Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 98222
Temps de recherche: 0.1159s

hommes-par-femme

On ne reste pas avec un " pervers narcissique " parce qu'il alterne le chaud et le froid et qu'on est déstabilisée. On reste parce qu'il est plus brillant que tous les hommes qu'on a rencontrés, avant, et que tous les hommes qu'on rencontrera, après. On reste parce qu'on sait qu'on a de la chance de profiter de cette intelligence, de cette puissance. Un peu.

Auteur: Despentes Virginie

Info:

[ manipulateur relationnel ] [ gaslighter ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

solitude

Dans les bras de celui qu'on aime, on est plus seul que si on était assis sur la lune, mais je ne savais pas ça, à l'époque. Maintenant je le sais, je sais qu'on n'est jamais plus seul que quand on aime quelqu'un qui s'est endormi à côté de vous.

Auteur: Nedreaas Torborg

Info: La nuit volée

[ irrémédiable ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

limitation

Un matin, il y a bien des années, j'allai me promener. Je me détachai à grand-peine d'une barrière où j'avais presque pris racine à cause d'une douleur, une douleur que beaucoup de gens, à travers les âges, ont connue, par un matin de printemps. Je traversai une violente averse de chants d'oiseaux, dans la jeune forêt, et je dus faire face au plaisir qui consistait à savoir que j'avais de la force en réserve dans ma conscience, dans ma soif de comprendre, dans mon sentiment d'être un être humain, dans un monde plein d'autres êtres humains empêtrés dans leurs chaînes.

 



 

Auteur: Nedreaas Torborg

Info: La nuit volée

[ grégaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

refoulement originaire

C’est que, loin que le désir de l’Autre, en tant qu’il est abordé au niveau de la phase génitale, puisse être - soit en fait - jamais accepté dans ce que j’appellerai son rythme qui est en même temps sa fuyance pour ce qui est de l’enfant, à savoir que c’est un désir encore fragile, que c’est un désir incertain, prématuré, anticipé, ceci nous masque en fin de compte ce dont il s’agit, que c’est tout simplement la réalité à quelque niveau que ce soit du désir sexuel à quoi, si l’on peut dire, n’est pas adaptée l’organisation psychique en tant qu’elle est psychique.

C’est que l’organe n’est pris, apporté, abordé, que transformé en signifiant, et que pour être transformé en signifiant, c’est en cela qu’il est tranché.

[…] Ce qu’il y a de saisissant, c’est que ce qui nous est montré, c’est le rapport de cette élision grâce à quoi il n’est plus ici que le signe même que je dis : le signe de l’absence. Car ce que je vous ai appris est ceci : c’est que si Φ, le phallus comme signifiant a une place, c’est celle très précisément de suppléer au point, à ce niveau précis où dans l’Autre disparaît la signifiance, où l’Autre est constitué par ceci qu’il y a quelque part un signifiant manquant.

D’où la valeur privilégiée de ce signifiant qu’on peut écrire sans doute, mais qu’on ne peut écrire qu’entre parenthèses, en disant bien justement ceci : c’est qu’il est le signifiant du point où le signifiant manque S(A). Et c’est pour ça qu’il peut devenir identique au sujet lui-même, au point où nous pouvons l’écrire comme sujet barré : S, au seul point où, nous analystes, nous pouvons placer un sujet comme tel - pour nous analystes- c’est-à-dire pour autant que nous sommes liés aux effets qui résultent de la cohérence du signifiant comme tel quand un être vivant s’en fait l’agent et le support. Nous voyons ceci, c’est que dès lors le sujet n’a plus d’autre efficace possible - si nous admettons cette détermination, cette surdétermination, comme nous l’appelons - que du signifiant qui l’escamote. Et c’est pourquoi le sujet est inconscient.

Si l’on peut même parler - et même là où l’on n’est pas analyste - de double symbolisation, c’est en ce sens que la nature du symbole est telle, que deux registres en découlent nécessairement : celui qui est lié à la chaîne symbolique, et celui qui est lié au trouble, à la pagaille que le sujet a été capable d’y apporter, car c’est là qu’en fin de compte le sujet se situe de la façon la plus certaine. En d’autres termes, le sujet n’affirme la dimension de la vérité comme originale qu’au moment où il se sert du signifiant pour mentir.

Ce rapport donc du phallus avec l’effet du signifiant, le fait que le phallus comme signifiant - et ceci veut dire donc transposé à une toute autre fonction que sa fonction organique - soit justement ce qu’il s’agit de considérer comme centre de toute appréhension cohérente de ce dont il s’agit dans le complexe de castration, c’est cela sur quoi je voulais ce matin attirer votre attention. 

[…] le problème de la castration comme marque, en tant qu’elle marque, en tant que c’est elle qui est le centre de toute l’économie du désir telle que l’analyse l’a développée, est étroitement lié à cet autre problème qui est celui de comment l’Autre... 

– en tant qu’il est le lieu de la parole, 

– en tant qu’il est le sujet de plein droit, 

– en tant qu’il est celui avec qui nous avons à la limite les relations de la bonne et de la mauvaise foi ...

peut et doit devenir quelque chose d’exactement analogue à ce qui peut se rencontrer dans l’objet le plus inerte, à savoir l’objet du désir : (a). C’est de cette tension, c’est de cette dénivellation, de cette chute, chute de niveau fondamentale qui devient la régulation essentielle de tout ce qui chez l’homme est problématique du désir, c’est de ceci qu’il s’agit dans l’analyse. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 12 avril 1961

[ châtré ] [ autre barré ] [ définition ] [ division subjective ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

[…] la notion de l’ἀϕάνισις [aphanisis], terme grec commun mis à l’ordre du jour dans l’articulation du discours analytique de FREUD, et qui veut dire disparition. Il s’agit de la disparition du désir et de ceci que ce dont il s’agirait dans le complexe de castration serait, chez le sujet, la crainte soulevée par la disparition du désir.

[…] Le sens de ce dont il s’agit dans l’occasion est ceci que j’ai pointé c’est que, loin que la crainte de l’aphanisis se projette si l’on peut dire dans l’image du complexe de castration, c’est au contraire la nécessité, la détermination du mécanisme signifiant qui, dans le complexe de castration, dans la plupart des cas pousse le sujet, non pas du tout à craindre l’aphanisis mais au contraire à se réfugier dans l’aphanisis, à mettre son désir dans sa poche. Parce que ce que nous révèle l’expérience analytique, c’est que quelque chose est plus précieux que le désir lui-même : d’en garder le symbole qui est le phallus. C’est cela le problème qui nous est proposé.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 12 avril 1961

[ renoncement ] [ symbolique-imaginaire ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

mythologie

Je possède par exemple des objets alexandrins où la PSYCHÉ est représentée sous divers aspects et fréquemment munie des ailes du papillon : les ailes du papillon dans cette occasion sont le signe de l’immortalité de l’âme. Le papillon étant depuis fort longtemps, étant donné les phases de la métamorphose qu’il subit, à savoir né d’abord à l’état de chenille, de larve, il s’enveloppe dans cette sorte de tombeau, de sarcophage, enveloppé d’une façon même qui va à rappeler la momie, où il séjourne jusqu’à reparaître au jour sous une forme glorifiée, la thématique du papillon, significative de l’immortalité de l’âme était apparue dès l’Antiquité, et pas seulement dans des religions diversement périphériques, mais aussi bien même, a été utilisée et l’est encore dans la religion chrétienne comme symbolique de l’immortalité de l’âme.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 12 avril 1961

[ symbole ] [ transmutation ] [ envol ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

[…] il s’agit d’un tableau qui s’appelle "PSICHE sorprende AMORE" [de Zucchi], c’est-à-dire ÉROS. C’est la scène classique de PSYCHÉ élevant sa petite lampe sur ÉROS qui est depuis un moment son amant nocturne et jamais aperçu. Vous avez sans doute, je pense, une petite idée de ce drame classique.

PSYCHÉ favorisée par cet extraordinaire amour, celui d’ÉROS lui-même, jouit d’un bonheur qui pourrait être parfait si ne lui venait pas la curiosité de voir de qui il s’agit. Ce n’est pas qu’elle ne soit pas avertie par son amant lui-même de ne chercher jamais, en aucun cas, à projeter sur lui la lumière, sans qu’il puisse lui dire quelle sanction en résulterait, mais l’insistance est extrême. Néanmoins PSYCHÉ ne peut faire autrement que d’y venir et, à ce moment-là, les malheurs de PSYCHÉ commencent. […] 

Je ne sais pas si vous avez déjà vu traiter ce sujet d’ÉROS et PSYCHÉ de cette façon. Pour moi ce qui m’a frappé - cela a été traité d’une façon innombrable, aussi bien en sculpture qu’en peinture - c’est que je n’ai jamais vu PSYCHÉ apparaître, dans l’œuvre d’art, armée comme elle l’est dans ce tableau, de ce qui est représenté là très vivement comme un petit tranchoir et qui est précisément un cimeterre sur ce tableau. D’autre part, vous remarquerez que ce qui est ici significativement projeté sous la forme de la fleur, et du bouquet dont elle fait partie, et du vase aussi où elle s’insère, vous verrez dans le tableau d’une façon très intense, très marquée, que cette fleur est à proprement parler le centre mental visuel du tableau.

Elle l’est de la façon suivante, ce bouquet et cette fleur viennent au premier plan et sont vus, comme on dit, à "contre-jour", c’est-à-dire que cela fait ici une masse noire : c’est elle qui est traitée d’une façon telle qu’elle donne à ce tableau son caractère qu’on peut appeler maniériste. C’est dessiné d’une façon extrêmement raffinée. Il y aurait certainement des choses à dire sur les fleurs qui sont choisies dans ce bouquet. Mais autour du bouquet, venant derrière le bouquet, rayonne une lumière intense qui porte sur les cuisses allongées et le ventre du personnage qui symbolise ÉROS. Et il est véritablement impossible de ne pas voir ici, désigné de la façon la plus précise et comme par l’index le plus appuyé, l’organe qui doit anatomiquement se dissimuler derrière cette masse de fleurs, à savoir très précisément le phallus de l’ÉROS.

[…] On nous a beaucoup représenté JUDITH et HOLOPHERNE, mais quand même HOLOPHERNE ça n’est pas ce dont il s’agit ici, c’est "couper cabèche". De sorte que le geste même, tendu, de l’autre bras qui porte la lampe est quelque chose qui est également fait pour nous évoquer toutes les résonances justement de ce type d’autre tableau auquel je fais allusion. La lampe est là suspendue au-dessus de la tête de l’ÉROS. Vous savez que dans l’histoire c’est une goutte d’huile renversée dans un mouvement un peu brusque de PSYCHÉ, fort émue, qui vient réveiller l’ÉROS lui causant d’ailleurs, l’histoire nous le précise, une blessure dont il souffre longtemps.

Observons, pour être minutieux, que dans la reproduction que vous avez sous les yeux, vous pouvez voir qu’il y a quelque chose en effet comme un trait lumineux qui part de la lampe pour aller vers l’épaule de l’ÉROS. Néanmoins l’obliquité de ce trait ne laisse pas penser qu’il s’agisse de cette larme d’huile, mais d’un trait de lumière. Certains penseront qu’il y a là quelque chose qui est en effet bien remarquable et qui représente de la part de l’artiste une innovation, et donc une intention que nous pourrions lui attribuer sans ambiguïté, je veux dire celle de représenter la menace de la castration appliquée dans la conjoncture amoureuse.

[…] Or ce que je vous ai pointé tout à l’heure, c’est que c’est à la suite de l’insistance perfide de ses sœurs qui n’ont de cesse que de l’amener à tomber dans le piège, à violer les promesses qu’elle a faites à son amant divin, que PSYCHÉ succombe. Et le dernier moyen de ses sœurs est de suggérer qu’il s’agit d’un monstre épouvantable, d’un serpent de l’aspect le plus hideux, qu’assurément elle n’est pas sans courir avec lui quelque danger. À la suite de quoi le court-circuit mental se produit à savoir que, remarquant les recommandations, les interdits extrêmement insistants auxquels son interlocuteur nocturne recourt, lui impose en lui recommandant en aucun cas de violer son interdiction très sévère, de ne pas chercher à le voir, elle ne voit que trop bien coïncider cette recommandation avec ce que lui suggèrent ses sœurs. Et c’est là qu’elle franchit le pas fatal.

[…] J’espère que vous avez bien remarqué ce tableau. Ces fleurs qui sont là devant le sexe de l’ÉROS, elles ne sont justement point si marquées d’une telle abondance pour qu’on ne puisse voir que justement derrière il n’y a rien. Il n’y a littéralement pas la place au moindre sexe, de sorte que ce que PSYCHÉ est là sur le point de trancher littéralement est déjà disparu du réel.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 12 avril 1961

[ description ] [ mythe ] [ psychanalyse ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

bardaches

Dans la plupart des ethnies amérindiennes, à côté des rôles de l’homme et de la femme, il y avait place pour un troisième sexe : agokwa, chez les Ojibwa, ce qui signifie "comme une femme" ; nadle, chez les Navajo, "il change" ; mixuga, chez les Winnebago et les Omaha, "instruit par la Lune"… Ces hommes qui s’habillaient comme des femmes, tissaient la laine de bison, portaient le panier pour la cueillette, faisaient la cuisine et s’offraient sexuellement jusqu’à devenir seconde ou troisième épouse d’un guerrier, les Européens les désignèrent par un mot insultant : berdache...

Auteur: Internet

Info:

[ fiottes ] [ injure ] [ mépris ] [ objet sexuel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

troisième sexe

Le terme “berdache” était utilisé par les premiers Européens pour désigner les Amérindiens qui ne se conformaient pas aux normes occidentales de genre et de sexualité. En anthropologie, il désigne des personnes assumant les vêtements, le statut social, et les rôles sexuels du sexe opposé. Cependant, ce terme est aujourd'hui largement considéré comme offensant, en raison de ses origines péjoratives — il dérive du persan bardaj signifiant “esclave” ou “jeune homme soumis”. Depuis les années 1990, les communautés autochtones préfèrent utiliser le terme “ two-spirit ” (bispiritualité) pour désigner ces identités de genre traditionnelles, valorisées au sein de nombreuses cultures autochtones nord-américaines.

Auteur: Internet

Info: britannica.com, 2025

[ bardache ] [ homosexuel passif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

retour

L’hôtel était toujours rose et rose était la couleur du crépuscule la première fois que je levai les yeux vers lui. Je me traînai hors de la diligence, m’occupai de mes bagages. C’est elle que j’entendis en premier, elle chantait la chanson de l’Homme de la-lune; la voix grave et pareille à quelque chose qui est sur le point de se briser. J’observai mes pieds qui montaient les sept marches de bois, mes oreilles écoutaient leur bruit familier. Je regardai par la fenêtre. Ida Richilieu portait la robe bleue.

Elle ne me vit pas, ou n’en laissa rien paraître. Je fis le tour de l’hôtel, fenêtres ouvertes, son chant m’accompagnait. Pas de draps sur la corde à linge. Le sol n’était plus rose. Je m’arrêtai à la cabane. La porte de devant était cadenassée. J’appuyai mon visage contre la fenêtre. Cette fenêtre par laquelle Elen Finton avait été la dernière à voir ma mère vivante. Mon lit était là, recouvert par ma Hudson Bay. La peau de daim. Le jupon qui servait de rideau pendait toujours du vieux manche à balai qui servait de tringle. La natte sur le sol. La lampe à pétrole sur son support, des allumettes consumées à côté. Les mêmes allumettes. Exactement comme je les avais laissées.


Auteur: Spanbauer Tom

Info: L'homme qui tomba amoureux de la lune

[ revenir ] [ scène figée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel