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cancres

On lisait une mauvaise tragédie au comité du théâtre français. Tout à coup, le directeur, nommé Empis, s'écrie avec une feinte surprise : - Tiens un beau vers ! Qu'est-ce qu'il est venu faire là ?...

Auteur: Larchey Lorédan

Info: L'esprit de tout le monde

[ remarques de profs ] [ répliques ]

 

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argot

Son phrasé, lent et mélodique, à la façon des gens de la Broye et du Jorat, utilisait les expressions en tête depuis lurette au hit-parade local. Comme : 1-Aaadieu, taguenatz…qu’esse tu bringuais avec c’te soque ? … Ou encore 2-Heï niolu, qu’esse tu foutimasses, par c’te cramine ?... Voire même 3-Naon de bleu, t’as vu quel carron c’est ? … c’te feniaule ?...

Auteur: Gaichel Millar

Info: Tiens-toi à carreaux

[ patois vaudois ] [ prononciation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vendre

Duport, grand vendeur d'annonces à Paris dans les années 1860 disait : - Quand un client me résiste, je l'exaspère. Et s'il en vient à faire un geste un tant soit peu agressif, je tiens mon homme. - Comment cela ?...
- Rien de plus simple. Je fais une fausse sortie et je reviens tout ému : Monsieur, vous devez j'en suis sûr, regretter l'outrage que vous m'avez fait. Vous êtes vif, mais je sais que vous êtes bon. Alors, faisons toujours affaire.

Auteur: Larchey Lorédan

Info: L'esprit de tout le monde

[ commerce ] [ astuce ]

 

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classe moyenne

Nous avons trouvé assez facilement la maison de Beynost, qui était au fond d'un lotissement de maisons toutes identiques. Dans les HLM il y a les mêmes apparts et là, visiblement, c'était pareil. En plus grand, avec un jardin et avec un garage, dans lequel on a vite rangé la voiture de police. Dans ce genre d'endroit les gens se connaissent et le moindre pet de travers ameute tout le voisinage, le front contre les carreaux de la cuisine. Les yeux torves, les yeux de gestapistes qui ne veulent de mal à personne, non, qui n'espionnent que pour protéger le territoire. J'étais un peu en mode parano, et stressé avec ça, j ai tout de suite senti dans l'air l'odeur de la droite. Des gens avec des revenus confortables, sans plus, sans ISF, pas totalement réactionnaires mais pas vraiment modernes non plus. Les bons Français, voilà, c'est là qu'ils sont, là qu'ils se retrouvent, là qu'ils se reproduisent. J'ai eu le sentiment d'être dans un parc animalier, dans le zoo de Saint-Martin-la-Plaine avec une seule espèce vivante domiciliée : la classe moyenne. Des gens avec une vie tiède, un bon vieux 12 sur 20 et "peut mieux faire", des gens qui ont peur des pauvres et qui sont impressionnés par les riches. Ils ne feraient pas de mal à une mouche mais ils ne balancent pas la pièce au manouche du feu rouge. Ils trouvent que les Balkany ne sont pas si mauvais que ça et que les socialistes sont trop honnêtes pour être honnêtes. Ils aimeraient bien qu'on offre une direction à la France sans se questionner sur le non-sens de leur propre vie. Plutôt inoffensifs, par ailleurs. On est parvenu à leur faire croire que s'ils sont dans la merde, ce n'est pas à cause de ceux qui ont tout le blé, non, c'est à cause de ceux qui n'en ont pas du tout. Dingue ! Ils ont gobé ça tout cru. Ils gobent tout, de toute façon. Y en a jamais aucun qui s'est dit : Tiens, je vais aller péter la gueule à ce député, là, qui me prend pour un jambon depuis cinq mandats. Ou : Tiens, ce chef au bureau, qui me sourit en me demandant comment a été mon week-end, gagne cinq fois mon salaire. Leur ennemi a été désigné, il est sale, il vit dans les banlieues, et il est pauvre. Il se goinfre tellement d'allocs que ça gèle les salaires. C'est à cause de lui... Quoi ?... Les actionnaires ? Ah non, ça c'est pas pareil, ferme ta bouche et bouge de là. T'es pas content ? T'avais qu'à mieux bosser à l'école. Pis c'est pas de notre faute si tu t'es pas retrouvé dans la bonne couille.

Auteur: Schwartzmann Jacky

Info: Demain c'est loin, Pages 135-136, Points, 2018

[ réacs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rumination

Je regarde les visages éteints des autres passagers - qui montent leurs porte-documents, leurs sacs à dos, qui se bousculent pour débarquer - et je pense à ce que Hobie a dit : la beauté modifie le grain de la réalité. Et je pense aussi à la sagesse plus conventionnelle, à savoir que la poursuite de la beauté pure est un piège, une voie rapide vers l'amertume et le chagrin, que la beauté doit être liée à quelque chose de plus significatif.

Mais quelle est cette chose ? Pourquoi suis-je faite comme je le suis ? Pourquoi est-ce que je me soucie de toutes les mauvaises choses, et pas du  tout des bonnes ? Ou, pour le dire autrement : comment puis-je voir si clairement que tout ce que j'aime ou ce à quoi je tiens est une illusion, et pourtant - pour moi, en tout cas - tout ce qui vaut la peine d'être vécu réside dans ce charme ?

Une grande tristesse, que je commence seulement à comprendre : nous ne choisissons pas notre propre cœur. Nous ne pouvons nous forcer à vouloir ce qui est bon pour nous ou ce qui est bon pour les autres.

Parce que... n'est-ce pas d'une indiscutable une platitude toute cette culture qu'on nous inculque constamment, dès l'enfance ? De William Blake à Lady Gaga, de Rousseau à Rumi, de Tosca à Mister Rogers, un message curieusement uniforme, accepté de haut en bas : dans le doute, que faire ? Comment savoir ce qui est bon pour nous ? Chaque psy, chaque conseiller d'orientation professionnelle, chaque princesse Disney connaît la réponse : "Sois toi-même." "Suis ton coeur."

Mais voici ce que j'aimerais vraiment, vraiment que quelqu'un m'explique. Que se passe-t-il si l'on est doué d'un coeur auquel on ne peut faire confiance ? Et si ce coeur, pour ses propres raisons insondables, nous conduit délibérément, via une indicible radiance, à nous détruire la santé, loin des acceptations, de la responsabilité civique, des liens sociaux forts et autres fades vertus communes, pour foncer tout droit vers une belle flambée destructrice d'auto-immolation et de désastre ?... Si votre moi le plus profond chante et vous incite à aller droit vers pareil feu de joie, est-il préférable de s'en détourner ? Boucher ses oreilles avec de la cire ? Ignorer toute la gloire perverse qu'il demande ? S'engager sur la voie qui mènera consciencieusement vers la norme, des horaires raisonnables et des visites médicales régulières, des relations stables et une carrière stable, la promotion du New York Times et le brunch du dimanche, le tout avec la promesse d'être en quelque sorte une meilleure personne ? Ou... vaut-il mieux se jeter la tête la première et en riant dans cette sainte rage que porte notre nom ?

Auteur: Tartt Donna

Info: The Goldfinch

[ introspection ] [ égoïsme ]

 

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phonétique

Ephémère ?... Il commença par en faire un " FMR " tout à fait efficace, dans la pure tradition pub des années quatre-vingts. Quelques triturations plus tard un " F aime R " le transportait tout de go au pied du chêne que les couples incisent pour affirmer leur amour au monde. Du chêne son esprit n'eut qu'à s'envoler pour se poser sur le célèbre dicton... " haie fait mer " que tout le monde connaît et vérifie chaque jour ( du moins quand il y a du vent ) De là une transition s'imposa d'elle-même, passant d' ondoyante manière du vert arboricole à un bleu, d'abord maritime puis, à l'instar de son regard, azuréen, ce qui l'amena tout naturellement à " FM air ". Il venait d'inventer un logo, le cri de ralliement d'une nouvelle radio libre....

