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sexualité

Les humains masculins ne représentent pas deux populations distinctes, hétérosexuels et homosexuels. Le monde ne doit pas être divisé en moutons et en chèvres. Toutes les choses ne sont pas noires ou blanches. Un élément fondamental de la taxonomie est que la nature génère très rarement des catégories distinctes. Seul l'esprit humain les invente et se sent obligé de mettre les faits dans des casiers séparés. Le monde vivant est un continuum par chacun de ses aspects. En prenant ceci en compte concernant le comportement sexuel humain, nous parviendrons à une meilleure compréhension des réalités du sexe.

Auteur: Kinsey Alfred C.

Info: Sexual Behavior in the Human Male ch. 21 1948

[ tolérance ]

 

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classification

Le mouvement ramiste en faveur de la réforme et de la simplification de l’éducation tendait en particulier à fournir une nouvelle et meilleure façon de mémoriser tous les sujets. Ce but devait être atteint grâce à une nouvelle méthode, selon laquelle chaque sujet serait disposé selon "l’ordre dialectique". Cet ordre était exprimé par un schéma où les aspects "généraux" ou globaux des sujets venaient en premier ; de là, on descendait, par une série de dichotomies classifiées, aux aspects "spéciaux" ou individuels. Une fois qu’un sujet était disposé selon cet ordre dialectique, il était mémorisé dans cet ordre et à partir de la présentation schématique : c’est le fameux résumé de Ramus.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'Art de la mémoire

[ catalogage ] [ taxinomie ] [ historique ] [ taxonomie ]

 

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évolution

Mais Anomalocaris, le plus gros animal de tout le cambrien, n'est nullement un Poisson et demeure un Arthropode, comme ses voisins du schiste de Burgess. Yohoia, Wiwaxia, et Hallucigenia, ses sept paires de piquants pointus et ses sept tentacules, et nul ne sait où sont ni son haut ni son bas, ni son devant, ni son derrière ! Nous ne venons pas d'eux, Arthropodes ou Trilobites, puisque nous sommes des Vertébrés et qu'ils sont des Invertébrés ! Les Trilobites ont disparu, mais quelques Crustacés, Unirames et Chélicérates sont demeurés après que furent décimées la plupart des espèces disparates du schiste de Burgess ! Qui étiez-vous, où alliez-vous quand la vie était belle au paléozoïque ? Je me disais : les espèces disparaissent beaucoup plus lentement qu'elles n'apparaissent.

Auteur: Regnault François

Info: In "L'Origine des Espèces", livret d'une oeuvre de Georges Aperghis

[ paléontologie ] [ musique contemporaine ] [ taxonomie ] [ bestiaire ]

 

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biologie

Les structures et les séquences moléculaires sont généralement plus révélatrices des relations évolutives que les phénotypes classiques (en particulier chez les micro-organismes). Par conséquent, la base de la définition des taxons s'est progressivement déplacée du niveau de l'organisme au niveau cellulaire puis au niveau moléculaire. Les comparaisons moléculaires montrent que la vie sur cette planète se divise en trois groupes principaux, communément appelés les bactéries, les archaebactéries et les eucaryotes. Les trois sont très dissemblables, les différences qui les séparent étant d'une nature plus profonde que les différences qui séparent les règnes typiques, tels que les animaux et les plantes. Malheureusement, aucun des points de vue conventionnellement acceptés sur les relations naturelles entre les systèmes vivants - c'est-à-dire la taxonomie des cinq royaumes de Whittaker (Animalia, Plantae, Champignons, Protiste, bactéries), ou la dichotomie eucaryote-procaryote - ne reflète cette division primaire tripartite du monde vivant. Pour remédier à cette situation, nous proposons qu'un système formel d'organismes soit établi dans lequel, au-dessus du niveau du règne, existe un nouveau taxon appelé "domaine". La vie sur cette planète serait alors considérée comme comprenant trois domaines, les Bactéries, les Archées et les Eucarya, chacun contenant deux royaumes ou plus. (L'Eucarya, par exemple, contient Animalia, Plantae, Fungi, et un certain nombre d'autres encore à définir). Bien que la structure taxonomique au sein des Bactéries et Eucarya ne soit pas traitée ici,

Auteur: Woese Carl

Info: Avec O Kandler, ML Wheelis (1990). "Vers un système naturel d'organismes : proposition pour les domaines Archaea, Bacteria, et Eucarya. (PDF)". Actes de l'Académie nationale des sciences des États-Unis d'Amérique 87 (12): 4576–4579.

[ arbre du vivant ] [ réorganisé ] [ triade ] [ phylogenèse ] [ cladistique ] [ historique ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

FLP est comme le monde astral, ne vous attendez pas à trouver des réponses, mais des pistes et une idée élargie de l'infini. Aucun point fixe ici, juste une volonté de faire participer les gens via des étapes mentales, lieux de méditation, stases amorcées par une idée, un mot, une conjonction de termes... Avant de reprendre la route.

FLP s'appuie beaucoup sur la logique formelle et la désambiguïsation (voir notre profession de foi) sans chercher à conclure, mais en tentant de rendre compréhensible, d'éclaircir, le SENS. De plus, de par la subjectivité des participants, FLP va souvent au-delà des associations d'idées, ce qui demande des efforts, puisque cet outil/base de données ne se refuse à rien, se contentant d'être un instrument puissant, expérimental, communautaire, libre... qui développe et construit petit à petit un corpus... en parallèle à une constante quête de clarification de ses classifications. Les chaines, citations liées et échanges entre utilisateurs allant dans ce sens.

FLP s'intéresse donc à tout en même temps, mélange le fond avec la forme, concilie ouverture maximale avec d'incessantes discussions sur les catalogages et autres taxonomies linguistiques. En ce sens cette application informatique communautaire se comporte comme les premiers humains qui utilisèrent l'écriture : elle crée des listes... Mais ici intriquées, interchangeables, modifiables, éphémères. Des volutes.

La réalité humaine pourrait bien être en train d'évoluer à cette image : d'une forme d'immobilité amenée par une réalité stable au premier abord, que renforce un besoin naturel d'homéostasie, elle se révèle bien plus complexe que cela, échangeant et mélangeant allègrement niveaux et vitesses, échelles et points de vues.

FLP tente donc, sémantiquement, de témoigner de ce continuel bouillonnement multidimensionnel, qui devrait grandir sans cesse, et, peut-être.... nourrir, voire élargir, certains esprits humains.

Auteur: Mg

Info: 13 avril 2020

[ trier ] [ réfléchir ]

 

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taxinomie

Selon Leibniz, la philosophie se rattache aussi bien à la sagesse (par sa finalité pratique : le bonheur) qu’à la science (par la nécessité de disposer de connaissances sûres), sans pour autant se confondre avec l’érudition (qui en est plutôt la préparation). La métaphore retenue pour penser son organisation interne et les rapports entre ses parties n’est pas celle, lullienne et cartésienne, de l’arbre, mais plutôt celle de l’océan. Cette dernière illustre l’unité et la continuité du savoir, où les divisions sont arbitraires, et suggère une vision non strictement hiérarchique des disciplines. L’océan ouvre plusieurs voies d’exploration possibles, offre au voyageur philosophe des "itinéraires" multiples, selon ses intérêts et les buts qu’il poursuit. Le choix de la métaphore marine invite donc à considérer qu’il n’y a pas une manière unique de pratiquer la philosophie. La vérité peut se présenter différemment, occuper des places différentes selon l’ordre adopté (synthétique, analytique, terminologique) et servir diverses fins : car elle n’est jamais (seulement) cherchée par curiosité. Elle ne vaut pas pour elle-même mais pour le bonheur qu’elle promet, ou pour les autres vérités qu’elle permet de découvrir, et dont on peut espérer, finalement, tirer un certain bien.

L’image de l’océan ne suffit pourtant pas à décrire la nature particulière du savoir : il faut lui adjoindre celle du réseau. Les vérités dérivent les unes des autres, forment des chaînes, mais défient les tentatives de classement par les connexions multiples qu’elles établissent au-delà des frontières traditionnelles entre les disciplines. Cette structure réticulaire permet d’augmenter considérablement les usages et les applications possibles d’une vérité et, dans la cartographie du savoir, rend impossible toute assignation à un lieu unique, dans une science déterminée. La vérité est par définition "transdisciplinaire". Chacune est un nœud dans ce réseau universel, nœud par lequel on y pénètre et l’on y peut circuler de différentes manières.

Auteur: Rateau Paul

Info: https://www.cairn.info/ La philosophie et l’idée d’encyclopédie universelle des connaissances selon Leibniz. In Archives de Philosophie 2018/1 (Tome 81), pages 115 à 141. Début de la conclusion

[ taxonomie multidimensionnelle ] [ triades intriquées ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ phénétique-cladistique ]

 
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dictionnaire analogique

Réflexions sur les tags des "fils de la pensée"...
Après m'être intéressé au concept de taxonomie via Internet il m'apparait que pour une classification d'extraits ou plus simplement un ordonnancement du langage, lui-même relatif avec des termes qui peuvent littéralement changer de sens ("personne" par exemple) - parallèlement avec des habitudes de lecture qui se modifient au cours des âges et de l'évolution, il sera pertinent de déceler certaines taxonomies "transitoires" telles qu'elles apparurent et existèrent, géographiquement ou historiquement dans nos sociétés humaines. On peut penser ici entre autres à la place de la femme (sa prédominance ou pas), celle de la mort (idem), ou au concept de l'inégalité des hommes (acceptée ou pas)... Parce qu'il semble bien, au regard de ces simples exemples, que le concept de taxonomie (voire de phylogénie) dans l'organisation du langage soit bien souvent relatif à une époque, une société, une langue ou, à l'extrême, à un individu.
L'idée d'une taxonomie parfaite, quasi religieuse puisqu'elle voudrait constituer un consensus accepté par tous, lien reconnu entre les hommes via le langage, reste donc, heureusement, quasi utopique. On ne mettra jamais en commun un dictionnaire dans lequel chacun donnera le même sens précis au même mot (amusez-vous à cela avec des amis et un dico de synonymes en ligne).
Avec un tel soft, destiné à classer des extraits de langage, nous sommes confrontés à deux extrémités de la lorgnette, forts difficiles à faire coïncider.
A) La perception/organisation individuelle
B) Le consensus du plus grand nombre.
On trouvera certes bien des bases solides, pragmatiques, humaines : faim, soif, survie, etc... ou en s'accordant sur des évidences telles que "la mort est une disparition physique"...
Mais les appuis deviennent mouvants et complexes pour qui veut se mettre d'accord sur, par exemple, une notion aussi relative que le "bon goût" dans les arts. Alors on s'amuse à identifier et référencer les tendances, modes et autres habitudes culturelles dans l'histoire. Et ainsi de suite. Nous voilà avec des listes, ou des taxonomies diachroniques.
Avec Internet, pour ce qui est de la classification des extraits langagiers à ce jour, il semble que le tropisme grégaire mette toujours plus en balance le surfeur avec le "cerveau collectif", faisant osciller son vécu, son ressenti... en le confrontant avec des statistiques de deux sortes.
1) Celles, globales à une langue-pays, du consensus synonymiques, du SENS DE BASE du terme/tag utilisé.
2) Celles - résonnances ordonnées des autres surfeurs - sur un extrait donné (je like, je mets une note, ou autres...) qui établissent de fait de petits classements locaux ou on pourra tenir en compte différemment une citation en fonction de sa place dans ce classement.
Il doit aussi être aisé de définir un "moyen terme" entre ces deux pôles. "Moyen terme" statistique, probablement inintéressant, pour ne pas dire atroce, inhumain, négateur absolu de la singularité de chacun - dans la singularité d'un instant donné.
Ce soft apportera peut-être, avec le temps, un petit bout de solution à un laminage statistique général qui met en question l'individualité au sens de sa singularité créative, de son génie folie. Sa part divine dirons certains.
L'originalité essentielle de chacun a toujours été menacée par l'insignifiant mercantile des statistiques de masse.

Auteur: Mg

Info: 27 aout 2015

[ classement ] [ organisation ] [ moyenne ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ intrication ]

 

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extensibilité FLP

Dans l'idéal l'étiqueteur FLP devrait savoir oublier son ego. Difficulté proche de l'utopie puisqu'il s'agit de prendre la distance qui permet de voir ses propres vécus comme autant d'illusions. Que presque toutes nos réactions et jugements ne furent que biais de confirmation de notre existence. Et le sont encore majoritairement par simple effet d'inertie. 

Au-delà de son support physique l'incarnation, Moi, Je... ne s'appuye que sur quelques croyances ; éphémères constructions d'un ego dont la mission première est de survivre, pour éventuellement se reproduire. Fugaces échafaudages qui confortent un SOI effarouché par les aléas du réel. D'où, entre autres, les mythes et religions - mais aussi notre rationalité duale et la pensée cybernétique subséquente.

On dira, en termes peircéens, que la secondéité-monade humaine, au vu d'une priméité-source mystérieuse et instable, génère des tiercités, ici linguistiques, majoritairement destinées à se défendre-justifier elle-même. 

On pourra aussi établir un positionnement-classement circulaire des postures potentielles de cette secondéité, le théologique faisant face au scientifique, duo dominant accompagné dans le cercle par quelques termes-postures-attitudes importants - peu nombreux et à cerner-identifier-préciser - comme ceux de conteur, d'humoriste, communiquant, thérapeuthe, joueur... et autres. Distribution à intégrer un jour dans une taxonomie multidimensionnelle FLP plus large, éventuellement septénaire. Mais stop.

Tout ceci n'est pas un "jeu d'enfant". Rappelons le truisme : pour acquérir quelque distanciation egotique il faut avoir éprouvé des choses. Autrement dit, pour détester, il faut tester d'abord. Est pré-requise la matérialité des expériences dans ce réel, suivies de leurs verbalisations et, un peu plus avant, de leurs formulations écrites

OU LUES, car lorsque ces énonciations de l'expérience rencontrent l'esprit du lecteur elle peuvent "résonner" avec lui et son vécu propre. Fonction réflexive, indispensable au participant de FLP. Tout ceci passant évidemment par le "sens de la lecture" (sense of reading).

Celà étant : l'étiqueteur, une fois un minimum de ce recul acquis, se retrouve plus neutre, mieux apte à capter la signification des mots "quasi-esprits" et donc la compréhension de leurs textes matrices. De leurs sémantiques, presqu'en terme arithmétique dans l'idéal.

Sens-signification qui s'appréhende donc via la comparaison d'un vécu-verbalisé, en miroir avec la logique formelle animant le codage verbal du réel, ici français. Assemblage de symboles qui génère une sémantique (un sens) sous-tendue par quatre facteurs-règles-contextes : a) grammaire et déictique (agencement des mots)  b) coutumes-routines et médiatiquement convenable de l'époque-moment où l'idée est proférée c) contexte, qualités et positionnement subjectif de leur auteur. d) état d'esprit, disponibilité, vécu, qualités diverses, etc... du lecteur-tagueur-inserteur.

Ici déjà les problématiques et possibilités de classification nous dépassent de beaucoup. D'où l'importance de s'atteler à la chose collectivement.  

FLP est un outil transitoire en expansion, qui, dans un absolu lexico-sémantique (grâce peut-être à l'informatique quantique à venir), devrait à moyen terme représenter l'émergence centrale consensuelle de concepts terminologisés ; mots-idées issus des conjonctions-discussions-interactions-intégrations sémantiques en son sein. Idéalement via un dialogue continu avec beaucoup d'autres "FLP individuels" que chacun aura développé dans son coin, processus dont l'aboutissement se situe à ce jour dans les chaînes FLP. Le tout sous régulation de règles classificatoire souples et complexes, s'établissant et se modifiant avec le temps.

Ensuite on se prend à imaginer une intelligence lexicologique collective Homme-machine qui, une fois établie son aptitude à consensualiser/préciser les mots-expressions basiques incontournables du cercle évoqué dans le 3e paragraphe - termes centraux, à valeur diachronique si possible -, on pourra, en les conjuguant-mémorisant (comme les 4 bases de l'ADN ?), développer une véritable mémoire-intelligence-réservoir perspectiviste communautaire. Et peut-être même, soyons allumés, dépasser les potentialités du DNA. 

A l'image des mathématiques, elles aussi langage commun à tous, mais ici remises en périphérie, le langage verbal revisité, idiome 2.0 de nos civilisations de singes dépoilés (ou de la Nature extendue par notre entremise) devrait alors permettre d'émanciper l'humain de son enfermement conceptuel anthropocentré. 

Telles sont les grâces d'une logique - à créer/découvrir - indépendante de son propre langage. Tout à fait possible, en des temps où l' accélération exponentielle des savoirs nécessite des pistes de développement culturelles évolutives (scalable) non superficielles. 

Tentative FLP trop ambitieuse, prétentieuse, folle ? Pas vraiment, elle ne fait qu'offrir (sans autre usage du machine learning et de l'IA que pour des tâches mécaniques de vérifications multiples, tout simplement parce que ces tâches seront simplement inhumaines, parce que trop titanesques et ennuyeuses !) un élargissement de la pensée-langage collective en proposant de pousser la taxonomie linguistique numérique " un cran plus loin " ; dans trois directions :

1) Celle de listes analogiques intriquées   

2) Par l'ajout d'étiquettes "non apparentes dans les extraits insérés" qui forcent à la réflexion et au classement sémantique. 

3) Par l'hypothèse-suggestion d'un saut qualitatif taxonomique qui passerait d'une base logique duale vers un socle tétravalent plus souple, puissant, et nuancé. 

Ici on pensera à la puissance d'une mémoire ADN - déjà évoquée plus haut - qui n'est autre que l'essence du vivant.

Auteur: Mg

Info: nov 2022

[ prospective ] [ pré-mémétique   ] [ science-fiction ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

Sache, toi qui badaude dans les méandres de FLP, qu'il n'est pas ici question de taxinomie arrêtée, comme celles que pouvait craindre Perec ; mais du choc de l'esprit du visiteur lecteur avec certaines formulations rencontrées. Choc qui génère, entre autres possibilités, celle d'interagir avec les participants, via les citations et la discussion de leurs tags-étiquettes. Ou d'orienter une pensée par la mémorisation d'extraits dans un ordre voulu, voire en les enchevêtrant à ta manière. 

Il y avait les lexiques et autres listes antiques. Voici maintenant celles, intriquées, de la Base de Données FLP. 

Pour le coup nous voilà situés une petite marche plus haut - ou plus bas -, ce qui fait une grande différence au vu des corrélations démultipliées qui s'ensuivent. Corrélations sous forme d'"associations induites" bien recensées, qui s'exponentialisent, même si ce ce dernier verbe est inadéquat. Ainsi peuvent se développer et/ou disparaitre des classifications croisées, en général induites par les significations-sources-étymologiques et/ou les interprétation du sens (sémantique) des textes-extraits. Mais pas que, puisque d'autres facteurs, topologiques, temporels, de genres... jouent aussi un rôle. 

Tout ça sans cesse en mouvement.

Notons ici qu'un individu dont la vie est terminée se retrouve "figé". Le voilà alors idée-personnage-texte-époque dont on peut étudier certaines entrailles (dans le désordre et au hasard : par contexte de vie, influence historique, adn, apparence, actions, statistiques des écrits, nb de conjoints, d'enfants, etc.) pour peut-être déceler quelques rapport/analogies avec d'autres personnages-situations tels que les textes on pu les fixer, ici en français. Secondéité-monade-aboutie, selon cette idée

Dit autrement : avec FLP on joue un peu plus avec les morts qu'avec les vivants. Le langage est ainsi fait.  

Mais comment organiser toutes ces mémoires écrites, de manière à "mieux" pouvoir les explorer, ne pas s'y perdre... et éventuellement en avoir usage ? 

C'est ici que l'analogie avec l'ADN et sa structuration "sur base quatre" viennent à l'esprit. On sait déjà que les "restes de très anciens mécanismes mémorisés (junk adn)", via des processus que l'on commence à mettre au jour, peuvent être ré-activés et réutilisés lors de développements postérieurs du vivant. On voit donc là des fils de mémoires longs, profonds... bien antérieurs aux mécanismes-résonnances épigénétiques "dedans-dehors" adaptatifs. Epigénétique qui nous fait aussi voir que les monades sont moins étanches que ce que pensait Leibniz.

Pour ce qu'on en comprend, l'ADN est avant tout la mémorisation, complexe et structurée (d'une manière qui nous échappe encore beaucoup), des événements anciens qui ont participé à la construction des émergences incarnées que nous qualifions de vivantes. Mémoire sur la durée qui fait apparaitre nos langage, dictionnaires, et autres taxonomies lexicologiques comme dérisoires et volatils. 

Pensons maintenant à l'important rôle joué par le vivant dans le façonnage de notre planète matrice, par exemple via les processus de biominéralisation comme la formation des plaques calcaires d'algues unicellulaires, l'émergence des squelettes externes de nombreux invertébré, ou internes des vertébrés, etc. qui amènent vers la terre-humus et autres falaises de craies de la Manche franco-britannique. La vie biologique a développé des structures qui, en s'accumulant, devinrent substrats essentiels, paysages et décors aussi, de nos existences. Le concept de Gaïa ne dit pas autre chose. 

Comment ne pas voir que cette mémoire-là - DNA -, en se développant-évoluant, extrapole, à partir des éléments minéraux, pour, en bricolant d'étonnante façon leurs atomes-molécules, arriver jusqu'à nous ? 

Même si tout ça n'est que le point de vue local d'un singe debout et parlant, lui-même dégueuli transitoire de ces longs tâtonnements - pas si biscornus au final puisqu'ils développent une hyper-complexité efficace... N'allons-nous pas jusqu'à marcher sur la lune, ah ah ah...

Est-ce alors raisonnable de tenter la comparaison de nos systèmes de classifications-mémorisations lexicologiques sur le temps long avec le codage ADN ?  

Ou, encore plus simple et évident : La Source Matricielle qui nous expectore conserve-t'elle en filigrane, de manière discrète, un principe tétravalent que nous ne savons pas voir comme essentiel au-delà du fait qu'il constitue les possibilités de base de l'atome du carbone ? Méta-gouverne qui oriente et pilote tant bien que mal la bio-évolution et donc l'humanité. Double dualité dont il faudrait s'inspirer pour nos représentations diachronico-taxonomiques. 

Ici on se prend à rêver quelque lien avec la grande harmonie sous-jacente et mystique qui semble présider à la répartition des nombres premiers de la conjecture de Riemann... Pour rapidement voir ressurgir, en miroir, une fois encore, ce qui ressemble à une dualité prison, attribut de l'observateur. 

Peut-être serait-il temps de réaliser que cette approche bipôles (actuellement plutôt sur polarité masculine ?), grandement conditionnée par les grecs anciens puis consolidée par les routines et habitudes de pensées occidentales-rationalistes, mérite une remise en question. 

Euclide a réfléchi en se pensant par rapport à une surface, Newton s'est mis à la place de la matière, Einstein de la lumière. On attend désormais une concorde (de) scientifique(s) chercheur(s), dotée(s) de capacités de modélisation suffisamment puissantes pour franchir un nouveau cap en prenant exemple sur la méthodologie de cette force subjacente aux manifestations. Stratégie de l'esprit enfermé dans la matière... qui nous a ainsi généré. 

Il est imaginable que c'est par ce pas supplémentaire, (élargissant notre conscience ?), que le prochain vrai saut scientifique et conceptuel humain pourra se produire 

Si oui, qui trouvera le bon angle d'attaque, la faille qu'on pourra ensuite élargir pour développer un formalisme nouveau. Socle d'une prise de distance avec les limitations de nos sens et de nos pulsions duales ? Formalisme apte à gérer des métissages  conceptuels tels que "rigoureuse souplesse" ou "rationalisme émotionnel". 

En clair la mise en oeuvre d'une logique améliorée, mieux émancipée de son - ou de ses - langage(s). 

FLP s'y attaque à sa manière, par un tentative de classification lexicographique intriquée, diachronique...  tâtonnante. Entreprise nécessairement communautaire, aventureuse, légèrement stochastique... et peut-être pré-mémétique.

Auteur: Mg

Info: déc 2022

[ spéculation ] [      dépassement ] [     codage tétravalent ] [      futurologie ] [    gnose ] [    théologie ] [    phylogénie ] [    agencement diachronique ] [    épistémologie ] [ FLP mégalo ]

 

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syncrétisme

Les modernes ont développé quatre répertoires différents qu’ils croient incompatibles pour accommoder la prolifération des quasi-objets*.

Le premier répertoire traite de la réalité extérieure d’une nature dont nous ne sommes pas maîtres, qui existe en dehors de nous et qui n’a ni nos passions ni nos désirs, bien que nous soyons capables de la mobiliser et de la construire.

Le deuxième répertoire traite du lien social, de ce qui attache les humains entre eux, des passions et des désirs qui nous agitent, des forces personnifiées qui structurent la société, laquelle nous dépasse tous bien que nous la construisions.

Le troisième traite de la signification et du sens, des actants qui composent les histoires que nous nous racontons, des épreuves qu’ils subissent, des aventures qu’ils traversent, des tropes et des genres qui les organisent, des grands récits qui nous dominent infiniment, bien qu’ils soient en même temps simple texte et discours.

Le quatrième enfin parle de l'Être et déconstruit ce que nous oublions toujours lorsque nous avons le seul souci de l’étant, bien que la différence de l’Être soit distribuée à travers les étants, coextensifs à leur existence même.

Ces ressources ne sont incompatibles que dans la vision officielle de la Constitution. En pratique, nous sommes bien en peine de distinguer les quatre. Nous mêlons sans vergogne nos désirs aux choses, le sens au social, le collectif aux récits. Dès que nous suivons à la trace quelque quasi-objet, il nous apparaît tantôt chose, tantôt récit, tantôt lien social, sans se réduire jamais à un simple étant. Notre pompe à vide dessine le ressort de l’air, mais trace aussi la société du XVIIe siècle et définit également un nouveau genre littéraire, celui du récit d’expérience en laboratoire. Faut-il, en la suivant, prétendre que tout est rhétorique, ou que tout est naturel, ou que tout est construit socialement, ou que tout est arraisonnement ? Faut-il supposer que la même pompe est dans son essence parfois objet, parfois lien social et parfois discours ? Ou qu’elle est un peu des trois ? Qu’elle est parfois un simple étant, et parfois marquée, décalée, brisée par la différence ? Et si c’était nous, les modernes, qui divisions artificiellement une trajectoire unique, laquelle ne serait d’abord ni objet, ni sujet, ni effet de sens, ni pur étant ? Si la séparation des quatre répertoires ne s’appliquait qu’à des états stabilisés et tardifs ?

Rien ne prouve que ces ressources demeurent incompatibles lorsque nous passons des essences aux événements, de la purification à la médiation, de la dimension moderne à la dimension non moderne, de la révolution à la contre-révolution copernicienne. Des quasi-objets quasi-sujets, nous dirons simplement qu’ils tracent des réseaux. Ils sont réels, bien réels, et nous les humains nous ne les avons pas faits. Mais ils sont collectifs puisqu’ils nous attachent les uns aux autres, qu’ils circulent entre nos mains et nous définissent par leur circulation même. Ils sont discursifs pourtant, narrés, historiques, passionnés, et peuplés d’actants aux formes autonomes. Ils sont instables et risqués, existentiels et porteurs d’être. Cette liaison des quatre répertoires nous permet de construire une demeure assez vaste pour y abriter l’Empire du Milieu, la véritable maison commune du monde non moderne en même temps que sa Constitution.

La synthèse est impossible tant que nous demeurons modernes pour de bon, puisque la nature, le discours, la société, l’Être nous dépassent infiniment et que ces quatre ensembles ne se définissent que par leur séparation, laquelle maintient nos garanties constitutionnelles. Mais la continuité devient possible si nous ajoutons aux garanties la pratique qu’elle permet parce qu’elle la dénie. Les modernes ont bien raison de vouloir à la fois la réalité, le langage, la société et l’être. Ils n’ont tort que de les croire à jamais contradictoires. Au lieu de toujours analyser le parcours des quasi-objets en séparant ces ressources, ne pouvons-nous pas écrire comme si elles devaient se lier continûment les unes aux autres ? Nous sortirions probablement de la prostration postmoderne.

J’avoue que j’en ai par-dessus la tête de me retrouver pour toujours enfermé dans le seul langage ou prisonnier des seules représentations sociales. Je veux accéder aux choses mêmes et non à leurs phénomènes. Le réel n’est pas lointain, mais accessible en tous les objets mobilisés de par le monde. La réalité extérieure n’abonde-t-elle pas au beau milieu de nous ?

Nous en avons plus qu’assez d’être pour toujours dominés par une nature transcendante, inconnaissable, inaccessible, exacte, et simplement vraie, peuplée d’entités assoupies comme la Belle au bois dormant jusqu’au jour où les charmants savants les découvrent enfin. Nos collectifs sont plus actifs, plus productifs, plus socialisés que les ennuyeuses choses-en-soi ne nous le laissaient prévoir.

N’êtes-vous pas un peu lassés de ces sociologies construites sur du social, et qui se tiennent par la seule répétition des mots "pouvoir" et "légitimité" parce qu’elles ne peuvent encaisser ni le monde des objets ni celui des langages qui les construisent pourtant ? Nos collectifs sont plus réels, plus naturalisés, plus discursifs que les ennuyeux hommes-entre-eux ne nous le laissaient prévoir.

Nous sommes fatigués des jeux de langage et de l’éternel scepticisme de la déconstruction du sens. Le discours n’est pas un monde en soi, mais une population d’actants qui se mêlent aux choses comme aux sociétés, qui font tenir les unes et les autres, et qui les tiennent. S’intéresser aux textes ne nous éloigne pas de la réalité car les choses ont droit, elles aussi, à la dignité d’être des récits. Quant aux textes, pourquoi leur dénier la grandeur d’être le lien social qui nous fait tenir ensemble ? 

Je n’en puis plus d’être accusé, moi et mes contemporains, d’avoir oublié l’Être, de vivre dans un bas monde vidé de toute sa substance, de tout son sacré, de tout son art, ou de devoir, afin de retrouver ces trésors, perdre le monde historique, scientifique et social dans lequel je vis. S’appliquer aux sciences, aux techniques, aux marchés, aux choses, ne nous éloigne pas plus de la différence de l’Être et des étants, que de la société, de la politique, ou du langage.

Réels comme la nature, narrés comme le discours, collectifs comme la société, existentiels comme l’Être, tels sont les quasi-objets que les modernes ont fait proliférer, tels il convient de les suivre en redevenant simplement ce que nous n’avons jamais cessé d’être, des non-modernes.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. Lier les quatre répertoires modernes. pp 57-59 *hybrides nature-culture, des collectifs où les choses ne sont pas séparés de la société mais s'y combinent en collectifs de toutes sortes.

[ géolinguistique ] [ taxonomies intriquées ] [ tétravalence sociale ] [ psycho-sociologie ]

 

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