manoirs,



Vous feriez, à l'abri des ombreuses retraites,

Germer mille sonnets dans le cœur des poètes,

Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: A une dame créole

[ portrait ] [ muse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jeu de mots

Le 16 février 1899, le Président Félix Faure appelle sa maîtresse Marguerite Steinheil au téléphone pour qu'elle passe le voir en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent des coups de sonnette et accourent dans le Salon bleu : allongé sur un divan, pantalon et caleçon descendus sur les chevilles, Félix Faure râle tandis que Mme Steinheil rajuste avec précipitation ses vêtements en désordre. Le chef de l'État meurt quelques heures plus tard.
Les services de l’Élysée tentent de dissimuler que cet AVC est survenu lors d'une fellation mais, les circonstances exactes de la mort sont vite connues des gens "bien informés". C'est alors que les beaux esprits vont tous de leurs jeux de mots pour brocarder l’événement. Par exemple celui de Clemenceau : "Il se voulait César, mais ne fut que Pompée".
Les circonstances de la mort de Félix Faure valurent aussi à sa maîtresse ce sobriquet : "la pompe funèbre".

Auteur: Internet

Info: Et quelques autres source comme "le dictionnaire des dernières paroles"

[ humour ] [ turlutte ] [ épectase ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pauvres-riches

La vie est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petit sonnette du tiroir-caisse... c'est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits bourgeois, n'ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n'ont jamais eu d'émotions... D'émotion directe, d'angoisse directe, de poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de pauvre sur la terre... Ils n'ont jamais éprouvé que des émotions lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des émotions "distinguées"... voire "artistiques"... Tout ce qu'ils élaborent par la suite, au cours de leurs "œuvres" ne peut être que le rafistolage d'emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites, arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais, absolument jamais, d'humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières heures de l'enfance...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Bagatelles pour un massacre"

[ anesthésiés ] [ émotions par procuration ] [ sensibilité feinte ] [ barbarie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Je ne t’aime pas telle une rose de sel,

topaze, œillets en flèche et propageant le feu :

comme on aime de certaines choses obscures,

c’est entre l’ombre et l’âme, en secret, que je t’aime.



Je t’aime comme la plante qui ne fleurit,

qui porte en soi, cachée, la clarté de ces fleurs,

et grâce à ton amour vit obscur en mon corps

le parfum rassemblé qui monta de la terre.



Je t’aime sans savoir comment, ni quand, ni d’où,

je t’aime sans détour, sans orgueil, sans problèmes :

je t’aime ainsi, je ne sais aimer autrement,



Je t’aime ainsi, sans que je sois, sans que tu sois,

si près que ta main sur ma poitrine est à moi,

et si près que tes yeux se ferment quand je dors.

Auteur: Neruda Pablo

Info: 100 sonnets d'amour

[ unicité ]

 

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Nord-sud

La radicalisation a une dimension géologique : les bains de sang en Syrie et en Irak, l'interminable conflit israélo-palestinien. Pour tout musulman, pour tout arabe, ces horreurs sont les #PrayforParis quotidiens. Allons-nous balayer nous aussi devant notre propre porte? Tout le monde sait que notre allié l'Arabie Saoudite, sous- traite une partie des armes que nous lui vendons, aux barbares islamistes. Les autorités occidentales prennent en même temps des mesures lénifiantes de déradicalisation et - pure schizophrénie -, déclarent une guerre sans merci à l'Etat Islamiste. En fait nous nous battons contre nous même.
Nous serons notre propre ennemi tant que nous accepterons d'être financé par l'EI qu'est aussi l'Arabie Saoudite.
Si nous ne faisons pas front commun contre tous les fascistes, musulmans et non-musulmans creuseront leur propre tombe. Sans distinction. C'est de toute façon inacceptable. Oui j'accuse. Tout un chacun. Nous- mêmes. Lorsque la sonnette d'alarme est tirée, il ne s'agit plus de détourner le regard. Ni de minimiser. Lorsque l'on ne sait pas il faut savoir se taire, écouter.

Auteur: Fraihi Hind

Info: En immersion à Molenbeek

[ injustice ] [ Islam ] [ motivation ]

 

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femmes-hommes

Quand elle rit, elle produit un son carillonnant, comme celui d'une sonnette. Si je lui disais que je l'aimais, elle me rirait au nez de la même façon. Elle penserait que je ne suis pas sérieux. C'est ce que pensent les femmes. Elles transforment ce qui est important et sérieux en un truc ridicule, une blague. L'amour n'est pas une blague. C'est une question de vie ou de mort. Un jour, bientôt, elle comprendra. Elle apprendra que la façon dont elle sourit, dont elle ouvre grands les yeux quand elle écoute, la façon qu'ont ses seins de s'aplatir quand elle lève les bras au-dessus de la tête, ces choses-là ont de l'importance. Elle sourit trop facilement. Elle rit trop facilement. Elle flirte. Elle porte des vêtements très légers. Je vois ses jambes sous sa robe. Je devine la forme de ses tétons. Elle ne fait pas attention à elle.
Elle parle très vite, d'une voix légère, embuée. Elle dit :"ouais", pas oui. Elle a les yeux gris. Elle n'a pas encore peur.

Auteur: French Nicci

Info: Dans la peau

[ femmes-par-hommes ] [ prédation ] [ naïveté ]

 

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dominants-dominés

[...] c’est très difficile de composer un

sonnet quand on passe la nuit dans un refuge avec

55 mecs qui ronflent

dans 55 lits pointés dans la même direction.



je vais te dire ce que j’ai pensé :

ces hommes ont à la fois perdu la chance et

l’imagination.



on peut déduire autant de choses d’un homme

à sa façon de ronfler qu’à sa façon de

marcher, mais à l’époque

j’avais pas trop le cœur aux sonnets.



mais avant je pensais que tous les grands hommes se trouvaient au

royaume des cloches,

je pensais trouver de grands hommes dans les bas-fonds

des hommes forts qui avaient rejeté la société,

au lieu de ça j’ai trouvé des hommes à qui la société avait fait péter les plombs



ils étaient ternes

ineptes et

malgré tout

ambitieux.



j’ai trouvé les patrons plus

intéressants et plus vivants que les

esclaves.



et c’était loin d’être romantique. On aimerait que ces choses soient

romantiques. [...]

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " lits dans la même direction"

[ démystification ] [ perdants ] [ réalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

visionnaire

Les pièces de Shakespeare sont telles des planètes gravitant autour d'un astre qui serait notre présent, chacune d'elles, tour à tour, s'éloignant puis s'approchant de notre monde et de notre sensibilité. Si l'on veut suivre cette belle image, due à Peter Brook, le ciel shakespearien est, en cette fin d'année, particulièrement encombré. Entre autres pièces à l'affiche, le Festival d'automne propose deux Hamlet, l'un monté par le même Peter Brook, l'autre par l'allemand Peter Zadek qui a confié le rôle-titre à une femme. Quant aux Comédies de Shakespeare, elles viennent d'être rassemblées en deux volumes dans la collection Bouquins-Laffont, complétant ainsi une nouvelle édition bilingue intégrale qui fait autorité. Une conjonction si favorable ne nous met pas pour autant à l'abri des hypothèses farfelues et autres sornettes dont on affuble régulièrement Shakespeare. Après qu'on l'ait taxé d'être un prête-nom (pour Francis Bacon ou même Christopher Marlowe), homosexuel (en raison des ambiguïtés amoureuses qui transparaissent dans ses Sonnets), un astronome, un chef de guerre au service du Comte de Leicester, un espion même, il est suspecté aujourd'hui, par une équipe de chercheurs d'Afrique du Sud, d'avoir fumé du cannabis. Les visions suscitées par la drogue pourraient coïncider avec les sombres images et les puissants délires qui traversent son oeuvre. Fumette or not fumette ? Question bien futile qui n'ébranlera pas la mécanique céleste dont Shakespeare est le génial démiurge.

Auteur: Internet

Info: http://www.magazine-litteraire.com/dossiers/dos_393.htm

[ littérature ]

 

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