Bien sûr " effet mère " ne pouvait lui échapper puisque nous en sommes tous un. Ensuite il se décala très très facilement de quelques milliers d'années-lumière, imaginant le décor grandiose d'un de ces romans de science-fiction qui décrivent des quêtes mythiques dans l'espace et le temps, peut-être un futur best-seller du space-opéra, l'apparition d'un nouvel Isaac Asimov. Tout était permis, avec un titre pareil. EFFEM ERRE Là, il en eut pour au moins une heure, les pieds dans le sable, regard tourné vers les astres encore invisibles...

Puis, un " F fait maire " de beaucoup plus médiocre facture ramena tout ça à de triviales proportions terriennes. Presque un petit choc déprimant, après un tel périple. N'empêche, cette idée le conduisit vers un grand titre, exemple dUNE triomphale et post-électorale : HEFFE EST MAIRE !...

Il s'inventa aussi une vieille biographie poussiéreuse, dissimulée dans les méandres de son grenier cérébral, certainement d'un homme célèbre de l'époque récemment décédé. " F. Haimère, sa vie, son oeuvre... "

Puis il retrouva cette vieille notule de Merlin l'Enchanteur à une autre interconnexion de ses neurones. " Est Fée Mère toute adhérente de la corporation qui engendrera un enfant ayant des pouvoirs " Il y avait aussi les planches, le théâtre, les déclamations et autres envolées lyriques... - Eh ! Phémère, passe-moi la soupière... ou alors - Et Phaimaire ?... était-il là hier ? ...

Ou plus compliqué. Cette phrase attribuée à un officier d'état civil juif - Est fait Meïr... cet homme qui a renoncé à son patronyme pour épouser Golda " Fonctionnait aussi ce conseil d'un vieux routier de la vie publique à son fils, embrigadé et trop fasciné par une locomotive politique nationale. - Hais Faimère ! Mon fils, si tu veux lui résister et lui survivre... Il s'inventa ensuite un court conte pour enfants. " Héphémhair, le dragon bizarre "

En milieu d'après-midi il dégotta un phonétique " Effe hème Aire " qui lui plut par sa consonance héraldique. Puis, commençant à plafonner, il décida d'utiliser ces trouvailles en les croisant, avec d'autres variations, pour confectionner un poème dédié à sa belle.

Poème à vie courte :

Effe hème Aire

Ephémère

Aie femme mère

Eh ! Phémère

Héphêmère

Hais femme hère

Et Phaimaire

Hais Faimère

Et fait maire



Effet maire ?...

Efem erre

F aime R

F. est mère

F. Haimère

FM air

Hèfe M. erre

Est fait mère

FMR



Eh ! Femme R

Ephaimère

Eh ! Fées mères

E fait mère

Est femme aire

Aiphe et meire

Effet mère

Et femme air

Haie fait mer

Ephémère.




Auteur: MG

Info: Tiens-toi à carreaux, 1995

[ facettes ] [ oulipisme ] [ homophone décliné ]

 

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phonétique

Emerger ?...

Tiens donc, émerger. On peut l'écrire aussi en trois lettres : M R G

Ce serait, disons, le nouveau sigle des services du gaz (Moyens Réunis Gaziers).

Et pourquoi ne pas inventer de nouvelles godasses pour Michael Gordon, l'immense star du basket humain : M "air" G ... envolez-vous comme lui !...

Comme vous le savez probablement, j'adore la BD. Ce qui me conduit parfois à parler du créateur de Tintin de manière très critique. L'autre jour j'en confabule donc avec mon beau-frère, mettant en cause encore une fois le célèbre dessinateur pour les tendances racistes de ses premiers ouvrages. Il me rétorque, très sérieusement.

- moi, je préférerai que tu aimes Hergé si tu apprécies Tintin....

Il ne croit pas si bien dire - hasard extraordinaire - celui-ci attend tranquillement devant nous, assis sur un banc de l'arrêt de bus tout proche. Un peu gêné mon beaufre ose cependant :

- hem... Hergé, on peut vous parler ?...

Ensuite un immense attroupement nous aimante du côté de la gare du Nord, nous apprenons que le grand H G arrive en ville. Bousculades et frottements vigoureux nous propulsent presque au premier rang. La grosse Hjéh, énorme matrone noiraude bien connue du quartier vient s'installer juste devant moi

- eh ! mère Hjéh, vous me bouffez la vue, bougez-vous le cul !... j'aimerai quand bien voir l'arrivée d'Haimair Ghé (qui n'est autre que le célèbre inventeur du pifonitre).

Ensuite je vais d'un saut :

Au service de l'aménagement du territoire mondial. Le grand chef statue.

- est mer G toute grande étendus salée qui aura été décontaminée complètement... Pierre Broutin a décidé tout seul de la nouvelle procédure et des classifications, c'est bien son genre de grand bureaucrate organisateur égocentré.

Chez un horticulteur

- mergée... la haie ?...

- mais oui, c'est une haie mergée dans notre jargon, dès qu'elle a pris un peu de hauteur....

- ah bon, donc haie merge haie, en quelque sorte

- oui, quand il y en a plusieurs côte à côte.

Dans le jeu télévisé "des chefs et des litres"

- Mesdames Messieurs, aujourd'hui l'épreuve de rapidité ne permet que l'usage des lettres : R M H A E et I.

- haie, mer, j'ai !...

Hurle le concurrent no 2, il est le premier à trouver les deux mots de trois et quatre lettres, comme le stipule le règlement.

Au bureau,juste avant le début de la réunion des chefs de service. Le greffier demande.

- et Mairgé, est-il arrivé ?...

Celui-ci étant sempiternellement en retard, ses collègues haussent les épaules

Chez un artisan, qui me parle de ses souvenirs d'apprenti.

- Et en fin de discours de bienvenue, le patron des cours théorique balançait chaque année la même phrase ; "est mergé tout individu qui aura terminé avec succès son apprentissage et subit avec entrain son bizutage.... qu'on se le dise !..."

Car, pour marquer le coup on se contentait à l'époque, de balancer l'impétrant dans le grand bassin du parc de l'école. Sans autres cérémonies.

Au ministère de la défense, lors de la formation d'une troupe spéciale, affectée à une mission en pays lointain. Les candidats défilent. Il le regarde interrogatif.

- Hème, RG ?....

Le commandant sait que ce type travaille dans le contre-espionnage mais garde un doute quant au service auquel il est rattaché.

Dans une banlieue lointaine, juste après des votations

- hé, maire Jé !... vous avez été réélu ?

Visionner une série Télé pour les tout-petits. Première phrase de la chanson titre.

- Youpiiii... nous partons tous pour Haimairjé, le pays fantastique des petits lutins violets.

Faire un tour à Noisy-le-sec. Et je croise qui ?... Hém et Rjé... Ici tout le monde les connaît, les 2 jumeaux maghrébins inséparables qu'on surnomme aussi Paul et Mick à cause de leurs disputes continuelles.

Plus tard, à la sortie de mon logis, je surprends cette discussion de pipelettes sur le palier.

- Absolument, il hait Mérjé depuis qu'il sait ce que celui-ci a dit de lui.

Visiter une néo planète.

- èm er jhééé ... èm er jhééé ... èm er jhééé ...

Hurle infatigablement la populace locale. Le translateur travaille à fond pendant notre sommeil. La traduction nous est donnée au réveil.

- èm er jhééé signifie bienvenue...

Et ainsi de suite.

Auteur: MG

Info: La maladie de Thaï-ming, 2004

[ allographie ] [ homophone décliné ]

 
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FLP post-Peirce

L'"ouverture" du dictionnaire intriqué FLP, nourrie entre autres de l'idée que chaque mots est quasi-esprit (voire symbole), procède beaucoup de l'inventaire et d'un recensement exhaustif, celui de tous les termes créés et imaginables sur cette planète - surtout avec le double apport des intraduisibles et des appellations scientifiques pointues et spécialisées. Tout ça ramené au français. Vocables qui dans l'idéal devraient être utilisés, et sémantiquement précisés, via ces axes, par ordre d'importance. 

1) leur sens-étymologie. Avec une contextualisation animale si possible, distanciation auto-analytique du mammifère humain intégré dans le concert général de la vie. Par exemple les mots-idées-concepts comme foyer-logis-abri seront associés avec ceux de terrier-nid-tanière.

2) leur contexte, syntaxique, syntagmatique,  bio-taxonomique même,  pour qui s'y intéresse et a le temps. En prenant au mieux en compte les paramètres amenés par l'auteur de l'extrait : temporels, topologiques, de formacja, situation politique, sexe, etc.  

3) les caractéristiques de celle ou celui qui insère et étiquette l'extrait sur FLP, c'est à dire qu'il doit s'agir une démarche réflexive sincère, qui pourra éventuellement être analysée par d'autres sous cet angle. 

Ces trois points précédant bien sûr les éventuelles corrections de participants qui aident ainsi à préciser-organiser les mots-langage-tiercités de notre espèce-communauté par la grâce des possibilités de classements intriqués de FLP. Tiercités elles-mêmes images-symboles linguistiques des détails du décor-réalité-priméité que le cerveau humain-secondéité formule-symbolise, avec un langage et des mots toujours plus affinés. 

Et puis, dans le but de développer une meilleure ossature de classification de cette lexicologie perspectiviste, vint l'idée de réfléchir à un concept de tétravalence sémantique, suceptible de dépasser et consolider la puissante triade sémiotique de C.S. Pierce. 

Parce que la quadrivalence, symétrique, d'apparence moins souple et insaisissable que le ternaire, semble offrir, à l'image des bases de l'ADN, de bonnes pistes en terme de taxologie et de développements taxinomiques. Surtout en des heures où l'intrication quantique a montré de bien des manières combien le langage humain est devenu insuffisant, dépassé, dès qu'il doit gérer des problématiques contre-intuitives. En clair : la pensée binaire qui sous-tend nos idiomes-raisonnements, malgré toutes ses possibilités de nuances, a beaucoup de peine à empoigner sémantiquement le contre-intuitif quantique comme, par exemple, ce qu'a pu montrer Alain Aspect. (Qui a reçu le prix Nobel avec 2 autres confrères ce mois. Bravo à eux).  

Il suffirait donc d'intégrer un 4e élément à la triade de Peirce. Hum... 

Attardons nous d'abord sur le concept de tiercité ; qui englobe les infinis signes-signaux possibles générés par les interactions-chocs entre acteurs-objets-secondéités issus de la priméité : vents contre arbres, météorites percutant la terre, hommes vs animaux, réflexion contre idées, animaux entre eux, insectes avec végétaux, etc. Signes qui peuvent se transformer en routines, plus ou moins éphémères, dont certaines deviendront des traces-symboles, qui s'organiseront ensuite pour "durer un peu plus", à l'image du langage des hommes. On remarquera au passage qu'existe au niveau de chaque monade humaine un processus d'itération-imprégnation-adaptation qui va en progressant, se stabilise, et régresse avec l'âge, bref le canevas de toutes nos vies. Ici monades-bulles-existences humaines aptes à laisser des "combinaisons sémantiques" dans le corpus linguistique communautaire. Bribes que certains formuleront par le terme assez dérisoire de postérité. 

Tiens, voilà que nous avons dérivé, l'air de rien, pour nous retrouver en pleine secondéité humaine. Examinons alors l'autre bout de la triade, la priméité, ce réel-source-décor, dont tout est issu ?...  

Thème à discuter avec un alien, qui nous décrira probablement quelque chose qui n'a rien à voir avec ce que nous connaissons, certes. Mais - avec la distanciation et le temps nécessaires - nous devrions certainement pouvoir relier SA priméité-réalité à lui avec NOTRE priméité-réel à nous. N'est que parce qu'on imagine mal plusieurs "sources primordiales", même dans un GRAND TOUT infini, emplis de multivers intriqués, en constantes et étourdissantes interactions qui mélangent vitesses et échelles. Source indicible et insondable au point de tant "séparer" les entités émergées en son sein que ces dernières seraient incapables de communiquer entre elles ? Allons allons... Des étages et hiérarchies infinies oui...  Mais stop. 

Ici encore nous voilà en train d'exprimer notre propre reflet-image de secondéités qui observent, formulent, et projettent.

Qu'est-ce alors que cette secondéité ? Ce JE-NOUS monade. Mais aussi tout sujet-élément-idée-entité susceptible d'interagir avec moi, lui, ou les autres. C'est à dire tout élément jailli de la priméité-univers... Comme ce caillou au sol, ou la civilisation alien des lignes précédentes ? Interactions, répétons-le, à la sources des signes-tiercités-langage (humain limité certes ici... ) Aptes à s'auto-analyser ?!?!?!

Signes qui nomment-définissent les "choses-autres" avec des mots "quasi-esprits"... En amont de manipulations sémantiques qui s'ensuivront. Hum Hum...

On remarquera qu'au 3e étage tiercitaire des signes-idées analysés-partagés, communications mimétiques et autres, les possibilités sont aussi infinies qu'aux deux autres niveaux. On notera aussi que beaucoup de ces idiomes-signes consensus ne peuvent se développer qu'au travers de longs développements évolutifs, bien plus encore pour qui voudra aller au-delà des pulsions-interaction basiques - de l'ordre de la physique pure et du simple bon sens gravitationnel - avant de devenir pulsions de vie, de survie surtout. Tout ça se développant/envoyant/recevant des signes que bientôt le langage organisera. Combien de temps, d'éons, nécessaires pour arriver au héron et sa magnifique spécialisation de chasseur de poissons ? Bestiole capable de montrer à ses petits comment attirer les proies aquatiques en mettant des insectes dans l'eau. J.L. Borges aura bien aidé à le comprendre. L'existence, les existences ensembles sont des signes qui se mélangent et parfois se répondent.

Nous voilà donc avec le langage externalisé, humain ; magnifique engin télépathique communautaire trans-époques, (oui oui je vous parle, à vous chères âmes de l'an 2050... ah ah ah). Mais aussi oeillère-buttée, puisqu'on dirait bien que la bulle linguistique humaine nous isole via quelque chose qui ressemble à un solipsisme de la race, une monade collective. Le déséquilibre planétaire dont nous sommes source et victime apparaissant comme un de ses effets. Monade de primates, secondéité collective, machin qui "agit" bien plus qu'il interagit, alors qu'elle devrait probablement comprendre que son action sur la matrice qui l'a fait émerger se retourne contre elle. Dialogue terre-hommes où ces derniers feraient mieux de tenir compte des "signes" de Gaïa. Gamin qui réalise qu'il devrait faire un peu plus attention à ce que lui exprime, sans mots, sa Moman !!

Tout ceci est fort intéressant... mais le parcours des lignes qui précèdent ramène sans désemparer vers nous qui lisons-écrivons ces lignes, encore et toujours représentants du concept de secondéité, de la prison humaine (même si dans un système ternaire chaque pointe peut être pensée comme centrale, ah ah ah).

En bref nos rodomontades sémantiques semblent faire un peu trop abstration du reste, surtout à partir de l'ère industrielle. Déspiritualisation, sécularisation ?

Précisons et resituons : il est question d'une secondéité-hommes, issue de la priméité matrice univers-terre, en train de développer son propre champ exponentiel de tiercités, dont Internet fait la démonstration chaque jour. (Ainsi pour FLP, le web, hors les films et images, n'est qu'un amas sémantique, souvent désordonné, babélien... géré numériquement par des machines cybernétiques. Web au sein duquel - ou à la pointe duquel -, notre application se propose d'ordonner-classifier-recenser les mots-pensées en les intriquant. L'homme singe ne change pas, il fait des listes, encore... Désormais plus compliquées.) 

Mais de modification de la triade de Peirce, rien ne semble possible. Trop costaud.

Résignons-nous, c'est d'ici - au sein même de nos sémantiques, qu'il faudra chercher à identifier... puis établir-asseoir-développer... un système tétravalent en faisant bien gaffe de demeurer dans le langage, strico sensu. Français même, afin de ne pas (trop) nous perdre. 

Résumons : une secondéité bien comprise : objet, être, participant, interprétant, réfléchisseur, observateur... va nécessairement - en fonction d'infinis paramètres, (pour faire simple nous dirons "en fonction des contextes") - GENERER quelque chose. Autrement dit une secondéité, planète, arbre, fusée lunaire, caillou, civilisation, atome, (Ah non, pas atome... kr kr kr, le quantique échappe à tout ça), une fois en interaction avec une autre secondéité, ou avec un des autres pôles de notre triplette peircéenne, va ORIENTER le résultat de l'interaction. A l'image du météore qui percute l'océan et dont la trajectoire est modifiée-stoppée par la masse liquide. Où, inversément, de l'océan secoué par le météore. Ainsi, s'infléchissant et s'influençant mutuellement, les deux acteurs d'un choc-interaction enfantent, délivrent, consciemment ou pas, des tiercités. Ici vagues et tsunami, vapeurs et tremblement de terre... On constatera au passage que ce genre de tiercité océano-sismiques convient mieux à une approche téléologique terrestre (pensons à l'extinction des dinosaures) que nos tiercités linguistiques, beaucoup plus futiles et superficielles d'apparence. Mais c'est à voir.

Se pose ici aussi, nécessairement peut-être, une question étonnante, évidente : celle de la responsabilité de secondéités telles que la notre. Mais pas que. Interrogation qui ouvre les perspectives, vers l'inconscient, l'épigénétique, le panpsychisme, l'animisme... La science-fiction....  Question qui exponentialise aussi les possibilités de bascule historique, de déclics...  de déclenchements, d'effets papillons infimes, suceptibles de modifier notre réél et sa continuité... Telle la mouche écrasée qui inverse la polarité de la planète. Nous pensons que cette question ouvre un peu plus les possibilités d'une intervention externe, invisible, qui pourra orienter les choses, que ce soit souvent ou pas. Il est vrai que les dernières découvertes sur les mécanismes épigénétiques montrent que de telles interactions - invisibles et souvent contre-intuitives - se passent sans cesse, que ce soit entre nous et les fourmis ou entre le soleil et les végétaux, etc. Mais basta.

Une secondéité-OBSERVATRICE, disons évoluée comme nous, par la magie des signes organisés et du langage, développe sa réprésentation-compréhension du monde. Elle crée et développe son univers consensuel, transmute du réel-matériel en langage esprit-virtuel. 

C'est donc dans l'espace sémantique humain que nous nous proposerons de traquer les émergences tétravalentes, en partant de celles qui se trouvent DEJA (souvent en germe à l'image du chiasme et éventuellement de l'oxymoron) au sein des raisonnements du langage des interprétants-humains. Solide assise - au centre de la triade peircéenne - pour une tâche au très long cours, celle de notre propre auto-analyse via l'étude-classification sémantique du corpus linguistique d'humains-transcripteurs-secondéités, vus comme une "race du verbe" fondamentalement tétravalente

Monade des hommes formulée-présentée ci-dessous, au centre, de trois manières assez similaires.

a) priméité   -  secondéité  (récepteur, émetteur, influenceur.... )                               -  tiercité

b) réalité    -  humains responsables-irresponsables, humanistes, dictateurs, etc...             -  effets sur le monde 

c) signifiant -  interprétant (pouvoir-ouverture-transpositeur-orienteur-confusion ontologique-déverrouillage mental)  -  signifié     

Nous nous référerons à ces trois exemples comme socle au développement de notre idée, gardant en tête que si l'humanité est, comme tout élément, plus ou moins transitoire, la durabilité et les effets de sa lexico-littérature - par comparaison avec les développements de la vie-adn - sont risibles. Ce qui n'empêche rien. 

Au-delà de l'analogie comme quoi ADN et écriture sont "transgénérationnels", on entrevoit les incroyables possibilités de bases tétravalentes combinées sémantiquement, quelque chose qui dépasse littéralement les auteurs de ces lignes, à savoir une forme de mémoire évolutionnaire sur le temps long (comme les requins), mémorisée/structurée sur d'interminables chaines ADN, chaines aptes, par exemple, à réutiliser une imprégnation-expérience vécue très en arrière dans le temps.

Il s'agit selon nous d'une entreprise pré-mémétique.

Auteur: Mg

Info: sept oct 2022 - réflexion possiblement liée à la notion de septénaire, articulation binaire + ternaire dont FLP s'amuse à recenser les déclinaisons

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ méthodologie ] [ métalinguistique ] [ prospective ] [ au coeur de FLP ]

 
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