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intelligence artificielle

Suggérer de démocratiser l’IA pour réduire les asymétries de pouvoir revient un peu à plaider en faveur de la démocratisation de la fabrication d’armes au service de la paix. Comme nous le rappelle Audre Lorde, les outils du maître ne démantèleront jamais la maison du maître. 


Auteur: Crawford Kate

Info: Atlas of AI: Power, Politics, and the Planetary Costs of Artificial Intelligence

[ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

joies

Le bonheur est à la joie ce qu'une lampe électrique est au soleil. Le bonheur a toujours une cause, on est heureux de quelque chose, c'est un sentiment dont l'existence dépend de l'extérieur. La joie, elle est sans objet. Elle te possède sans aucune raison apparente, dans son être elle ressemble au soleil, elle brûle grâce à la combustion de son propre coeur.

Auteur: Tamaro Susanna

Info: Va où ton coeur te porte, p. 81

[ différenciées ] [ profondeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tanière

A soixante, soixante-dix ans, tu comprends que le jardin et la maison ne sont plus un jardin et une maison où tu vis par commodité, par hasard ou parce qu’ils sont beaux ; ce sont ton jardin et ta maison, ils t’appartiennent comme la coquille appartient au mollusque qui vit à l’intérieur.


Auteur: Tamaro Susanna

Info: Va où ton coeur te porte

[ terrier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

instant

[…] je ne crois ni au passé ni à l’avenir comme tels : je crois seulement à l’éternité qui embrasse et qui, si nous savons l’accueillir, peut pénétrer jusqu’au fond toutes les heures du temps.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 221

[ temporel-éternel ] [ chronos ] [ présent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

temporel-éternel

Rien n’est nouveau parce que le temps tourne en rond autour de l’inaccessible éternité. Mais si rien n’est nouveau sous le soleil (c’est-à-dire au niveau du temps), tout est nouveau dans le soleil (c’est-à-dire au niveau de l’éternité). Et par notre esprit qui pense, par notre âme qui aime, nous vivons déjà dans le soleil. Qu’importe la morne identité entre ce qui fut et qui sera à celui qui savoure l’inépuisable nouveauté de ce qui est ?

Auteur: Thibon Gustave

Info: Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 218

[ chronos ] [ réel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hypocrisie

Le "démon du bien" m’a tenté. J’ai senti que, pour retrouver la paix dans la vertu, il me suffirait d’accepter l’aide de ces tendances impures qui, au fond de moi-même, n’attendent qu’une occasion pour voler, sous des masques flatteurs, au secours de Dieu (de quel Dieu ?) : le mépris orgueilleux de la chair et du monde travesti en "pureté", l’isolement du mollusque dans sa coquille baptisé "vie intérieure", l’abdication de l’intelligence critique décorée du beau nom de "simplicité du cœur". J’ai refusé : plutôt le péché et tous ses tourments, plutôt la défaite totale que la victoire avec de tels alliés !

Auteur: Thibon Gustave

Info: Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 206

[ spiritualité ] [ impuissance dissimulée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moi miroir

Chaque rencontre, chaque événement, même minime, renferme une signification, et la connaissance de soi nait de la disponibilité avec laquelle on les accueille, de la capacité de changer de direction à n'importe quel moment...

Auteur: Tamaro Susanna

Info: Va où ton coeur te porte

[ distanciation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Les chiens sont si perméables aux sentiments humains : à force de vivre ensemble depuis la nuit des temps, nous sommes devenus presque pareils. C'est pour cela que beaucoup de gens les détestent. Ils voient trop de choses d'eux-mêmes reflétées dans leur regard tendrement vil, des choses qu'ils préféreraient ignorées.

Auteur: Tamaro Susanna

Info: Va où ton coeur te porte- " Lorsque je sors le matin pour aller en ballade avec Merlin, celui-ci connait déjà mon état d'esprit " (ajout de MG)

[ domestiqué ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

La littérature est l'antidote au Pays des jouets* ( pays de Cocagne du livre de Carlo Collodi, Pinocchio, avec lequel Susanna Tamaro compare notre monde actuel ) car elle demande de l'engagement, elle nous pousse à découvrir d'autres mondes, à cultiver le doute et surtout l’ouverture d’esprit.  




Auteur: Tamaro Susanna

Info: *Lieu imaginaire où l'on ne pense qu'à s'amuser, sans avoir à se soumettre à des obligations ou des engagements

[ réflexion ] [ effort individuel ] [ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ondulations concentriques

L’idée du roman Ceux qui ne meurent pas m’est venue par exemple, pendant une tournée littéraire à travers l’Amérique. Je ne me souviens plus dans quelle ville, mais je garde encore à l’esprit la scène avec cet homme qui jette des cailloux à son chien dans l’eau. Le pauvre chien cherche ce que lui jette son maître pour rapporter, mais il ne trouve rien, car les cailloux tombent au fond de l’eau. Les passants rient et crient " how awsome! " (c’est terrifiant !), quel risible mauvais tour, tandis que le chien tourne, tout tremblant, dans l’eau. Je suis si remontée, contre moi-même surtout, pour ne pas être intervenue que dans mes fantasmes je pousse l’homme dans l’eau. Je récupère donc mon geste salutaire grâce à la littérature en jetant au chien, par-dessus la tête du maître, un bâton à l’eau. Cette scène correspond à l’épigraphe du roman, extrait du roman Dracula, de Bram Stocker où il est question du Mal qui à l’instar d’une pierre jetée à l’eau provoque des cercles de plus en plus larges. C’est ainsi que j’en suis arrivée à écrire un roman sur les vampires de notre société, sur l’indignation, sur le ton de revanche qui gagne actuellement de plus en plus de terrain et sur comment c’est de ne plus se voir dans le miroir, mais d’y voir uniquement les torts des autres.

Auteur: Grigorcea Dana

Info:

[ vice ] [ cruauté gratuite ] [ inégalités ] [ déresponsabilisation ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel