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excuse

[...] nous ne pouvons pardonner que si nous faisons preuve d’une certaine tolérance envers notre propre volonté de vengeance et nos désirs de représailles. Cette affirmation implique que le pardon est impossible si l’objet a été introjecté car l’agressivité se retourne alors contre le moi.

En d’autres termes, nous ne pouvons pardonner qu’après avoir tiré vengeance de l'objet ou du moi transformé par l’introjection de ce dernier. Au niveau inconscient, la vengeance est inéluctable : si elle ne porte pas sur l’objet externe, elle porte sur l’objet introjecté dans le moi.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 360

[ miséricorde ] [ indulgence ] [ économie psychologique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

motivation

Je lis à l'instant un papier qui raconte comment l'actrice française Sylvie Testud, abandonnée avec ses soeurs alors qu'elle a deux ans, retrouve son père 34 ans plus tard. Lui lui dit : - pour toi c'est super, ta vie est réussie... la mienne est une merde. Il reste nonchalant, avec un fort accent du sud. On sent l'actrice un peu remuée, mais conservant de la distance vis à vis de cet inconnu qui l'a laissée tomber. Ils ne se reverront pas. Morale de cette histoire, être abandonnée motive probablement, même si ça fait poncif resucé ?

Auteur: MG

Info: 21 mai 2012

[ compétition ] [ célébrité ]

 

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déclaration d'amour

Sur mon téléphone portable, j'ai retiré ton nom de mes contacts. J'ai appuyé sur "chercher", j'ai fait dérouler tous les noms jusqu'à "Sylvie", puis j'ai appuyé sur "option" et là j'ai choisi "supprimer". Mon écran a affiché une terrible question : "Supprimer Sylvie ?". J'ai hésité longtemps. Finalement, j'ai enfoncé avec émotion la touche "OK". J'avais l'impression d'être le président de la République qui appuyait sur le bouton rouge de la bombe atomique. Est apparu alors sur l'écran une petite poubelle avec un couvercle sautillant qui s'est posé dessus pour la fermer. Voilà, c'était fait, je t'avais mise à la poubelle.

Auteur: Fournier Jean-Louis

Info: Veuf

[ littérature ] [ deuil ] [ veuf ] [ couple ]

 

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femmes-entre-elles

Mme de Genlis écrivait qu'une femme ne devait jamais devenir auteur, au risque de perdre la bienveillance des hommes et de sortir de sa classe sans être admise à la leur. Bien sûr, j'aurais pu prendre un patronyme masculin, comme George Sand ou Daniel Stern, mais je suis trop fière de celui de mon mari pour vouloir le substituer. Et si la haute société se montrera choquée qu’une femme issue de la noblesse puisse s'abaisser à écrire, qu'elle se rassure : je ne suis pas de ces pédantes femmes de lettres dont Delphine de Girardin disait qu'elles mériteraient d'être reliées plutôt qu’habillées.

Auteur: Yvert Sylvie

Info: Au moins le souvenir

 

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Ajouté à la BD par miguel

maman-enfant

L'enfance de Myriam [au Gabon] se résume à la proximité des corps, sensations plutôt que souvenirs. Le rythme du pas de sa mère décolle son ventre de bébé du dos protecteur, puis l'y recolle en ventouse. Le corps n'est jamais enfermé dans le froid de la solitude, il est posé sous le bras, écrasé contre la poitrine, manié par les grandes mains, contact permanent de la chair tiède, souffle de la respiration, un coeur marquant le tempo de l'autre, palpitation grouillante des organes, ronronnement du ventre, éclats des voix, des rires. Jamais séparée, la petite fille est toujours reliée à une autre vie.

Auteur: Granotier Sylvie

Info: La rigole du diable, p. 113

[ fusion ] [ famille ]

 

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procès

[...] la cruauté insensée de la procédure criminelle médiévale devait avoir une signification psychologique et suivre un principe directeur. Apparemment la douleur déliait la langue du criminel qui se retranchait derrière le silence ou la provocation. La torture était pour ainsi dire un avant-goût du châtiment, un châtiment partiel préludant à l’autre, le véritable. La coupe étant pleine et son besoin de punition suffisamment satisfait par toutes les souffrances qu’il avait endurées, le criminel pouvait passer aux aveux. Le recours à une mesure qui aujourd’hui nous remplit d’horreur ne peut s’expliquer que par une sorte d’intelligence fruste, au niveau inconscient, de l’état affectif du criminel.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 241

[ moyen-âge ] [ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

défense

Quand il marche dans la rue, Stéphane se compose une tête qui n'est pas celle qu'on lui connaît dans l'intimité. Il fait une tête molle. Si on l'aborde, il fait une voix toute neutre, et surtout il fait des yeux ! Des yeux qui ne sont plus que des organes. Au milieu de l'agitation, Stéphane se promène comme s'il était seul.
- C'est ma barrière de protection face aux inconnus. Sinon, t'es trop vulnérable.
- Ton regard n'accroche jamais quelque chose ? T'es pas aveugle !
- Je mets une distance.
- À quoi ça sert ?
- À ne pas avoir le nez collé dans la merde. Ça me laisse le temps de réfléchir.

Auteur: Testud Sylvie

Info: Gamines

[ rapports humains ] [ apparence ]

 

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trahison

Quelle est donc la force qui pousse l’assassin à révéler son geste en termes voilés ? Pourquoi le meurtre parle-t-il un millier de voix étranges ? Il est évident que deux forces antagonistes se combattent dans l’esprit du criminel. L’une s’applique à effacer toutes les traces du crime, l’autre claironne le geste et l’identité de son auteur au monde entier. [...] Elle est le fruit d’un désir inconscient de châtiment qui s’exprime par des actes manqués. Bien sûr les criminels ne réagissent pas tous de cette façon devant leur acte, mais dans certains cas ce besoin inconscient de châtiment devient si pressant qu’il submerge le coupable, à tel point que son sort est joué dès le départ.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 55

[ autopunition ] [ sentiment de culpabilité ] [ division subjective ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

père-fils

Franz observe avec consternation son roi de la nuit déchu, évidé de sa force, destitué de toute magie. Peut-il seulement encore chanter, avec ce pauvre corps efflanqué et voûté ? Qu’est devenu le soleil nocturne qui sonnait voluptueusement dans sa poitrine ? […] Mais le bonheur de le revoir vivant l’emporte sur la mortification de le découvrir si amoindri, il se tient le plus possible auprès de lui, exprimant avec ses yeux ce que ses lèvres n’osent articuler : que ce n’est pas grave, tout ce qui arrive, et même qu’il l’aime toujours, peut-être même davantage. Oui, davantage, car désormais la pitié à l’égard de son père prime sur la crainte que celui-ci lui inspirait du temps de sa superbe.

Auteur: Germain Sylvie

Info: Magnus

[ vieillesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyste-sur-psychanalyste

La théorie adlérienne* de la névrose, qui repose sur la notion de volonté de puissance, est de toute évidence insuffisante et superficielle comme le prouve, entre autres choses, le fait indubitable que le bénéfice principal de la maladie, c’est-à-dire la satisfaction du besoin de punition, relève en dernier ressort de la sphère sexuelle et qu’il demeure inconsciemment orienté vers un but d’amour. Nous n’entendons pas nier bien entendu le rôle joué dans la névrose par les buts propres à la volonté de puissance, mais leur importance reste bien inférieure à celle des buts sexuels. [...] En clinique analytique, nous constatons souvent que la volonté de puissance est précisément le moyen choisi, en dépit de son impropriété, par les névrosés pour atteindre leurs buts d’amour.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 217. *d'Alfred Adler

[ critique ] [ interprétation superficielle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson