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animal

J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.
Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles ;
et il porte les pauvres
et des sacs remplis d’orge.
Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.
Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
Jeune fille au doux cœur,
tu n’as pas sa douceur [...]

Auteur: Jammes Francis

Info: J'aime l'âne

[ poème ]

 

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insulte

Un jour, en passant près de moi, il a murmuré : "Fainéant !" J’ai pâli et n’ai su que répondre. La peur d’avoir un ennemi m’empêcha de dormir pendant une semaine. Je me figurais qu’il cherchait à me frapper, qu’il m’en voulait à mort.

Pourtant, si M. Lecoin savait comme j’aime les travailleurs, comme leur vie me fait pitié. S’il savait ce que ma petite indépendance me coûte de privations.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ justification ] [ paresseux ] [ paranoïaque ]

 

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comestible

Je frémissais avant quand j’ouvrais un gland et que je découvrais un ver qui se tordait à l’intérieur. Puis j’ai lu que les Pomos considéraient les vers comme une douceur, et maintenant j’ai honte lorsque j’en élimine un. J’aimerais bien, moi aussi, pouvoir manger ces larves qui dans mes rêves signifient la mort. J’aimerais pouvoir mordre dedans, les mâcher, les avaler tout rond. Je veux apprendre à manger des vers.

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans "Dans la forêt", page 240

[ préjugé ] [ dégoût ] [ insecte ]

 
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contingence

Les êtres que j’aime sont des créatures. Ils sont nés du hasard. Ma rencontre avec eux est aussi un hasard. Ils mourront. Ce qu’ils pensent, ce qu’ils sentent et ce qu’ils font est limité et mélangé de bien et de mal.

Savoir cela de toute son âme et ne pas les aimer moins.

Imiter Dieu qui aime infiniment les choses finies en tant que choses finies.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 180

[ condition humaine ] [ hasard ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cadeaux

Quelques-uns de mes lecteurs pensent que j’aime les chevaux, que je prends mon pied à les voir courir, que je suis un joueur enthousiaste et naïf, un phallocrate à temps complet. Et ils m’en récompensent en m’envoyant plein de livres sur les bourrins, les jockeys, et des tas de manuscrits ayant pour cadre le monde du turf. A peine si je consens à jeter un œil sur toute cette merde.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan, page 99

[ ratés ] [ groupies ] [ mépris ] [ malentendu ]

 
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possession créatrice

J’aimerais pouvoir arrêter ce quelque chose qui me rend comme ça parce que cela ne s’arrête jamais. C’est comme un vampire à l’intérieur de moi qui me mange à petit feu, mon sang, qui grignote mon cerveau. C’est pourquoi, tous les rêves qui sont dans mes films proviennent bien de mes rêves, mais ces rêves ne sont pas à moi. C’est ce quelques chose à l’intérieur qui a fait ces rêves.

Auteur: Argento Dario

Info: "La Profondeur des surfaces - discussion entre John Carpenter et Dario Argento", in Simulacres n°2, hiver 2000, p.115

[ inspiration physiologique ]

 

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lépidoptères

Quand je fus ivre, je m’assis sur une des marches du perron et contemplai deux énormes papillons noir et pourpre effectuer un ballet au-dessus du bassin aux poissons rouges. Ils ressemblaient à deux grosses cendres si légères qu’elles ne subissaient pas l’apesanteur et devenaient victimes de la moindre brise. J’aime bien les papillons, ils n’ont que quelques heures à vivre et, pourtant, ils prennent le temps de danser.


Auteur: Parent Denis

Info: Grand chasseur blanc, Chapitre 7 : Ceux qui ne s’aiment plus échangent des maux doux.

[ . ]

 
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passion amoureuse

Non, j’aime mieux mériter Groucha par autre chose qu’en lui demandant pardon. Je la vénère, Aliocha, je la vénère ! Elle ne le voit seulement pas, non, il lui faut toujours plus d’amour. Et elle me tourmente, me tourmente avec cet amour ! Qu’est-ce à côté de naguère ? Seules me tourmentaient naguère les courbes infernales mais maintenant j’ai pris toute son âme dans la mienne et par elle je suis moi-même devenu un homme !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 344

[ idolâtrie ] [ possession ]

 

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pragmatisme

J’aime ma bedaine d’ignorance barbouillée de beurre. Je me lèche l’âme avec la langue de ma machine à écrire. Je veux pas uniquement de l’art. Je veux du divertissement. D’abord. Je veux oublier, je veux un vrombissement, des cris parmi les lustres étourdis par le vin. Je veux. Enfin, si on peut faire intervenir l’art après qu’on ait suscité l’intérêt, bien. Mais évitons de verser dans le sacré, tra la, tra la.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à David Evanier, fin 1972

[ provocation ] [ désacralisation ] [ simplicité ]

 

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amour universel

D’ailleurs, ce matin, j’aime tout le monde. Les passants me bouleversent. Leur visage est illuminé de l’intérieur. Ils ne s’en rendent même pas compte. Je n’ose pas les arrêter pour le leur dire, ils seraient capables de me traiter de cinglée. Cette lumière. Dire qu’ils ne s’en rendent même pas compte. Pourtant, il suffirait qu’ils ramènent leurs mains sur leur visage, et alors... Rien que d’y penser, j’en ai les larmes aux yeux.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, pages 63-64

[ émanation ] [ mysticisme ] [ beauté ]

 

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