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fonction paternelle

Le père, c’est celui qui met la main sur l’épaule et dit : "Mon fils !" ou "Ma fille !" ; qui prend sur ses genoux, chante des chansons, donne des explications sur des images de livres ou de magazines en racontant les choses de la vie, sur tout ; il explique aussi les raisons de son absence, les raisons pour lesquelles on agit de telle ou telle manière ; puisqu’il est souvent à l’extérieur, l’enfant peut supposer qu’il connaît le monde plus que la maman qui, elle, connaît surtout les choses de la maison. Je crois que ce monsieur se conduit, vis-à-vis de ses enfants, comme un nourrisson avide de baisers. C’est pourquoi ceux-ci en viennent à penser qu’il ne compte pas dans leur vie. […] Surtout, que les pères sachent bien que ce n’est pas par le contact physique mais par la parole qu’ils peuvent se faire aimer d’affection et respecter de leurs enfants.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 68

[ père-enfants ] [ loi symbolique ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépaysement

Vivre à l'étranger m'a permis d'avoir, vis-à-vis du pays d'origine et du pays d'adoption, un petit recul critique: je les perçois l'un et l'autre comme des cultures. La même chose vaut pour la langue: ce n'est qu'à partir du moment où plus rien n'allait de soi - ni le vocabulaire, ni la syntaxe, ni surtout le style -, à partir du moment où était aboli le faux naturel de la langue maternelle, que j'ai trouvé des choses à dire. Ma "venue à l'écriture" est intrinsèquement liée à la langue française. Non pas que je la trouve plus belle ni plus expressive que la langue anglaise, mais, étrangère, elle est suffisamment étrange pour stimuler ma curiosité. (Encore aujourd'hui, si je dois faire un article en anglais, je le rédige d'abord en français pour le traduire ensuite: perversion peut-être, perte de temps sans doute, mais sans cela j'aurais l'impression de me noyer dans des évidences trompeuses.)"

Auteur: Huston Nancy

Info: Lettres parisiennes, Histoires d'exil, correspondance avec Leïla Sebbar, 1983

[ distanciation ] [ écriture ]

 

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fonctionnaire

Et d’abord, j’y vis M. le Percepteur lui-même. Il est bien sûr qu’il était pourvu de la quantité nécessaire de cheveux, de dents, de doigts, dont il se servait dans le privé à la façon de tout le monde. Une fois derrière son pupitre, il devenait une machine. Sa femme elle-même se fût présentée, qu’elle eût été, je crois, comme les autres : un contribuable. Ces contribuables se partageaient en deux classes : les uns qui réglaient leur compte et c’était bien ; les autres qui se faisaient tirer l’oreille et c’était mal. Il connaissait pourtant quelques êtres d’exception, non contribuables, qu’il dénommait : les Contrôleurs. Vis-à-vis des contrôleurs, il était un peu pleutre. Il nous répétait :  
- Ils m’en veulent et cherchent à me casser. Je compte sur vous, mes amis, évitons les erreurs : nous marchons la main dans la main.
Cela me faisait sourire. Je ne me voyais pas du tout marcher main dans la main de ce bonhomme.

Auteur: Baillon André

Info: Le perce-oreille du Luxembourg

[ larbin ] [ fisc ]

 

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anthropomorphisme

"Oui, nous avons créé l'homme selon la plus parfaite des formes." Lorsqu'on lit ce verset du Coran, il semble à première vue que l'islam donne à l'homme une place éminente dans l'univers. L'expression de "plus parfaite des formes" résonne en effet comme un éloge des facultés propres de la nature humaine, son intelligence, son imagination, sa volonté, etc. Ce sont elles qui s'installent logiquement au sommet de la création divine et font de lui la meilleure des créatures de Dieu.
Mais derrière cette valorisation apparente se cachent en réalité de redoutables problèmes, dont l'humanisme islamique peine à sortir pour produire l'éloge de la grandeur de l'homme que ce verset semblait promettre. Car la meilleure des créatures, si parfaite soit-elle et quelle que soit sa supériorité vis-à-vis des autres êtres créés, n'est jamais qu'une création condamnée en tant que telle à servir son Créateur, c'est-à-dire soumise à l'intelligence et à la volonté d'un Etre infiniment plus puissant qu'elle-même.

Auteur: Abdennour Bidar

Info: L'islam sans soumission : Pour un existentialisme musulman

[ religion ]

 

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capitalisme

Il est facile et peu coûteux de blâmer une entreprise qui gagne de l'argent en portant atteinte au milieu et à ses habitants. Cela ne change pas grand-chose. Cette critique ignore le fait que les entreprises ne sont pas des oeuvres de charité à but non lucratif, mais qu'elles sont destinées à faire du profit. Celles qui sont cotées en Bourse sont dans l'obligation vis-à-vis de leurs actionnaires de maximiser leurs profits, pourvu que ce soit par des moyens légaux. Le droit américain rend les directeurs d'une entreprise légalement coupables de ce qu'on appelle une "violation de responsabilité fiduciaire" si leur gestion en vient à faire baisser les profits. Le constructeur automobile Henry Ford a été poursuivi en 1919 par des actionnaires pour avoir augmenté le salaire minimum de ses ouvriers de cinq dollars par jour; les tribunaux ont déclaré que, même si les sentiments humanitaires de Ford pour ses employés étaient sympathiques, son entreprise était censée faire des profits pour ses actionnaires.

Auteur: Diamond Jared Mason

Info: Effondrement

[ néolibéralisme juridique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expression subtile

La liberté vis-à-vis des formes a toujours caractérisé l’art chrétien dès son origine, dès Ravenne et Sainte-Sophie. Et cet art dura mille ans, jusqu’à la fin du XIIIe siècle. On a coutume de le mépriser parce qu’on ne le comprend pas. On s’imagine avoir affaire à des barbares parce qu’ils ont tenu peu compte de l’influence de la brise sur les cheveux des jolies femmes, et de l’air des montagnes sur la sainteté, parce qu’ils ont préféré l’humanité à la féminité, parce qu’ils allaient droit à l’essentiel. Et l’essentiel en art est de manifester l’esprit par des moyens naturels en respectant la nature, mais par un choix manifestant la prééminence et l’excellence de l’esprit. D’où la préférence pour des moyens puissants, mais si peu "naturalistes", comme la mosaïque et le vitrail. […] Car il s’agit de suggérer tout autre chose que ce qu’on peut peindre, de l’infini avec du fini, la Divinité par un corps mortel, l’effacement de ce qui est irrémédiable, comme le péché, comme un amour qui traverse la mort.

Auteur: Charlier Henri

Info: Cahiers de la Maslacq, avril 1951

[ spirituel ] [ méthodes ] [ beaux-arts ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Ce que j'aime dans l'écriture, c'est plutôt la rêverie qui la précède. L'écriture en soi, non, ce n'est pas très agréable. Il faut matérialiser la rêverie sur la page, donc sortir de la rêverie. Parfois, je me demande comment font les autres ? Comment font ces auteurs qui, comme Flaubert le faisait au XIXe siècle, écrivent et réécrivent, refondent, reconstruisent, condensent à partir du premier jet dont il ne reste finalement rien ou presque rien dans la version finale du livre ? Ça me semble assez effrayant. Personnellement, je me contente d'apporter des corrections sur un premier jet, qui ressemble à un dessin qui aurait été fait d'un seul trait. Ces corrections sont à la fois nombreuses et légères, comme une accumulation d'actes de microchirurgie. Oui, il faut trancher dans le vif comme le chirurgien, être assez froid vis-à-vis de son propre texte pour le corriger, supprimer, alléger. Il suffit parfois de rayer deux ou trois mots sur une page pour que tout change. Mais tout ça, c'est la cuisine de l'écrivain, c'est assez ennuyeux pour les autres.

Auteur: Modiano Patrick

Info: Entretien Télérama N° 3377, octobre 2014

[ écrire ]

 

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dualité

Yhwh Dieu dit : Il n'est pas bon pour l'homme (l’adam, l’être humain) d’être seul ; je vais lui faire une aide comme son vis-à-vis. Yhwh Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel. Il les amena vers l'homme (l’adam, l’être humain) pour voir comment il les appellerait, et tout ce que l’homme (l’adam, l’être humain) appellerait "être vivant" ainsi serait son nom. L'homme (l’adam, l’être humain) appela de leurs noms tous les animaux, les oiseaux du ciel et toutes les bêtes des champs ; mais, pour l’homme (l’adam, l’être humain), il ne trouva pas d'aide comme son vis-à-vis. Alors Yhwh Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme (l’adam, l’être humain), qui s'endormit ; il prit un de ses côtés et il ferma la chair à sa place. Yhwh Dieu construisit du côté qu'il avait pris à l'homme (l’adam, l’être humain) une femme (ishsha), et il l'amena vers l'homme (l’adam, l’être humain). L'homme (l’adam, l’être humain) dit : Cette fois c'est l'os de mes os, la chair de ma chair.

Auteur: La Bible

Info: Genèse 2,18-23. traduction littérale, mot à mot, de l'équipe de Thomas Römer au Collège de France

[ équilibre ] [ manque ] [ transplant ] [ mythe ] [ Eve ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

recherche

Il faut une LONGUE PÉRIODE d'observation totalement détendue et objective pour rassembler et retenir la masse d'informations dont notre appareil de calcul [il parle du cerveau humain] a besoin pour distinguer la forme du fond. Même un sage tibétain, rompu aux exercices de patience, ne réussirait jamais à fixer sans relâche son attention sur un aquarium, un étang peuplé de canards ou à demeurer à un poste d'observation spécialement ménagé dans la nature le temps qu'il faudrait pour recueillir la quantité d'informations dont l'appareil perceptif a besoin. Seuls peuvent fournir cet effort soutenu ceux qui sont fascinés par la beauté de l'objet qu'ils contemplent. Et cela nous conduit à évoquer l'immense valeur scientifique du prétendu "amateurisme" : les grands pionniers de l'éthologie, Charles Otis Whitman et Oskar Heinroth, étaient de grands "amateurs" de leur objet et ce n'est pas un hasard si tant de découvertes importantes de l'éthologie ont été faites sur la classe des oiseaux. L'une de nos plus grandes erreurs consiste à mettre dans l'expression "scientia amabilis" une note péjorative vis-à-vis de la science en question.

Auteur: Lorenz Konrad

Info: Les fondements de l'éthologie

[ dilettantisme ] [ plaisir ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sciences

Vivre sans règles ne présente que des avantages pour la femme : ne pas avoir de règles lui apporte en particulier un confort dans la vie quotidienne, que ce soit par l'absence de contraintes hygiéniques, la disparition de la douleur, de la fatigue ou des troubles de l'humeur dus au cycle menstruel.
La femme sans règles n'est pas différente des autres femmes.
Elle est simplement dans une disposition différente vis-à-vis de la grossesse : dans un cas, une porte (celle de la vie) est ouverte, dans un autre cas, elle est fermée. Or, une porte ne peut pas être ouverte et fermée en même temps : image qui symbolise la situation des femmes qui ont leurs règles et dont le corps se prépare chaque mois à accueillir un bébé alors qu'elles n'ont pas le projet de concevoir un enfant. Les jeunes filles prépubères, les femmes enceintes, allaitantes, ou ménopausées, n'ont pas de règles et sont pourtant des femmes à part entière. Le "besoin de règles" pour les femmes est donc devenu strictement culturel, même si celles-ci gâchent la vie de certaines d'elles.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ]

 

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