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quantifications

Par définition générale la " quantité d’information " I est le logarithme de l’étendue des possibles, c’est-à-dire de l’inverse de la probabilité. […]

Il se trouve que ce concept, noté, I, se retrouve en mécanique statistique sous le nom d’entropie changée de signe, ou " néguentropie ", notée N. Au total, donc :

I = N = - Log P.

Auteur: Costa de Beauregard Olivier

Info: Le temps déployé

[ symétrie ] [ inversion ] [ dualité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

juifs entre eux

Solal ayant proposé des rafraîchissements, Saltiel suggéra un petit café noir, si cela ne dérangeait pas trop. D’une voix enrouée, Salomon osa dire qu’il aimait bien le sirop de framboise, puis s’épongea le front, mort de honte. Michaël indiqua sa préférence pour deux jaunes d’œuf battus dans du cognac. Après avoir déposé sa résine sur le bras du fauteuil, Mattathias dit qu’il n’avait pas soif mais qu’il accepterait la contre-valeur d’une consommation à prendre plus tard, en ville.

- Quant à moi, Altesse, dit Mangeclous, un rien me suffirait, en toute humilité. Quelques tranches de jambon, qui est la partie pure et israélite du porc. Avec moutarde et pains mollets, si possible.

- N’écoute pas ces mal élevés ! s’écria Saltiel qui ne put se contenir plus longtemps. Ô maudits, ô grossiers, de quelles mères sans manières sortîtes-vous et où vous croyez-vous ? Dans un buffet de gare ou dans une taverne ? Sol, si tu leurs pardonnes, un café pour chacun et c’est tout ! (Les bras croisés et se sentant chez lui, il toisa les malappris l’un après l’autre.) Sirop de framboise, en vérité ! Jaunes d’œuf ! Contre-valeur ! Et cet autre infâme, véritable franc-maçon avec son jambon ! 

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, page 281

[ caricature ] [ extravagants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

baise

Une noble coupable en peignoir de soie blanche s'avança, douce prêtresse, dit qu'elle regrettait d'avoir perdu d'avoir manqué de maîtrise, de s'être affolée.

-C'est moi qui ai eu tort, dit-il. Je n'aurais pas dû venir si tard. Pardonne-moi, chérie.

Chez elle, devant son lit, il la trouva si touchante de repentir qu'il la serra contre lui. Sentant la fermeté des seins, il lui murmura à l'oreille. Entrée dans le lit. Elle ferma les yeux pour ne pas le voir qui ôtait son pyjama. Il souleva la couverture et s'étendit auprès d'elle, éternua deux fois. Ça y était, pensa-t-elle, c'était le chien. ldiote, idiote d'avoir eu pitié, idiote d'être allée demander pardon. Il fallait payer maintenant. En de telles circonstances, Adrien Deume passait sans transition de la continence à une avidité taurine et pressée. Mais il avait lu le Kâma Soutra quelques semaines auparavant, et il y avait appris l'utilité de certaines préparations. Il se mit donc sans autre à mordiller son épouse. Le pékinois maintenant, pensa- t-elle, et elle ne put s'empêcher de japper intérieurement. Elle s'en voulait du fou rire qu'elle maîtrisait tandis que le membre de section A mordillait studieusement, elle avait honte, mais elle continuait ses petits aboiements secrets, ouaou, ouaou. Après d'autres gracieusetés recommandées par le livre indien et exécutées avec application, ce qui devait avoir lieu eut lieu.

Etendu auprès d'elle et calmé, il lui disait des mots tendres, faisait de nobles commentaires, et elle se retenait de lancer des ruades. Non, non, c'était trop, c'était trop de faire l'idéaliste et le sentimental maintenant qu'il s'était servi d'elle, c'était trop de la payer en paroles poétiques et en sentiments élevés après l'avoir associée à cette bestialité. Ne pouvait-il pas cuver son viol en silence ?

Et puis il se tenait trop contre elle, il transpirait, il était collant, et chaque fois qu'elle s'écartait, il se rapprochait et de nouveau disait des joliesses, osait en dire le cannibale remueur de tout à l'heure ! 

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, pages 257-258

[ homme-par-femme ] [ relation déséquilibrée ] [ moment de déplaisir ] [ distanciation ] [ simulation ] [ post-coïtal ] [ dégoût ] [ ridicule ] [ désamour ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conversation de couple

- Ecoute, est-ce que je peux rester deux minutes encore ?

- Oui, bien sûr.

Il s’assit sur le rebord du lit, lui prit la main. Epouse modèle, elle posa sur ses lèvres un sourire immobile tandis qu’il la regardait avec des yeux de chien derrière ses lunettes, attendant d’elle le réconfort. Les paroles qu’il espérait ne venant pas, il voulut les provoquer.

- Tu comprends, c’est un sale coup pour moi.

- Oui, je comprends, répondit-elle, et de nouveau ce fut le sourire peint.

- Alors, qu’est-ce que tu me conseilles ?

- Je ne sais pas. Attendre ses excuses.

- Oui, mais s’il ne m’en fait pas ?

- Je ne sais pas, dit-elle, et elle lança un regard vers la pendule de la cheminée.

Dans le silence, il la regardait, attendait. Elle ne pensait qu’aux minutes qui tombaient, une à une, dans le silence. S’il restait encore, elle perdrait son sommeil et ce serait une nuit blanche. Il avait promis qu’il ne resterait que deux minutes et il était là, à la regarder sans arrêt depuis plus de deux minutes. Pourquoi ne tenait-il pas sa promesse ? Elle savait bien ce qu’il voulait. Il voulait être rassuré. Mais si elle commençait à le consoler, on n’en finirait plus. Il ferait des objections à ses consolations pour être consolé plus à fond, et la comédie durerait jusqu’à deux heures du matin. Cette main transpirante qui collait à la sienne était désagréable. Les menus retraits qu’elle entreprit n’ayant pas eu d’effet, elle dit qu’elle avait des fourmis, retira sa main et regarda la pendule.

- Je reste encore une minute et je m’en vais.

- Oui, sourit-elle.

Il se leva d’un trait.

- Tu n’es pas très gentille avec moi.

Elle se dressa dans son lit. C’était trop injuste ! Elle lui avait répondu gentiment, n’avait cessé de lui sourire, et voilà qu’il lui faisait des reproches !

- En quoi ? demanda-t-elle, le regard droit. En quoi est-ce que je ne suis pas gentille ?

- Tu n’as qu’une envie, c’est de me voir partir, et pourtant tu sais que j’ai besoin de toi.

Ces derniers mots la mirent hors d’elle. Cet homme qui avait tout le temps besoin d’elle !

- Il est minuit moins dix, articula-t-elle.

- Mais alors, si une fois je tombe malade et qu’il faille me veiller, qu’est-ce que tu feras ?

Cette fois, ce fut la vision d’une veille toute la nuit qui la mit en rage contre cet homme qui ne pensait qu’à lui. Elle fit sa tête de marbre, butée et dure. Elle était maintenant une froide folle insensible à tout ce qui n’était pas son sommeil menacé, épouvantée par la perspective d’une nuit d’insomnie. 

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, pages 249-250

[ homme-par-femme ] [ insupportable ] [ patience simulée ] [ mépris ] [ dédain ] [ préoccupation personnelle ] [ relation déséquilibrée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain

[…] mon rima mon marri oui avec deux r son truc horriblement raté avant de commencer à le lire il m’a dit mais ça ne t’ennuiera pas je lui ai dit pas du tout au contraire il m’a dit merci ma chérie parce que au fond tu sais c’est pour toi que j’écris alors je commence assieds-toi confortablement il a dit confortablement pour que j’écoute bien que je ne perde rien de sa merveille et aussi peut-être pour que j’écoute avec bienveillance et puis il a raclé sa gorge et puis avec ses lunettes il s’est assuré du recueillement de son public et il a commencé à lire religieusement son truc avec une voix psalmodiante efféminée il appuyait sur les consonnes sifflantes sur les dentales il allongeait la fin des mots pour faire distingué il lançait de temps à autre un regard vérificateur sur moi j’écoutais avec un malheur souriant sur mes lèvres pauvre petit quand il croyait sentir une rupture d’intérêt il lisait plus vite mais du même ton monotone berceur pauvre petit c’est affreux je n’ose pas lui avouer ce serait une catastrophe s’il l’apprenait j’ai beaucoup de tendresse pour lui à la quatrième page il s’est arrêté pour allumer sa pipe en réalité dans l’espoir d’un compliment oh quand il a fini tout content de mes félicitations il a voulu oh tellement comique le genre taureau pressé soucieux qu’il prend à ces moments-là ce que j’aime c’est me raconter toute seule des histoires pas vraies en fumant […].

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, pages 211-212

[ lecture ] [ couple ] [ avis de femme ] [ dépréciation ] [ hypocrisie ] [ flux de conscience ] [ ridicule ] [ mépris ] [ pensées ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Car si je vous ai aussi aujourd’hui beaucoup parlé de la métaphore, c’est sur le plan, une fois de plus, du repérage du mécanisme substitutif qui est un mécanisme à quatre termes […] et dont vous voyez quelquefois si singulièrement ce qui est l’opération - au moins dans la forme - l’opération essentielle de l’intelligence, c’est-à-dire formuler le corrélatif de l’établissement, avec un X, d’une proportion. Quand vous faites des tests d’intelligence, ce n’est pas autre chose que cela. Seulement ça ne suffit quand même pas à dire que l’homme se distingue des animaux par son intelligence d’une façon toute brute. Il se distingue peut-être de l’animal par son intelligence, mais peut-être dans ce fait - qu’il se distingue par son intelligence - l’introduction de formulations signifiantes y est-elle essentielle, primordiale. En d’autres termes d’ailleurs, pour mieux encore formuler les choses, pour mettre à sa place la question de la prétendue intelligence des hommes comme étant la source de sa "réalité plus X", il faudrait commencer à se demander : "intelligence de quoi ?". Qu’y a-t-il à comprendre ? Est-ce que - avec le réel - c’est tellement de comprendre qu’il s’agit ?

Si c’est purement et simplement d’un rapport au réel qu’il s’agit, notre discours doit arriver sûrement à le restituer dans son existence de réel, c’est-à-dire ne doit aboutir à proprement parler à rien. C’est ce que fait d’ailleurs en général le discours. Si nous aboutissons à autre chose, si on peut même parler d’une Histoire ayant une fin dans un certain savoir, c’est pour autant que le discours y a apporté une transformation essentielle.

C’est bien de cela qu’il s’agit, et peut-être tout simplement de ces quatre petits termes liés d’une certaine façon qui s’appellent rapports de proportion. Ces rapports de proportion, nous avons une fois de plus tendance à les entifier c’est-à-dire à croire que nous les prenons dans les objets. Mais où sont, dans les objets, ces rapports de proportion, si nous ne les introduisons pas à l’aide de nos petits signifiants ? 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 20 novembre 1957

[ parlêtre ] [ différence ] [ caractéristique ] [ performativité rétroactive du signifiant ] [ inconscient ] [ savoir absolu ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réel-symbolique-imaginaire

Le parlêtre, c’est ce qui jouit de son symptôme. C’est dans la mesure où il parle qu’il est, mais ce n’est pas pour autant qu’il sait ce qu’il est. L’affect, lui, vient là où le signifiant fait défaut.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire, Livre XXIII : le sinthome, 18 nov 1975

[ parole ] [ sujet de l'inconscient ] [ irreprésentable ] [ jouissance. ]

 
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musicien-par-musicien

John Scofield joue comme s'il avait du feu dans les mains.

Auteur: Davis Miles

Info:

[ jazz ] [ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insémination insolite

Un cas unique de grossesse suite à une fellation

Et si le miracle de l’immaculée conception, célèbre dogme de la foi catholique, pouvait arriver au commun des mortels ? Un médecin a rapporté il y a 26 ans un cas de grossesse non obtenue par voies naturelles.

L’histoire nous emmène au Lesotho, petit royaume enclavé au sein du territoire sud-africain, indépendant depuis 1966. Dans un bar où travaille une fille de 15 ans, une bagarre à l’arme blanche survient entre son nouveau petit ami et son ancien, où elle se retrouvera grièvement blessée. Son admission à l’hôpital du district de Mafeteng révélera une plaie importante dans la partie supérieure de l’abdomen. Durant l’opération, le chirurgien décèle deux trous dans l’estomac. Celui-ci étant vide pendant la bagarre, aucun contenu gastrique acide n’a pu se répandre dans la cavité abdominale. Avant de suturer, le chirurgien procède à un lavage au sérum physiologique représentant une précaution supplémentaire. Dix jours plus tard, la jeune femme sort de l’hôpital en pleine forme.

Neuf mois après la rixe, elle est à nouveau admise dans le même hôpital, se plaignant de vives douleurs abdominales. Le médecin affirme une grossesse alors que la jeune femme, notant toutefois un arrondissement de son ventre, avait complétement écarté cette hypothèse et pour cause : elle n’avait pas de vagin et n’avait donc jamais eu de règles. Plus précisément, la jeune femme présentait une " aplasie vaginale distale ", traduisant un manque de développement du vagin censé rendre impossible une fécondation naturelle. Arrivée à terme, la jeune femme met au monde un enfant de 2,8 kg par césarienne.

Afin d’éclaircir ce mystère, la patiente sera interrogée maintes fois. Il en ressortira que la véritable raison de cet événement n’a absolument rien de mystique. La jeune femme avait pratiqué une fellation sur son nouveau petit ami quand l’ancien les avait surpris en plein effort, d’où l’origine de la bagarre. Mais une telle pratique n’a jamais occasionné de fécondation.

Il semblerait que le sperme contenu dans l’estomac perforé lors de la rixe se soit retrouvé dans la cavité abdominale, rejoignant un des deux ovaires. Il est possible de se poser la question de la survie improbable des spermatozoïdes dans l’estomac, ne pouvant en tout cas survivre dans un milieu à faible pH. En réalité, l’estomac vide de la jeune fille ne contenait principalement que de la salive, sécrétion au pH élevé.

Cette déclaration faite par ce praticien, deux ans et demi après la naissance de l’enfant, confirme un peu plus que cette grossesse n’est pas due à l’intervention chirurgicale que la jeune femme avait subit, ni à l’opération du Saint-Esprit.

" La ressemblance entre le fils et son père exclut une conception encore plus miraculeuse " (Oral conception. Impregnation via the proximal  gastrointestinal tract in a patient with an aplastic distal vagina, Douwe A.A Verkuyl, British Journal of Obstetrics and Gynaecology, 1988).





 



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/, Yohan Demeure, 18 janvier 2015 - Sources : Sciences et Avenir – Doctissimo

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

discernement

Des fois, on veut sans pouvoir, alors il faut vouloir ce qu’on peut.

Auteur: Laporte Stéphane

Info: Un cadeau de Noël en novembre

[ acceptation ] [ ajustement ] [ dépassement ] [ chiasme dynamique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel