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moi-je

Nous ne sommes pas des observateurs du monde.

Nous sommes des points de tension dans un champ qui pense avant nous.


Auteur: Mg

Info: 17 novembre 2025

[ singularité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ping-pongs quantiques

Une avancée théorique récente permet de " sortir " le chat de Schrödinger de sa boîte, en clarifiant la manière dont l'univers " force " une particule à choisir un état déterminé.

Le paradoxe du chat de Schrödinger illustre la superposition quantique, où une particule (ou un système) peut exister dans plusieurs états simultanément tant qu'il n'est pas observé.​

Des travaux récents sur la décohérence quantique montrent que ce passage du flou quantique à un état déterminé n'est plus lié à la conscience de l'observateur, mais à l'interaction du système avec l'environnement (c'est-à-dire à une sélection naturelle d'états par l'univers lui-même, sans intervention humaine).​

Selon cette approche de la décohérence, la superposition d'états s'effondre presque instantanément pour des objets macroscopiques comme un chat, car les interactions avec l'environnement rendent impossible le maintien de la superposition.​

Ainsi, la " décision " du système se prend par l'univers via ses interactions, et non via la mesure de l'humain : le chat n'est donc ni mort ni vivant longtemps, il adopte rapidement un état classique déterminé sans mystère ni paradoxe.​

En résumé la physique moderne propose que la décohérence naturelle conditionnée par l'environnement explique pourquoi le chat adopte un état défini avant même qu'on ouvre la boîte, résolvant le paradoxe dans sa dimension macroscopique.​

Le paradoxe du chat de Schrödinger vient de la superposition quantique, où une particule peut être dans plusieurs états à la fois. Mais cette superposition ne tient pas pour un objet macroscopique comme un chat, car celui-ci interagit constamment avec son environnement (air, photons, vibrations, etc.). Ces interactions provoquent la décohérence, un phénomène qui détruit très rapidement la superposition et force le système à un état unique " classique " : vivant ou mort. Cette décohérence se joue des effets de l'observateur humain à une vitesse tellement rapide qu'avant même d'ouvrir la boîte, le chat est déjà dans un état défini.

Ainsi, la décohérence explique naturellement la transition du quantique au classique, résolvant le paradoxe à l'échelle macroscopique en montrant que le chat n'est jamais vraiment " à la fois mort et vivant ".

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/. 16 nov. 2025 - Résumé par perplexity.ai et FLP

[ flux attoseconde ] [ échelles vibratoires ] [ arrêt sur image ] [ antinomie résolue ] [ contrainte relationnelle ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

états-unis

On pouvait sourire de la ruse provinciale des colons du Dakota du Nord ou l’admirer. C’était avec cet esprit qu’ils avaient édifié leur premier Capitole, l’affirmation d’un Etat en plein milieu de la Prairie, c’est-à-dire à l’époque, dans les années 1880, un pays d’herbage, un pays de bisons et de Sioux – un océan d’herbe. Tous ceux qui écrivaient ne cessaient de succomber à la blancheur du tableau quand ils regardaient la Prairie, son uniformité démesurée désorientait hommes et bêtes.

" Vert doré, infinie comme l’océan, la Prairie s’étendait. Pas une maison en vue en dehors de nos écuries et de nos remises. Pas d’arbre, pas de bosquet, l’herbe et le blé seulement, aussi loin que porte le regard. Il n’y avait pas de fleurs non plus, de temps en temps on rencontrait, parmi les blés, des houppes jaunes de moutarde sauvage, les uniques fleurs de la Prairie. "

Il s’agit de l’été 1887, et celui qui le brosse en peu de traits est un jeune émigré. Un colporteur qui souffrait de la faim, chez lui, en Norvège, un travailleur saisonnier dans une ferme du Dakota du Nord, le futur écrivain Knut Hamsun. Il avait essayé de s’en sortir dans les villes américaines comme cantonnier, contrôleur de train à Chicago, prédicateur dans l’une des nombreuses sectes du Nouveau monde, comme vendeur chez un commerçant du nom de Hart. Il écrivait la nuit, plein de fièvre et d’espoir, la langue viendrait à lui, il savait qu’elle viendrait. Durant l’été 1887, il se défonçait au travail seize heures par jour dans les champs de blé des Grandes Plaines du Nord que j’avais aperçues depuis le sommet du Capitole, à 20, 30 miles à la ronde. Dans ses œuvres à venir, Hamsun ferait errer dans ces Prairies certains de ses héros agités, affamés, avides, de ferme en ferme, de fuite en fuite. Ce qu’il avait connu.


Auteur: Büscher Wolfgang

Info: Loin de la mer : À pied à travers les Grandes Plaines

[ éléments biographiques ] [ pays plat ]

 

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pistes

Un sentier, c'est une patience qui ne cicatrise pas - la patience des fauves.

Auteur: Cnudde Sandrine

Info: Patience des fauves

[ sentes ] [ traces ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contemplation

Assez inconfortablement installée sous un beau chêne blanc, je prends enfin le temps de relire les textes choisis pour les " lectures chez vous ". " Je suis la femme des grandes expansions des eaux. (…) femme de l’étoile du matin (…) femme de la constellation de la sandale, dit… j’arrive donc, primordiale (...) " les mots de Maria Sabina sonnent autrement, prononcés à l’extérieur. Ce texte-là en particulier semble avoir ce pouvoir d’agir sur le monde, d’accroître sa densité. Les pierres sous mes fesses piquent plus fort, le souffle des arbres transporte des effluves de l’intérieur recomposé de la terre, les voitures au loin se noient dans l’impatience.

dans l’entêtement

dans l’entêtement

dans l’entêtement

du tambour

je peux

m’en aller

m’en aller

m’en aller

de moi

chante la chamane

de l’autre côté du son

Je laisse mon regard voler sur l’horizon jusqu’aux tours du duché d’ Uzès et le mont Bouquet. Une voix dans la tête me rappelle que tant que je vois le mont Bouquet je suis à la maison. Comme les provençaux avec le Ventoux. Les couleurs du ciel varient lentement entre des roses vibrants et des mauves légers. Tout se finira dans le noir. Bruit permanent de la route, éloignée pourtant. Il est vingt heures, je m’ enduvette. La garrigue glisse avec moi dans une fosse d’inconscience.


Auteur: Cnudde Sandrine

Info: La constellation de la sandale

[ grande ourse ] [ repère ]

 

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aqua simplex

Je gratte avec mes chaussures la neige qui s’est déposée sur le rocher où nous nous installons pour sécher. Je pose la paume de ma main dessus. Il est lisse et de la même largeur que les bancs qui flanquent l’entrée de la maison du Felice. Je m’y assois et balaie des yeux les alentours, m’imprégnant du paysage comme une serpillère qui essuie le sol. Et je pense.

Je pense que l’eau de ce torrent murmure quelque chose d’indéchiffrable, comme la Muette, cette vieille toujours renfrognée, quand elle marmonne. Elle jaillit des hauteurs de la montagne et rejoint plus bas, vers Dongio, les eaux du Brenno, le fleuve qui coupe le Val Blenio en deux. Le Brenno naît sur le col du Lukmanier et meurt dans le fleuve Tessin, à Biasca. Aux Bolle di Magadino, l’eau croise le lac Majeur, puis poursuit sa route en Italie, dans le Tessin au début, puis le Pô, qui se jette dans l’Adriatique. Je me demande si le Felice s’est déjà dit que cette eau va à la mer, et qu’il s’agit de la même, que l’on se baigne dans le Pô, sur les plages de Rimini, ou dans la Moscova, en Russie.

Et aussi qu’entrer dans cette gouille revient comme qui dirait à naviguer le long des fleuves et à travers les lacs, les mers et les océans, même sous la pluie . C’est aussi comme se sentir en communion avec quelqu’un qui se baignerait à l’autre bout du monde. L’eau de la gouille doit mettre une heure pour rejoindre un baigneur dans le Brenno plus bas dans la vallée, des jours pour le lac Majeur, des années pour la Moscova. Mais le Felice a de la patience, je pense.

Et j’en viens alors à me dire que cette eau est aussi la même que celle dans laquelle sa mère faisait bouillir les pommes de terre pour préparer ses gnocchis dominicaux d’il y a quatre-vingts ans, l’idée me donne des frissons. Est-ce que le Felice y a déjà songé, à tout ça ? Le contraire m’étonnerait. Forcément qu’il y a déjà songé.

Je reste assis à contempler les montagnes. Le sommet du Simano avec sa croix en fer, un minuscule point qui brille sous le soleil. L’Adula, avec son glacier réduit à peau de chagrin, en voie de disparition. Le sommet du Pizzo Sosto qui, vu d’ici, fait un angle droit d’une blancheur éclatante. Au sud, les crêtes enneigées des Préalpes s’estompent jusqu’à devenir aussi vaporeuses et légères que du papier vélin, là-bas en bas, là où la vallée s’ouvre comme une porte sur le monde. Et je pense à ce qu’elle devait avoir l’air loin, cette porte, des années en arrière, quand le Felice était enfant. Puis je pense aux migrants qui l’ont franchie pour chercher fortune. Et à la Muette qui n’est probablement jamais allée au-delà.

Je me lève. Ramasse un galet dans la gouille. Il est mouillé et brille dans la paume de ma main. Je le regarde lentement sécher jusqu’à devenir opaque. Je le serre dans mon poing, le glisse dans ma poche et me remets en chemin, accompagné de mon ombre sur la neige qui disparaît aussitôt que je m’enfonce entre les vieux sapins. 


Auteur: Andina Fabio

Info: Jours à Leontica

[ littérature ] [ méditation ]

 

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écriture

Les écrivains sont au service de ceux qui subissent l'histoire.

.

Auteur: Camus Albert

Info:

[ témoins ] [ rôle ]

 

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lapone

Le contexte culturel d'Ellé* est comme un pin immense. J' ai bien flairé qu'il fourrait ses branches au milieu de notre avenir commun. Il ne m'a pas interdit d'être avec elle, bien sûr: les arbres n'interdisent pas. J' ai deviné tout seul que je n' avais pas la permission. La nature environnante ensorcèlerait n'importe qui, mais les paysages me toisaient avec réserve, comme s'ils me soupçonnaient d'être un commerçant hypocrite. 



Auteur: Holmberg Niillas

Info: La Femme grenouille. * Elle est une artiste peintre sami reconnue. Au décès de sa grand-mère elle renoue avec le mode de vie sami et rejette toute modernité, même son art. Samu, son compagnon, interprète les rêves qu'elle lui confie. En accord avec la mythologie samie, elle doit accepter les oppositions, alliant tradition et modernité, comme la grenouille qui vit à la fois sur terre et dans l'eau.

[ couple ] [ femme-par-homme ]

 

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automne

Novembre m’est tombé dessus

Une feuille de bouleau m’a frôlé

La forêt est devenue morne

J’ai pensé grimper dans un érable

Sans ses orangés rouges et tendres

Mon coeur a basculé

J’ai repris la marche dans le sentier

Puis tout à coup venant de nulle part

Un flocon de neige m’a touché

Un second a suivi puis un troisième

La poudreuse s’est abattue

J’ai tiré la langue pour avaler

Deux mille douceurs givrées

Auteur: Désy Jean

Info: Aimer la terre

[ poème ]

 

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rivage

Les ronces du talus ourlent le sol en pente frôlé par les fougères, la terre s'éclaircit, se mélange au sable, le sentier descend jusqu'à la plage, l'écume en pelote, des filaments bleu-vert entre les grains, on ne voit pas le début de l' eau, trop loin dans la brume, seulement les traces, flèches des pattes d'oiseaux qui écrivent le chemin. Je me penche, m'assois, lis avec mes mains. L'appel se tresse entre mes ongles, dans mes bras posés contre le sable, mes épaules ouvertes, une plainte s'engouffre et me remonte dans la gorge. C'est un courlis, je l'entends, il chante pour moi. Pour que j'avance, que je traverse, que je retrouve mon corps. S'il se tait je me perds, mes jambes deviennent la brume, mes pieds des grains de sable. J' écoute l' oiseau et je le suis. Je me souviens qu'il faut marcher. Des morceaux de roche brisée sur le sable, le sol craquelé, des lacs entre les algues, un crabe se dérobe. 

Auteur: Rocchitelli Estelle

Info: Après la brume

[ repère sonore ] [ sensation ] [ dilution ]

 

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