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remerciements

Tout d’abord, grand merci pour les nombreuses preuves de bienveillance dont j’ai une nouvelle fois bénéficié de votre part. Si je ne savais pas qu’être reconnaissant, c’est aussi, toujours, être en dette, ce qui sépare les gens plus que cela ne les réunit, je me laisserais aller sans retenue à ce sentiment. Je prends donc simplement ce que vous m’offrez, comme un cadeau de ma bonne fortune, et je pense à vos paroles de Berchtesgaden : "L’homme doit aussi savoir accepter des cadeaux." 

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 2 janvier 1909

[ extrême reconnaissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

passion amoureuse

Nous en restons à peu près au même point en faisant découler l’opposition entre la civilisation et la sexualité du fait que l’amour sexuel est une relation à deux, où un tiers ne saurait qu’être superflu ou jouer le rôle de trouble-fête, alors que la civilisation implique nécessairement des relations entre un grand nombre d’êtres. Au plus fort de l’amour, il ne subsiste aucun intérêt pour le monde ambiant ; les amoureux se suffisent l’un à l’autre, n’ont même pas besoin d’un enfant commun pour être heureux. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Malaise dans la civilisation, page 44

[ antagonisme ] [ vie sociale ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

honte

Qu’est-ce, en effet, que la douleur subjective propre au rougissement, sinon l’expérience où le sujet est amené à vivre qu’il a, en fait, consenti à se renier en tant qu’être parlant. Reniement dont le caractère patent s’avère dans le fait que l’acte de rougir est essentiellement un acte silencieux par lequel le sujet signifie au regard qui le fixe : "Regarde ce qui reste de moi quand je t’obéis et que, renonçant à la parole, je reviens à cet être silencieux sur lequel tu as droit de regard absolu..."

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: "Les trois temps de la loi", éditions du Seuil, 1995, page 67

[ psychanalyse ] [ affirmation ] [ existence ] [ langage corporel ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

immobilisme

La liberté est en contradiction avec le bonheur. La liberté authentique n’est pas satisfaction, mais risque, effort et non jouissance ; à l’extrême elle est l’angoisse de celui qui tient entre ses mains son salut et sa perte : la moins confortable des situations. Celui qui veut avant tout le bonheur doit sacrifier avant tout sa liberté, car la servitude le décharge du plus lourd des fardeaux : sa responsabilité – le conformisme est la première condition du confort. Le libéralisme répète à l’individu qu’être libre, c’est être heureux ; comme toute servitude apporte un semblant de paix, il finira par croire qu’être serf, c’est être libre.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "L'Etat"

[ paradoxe ] [ démythification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contre-initiation

[...] le dernier "coup de maître" de Lucifer a été en réalité de profiter, puisqu’il en avait la possibilité, des conditions spéciales où l’homme se trouve actuellement, après avoir rendu presque publics des enseignements réservés à des milieux très restreints, permettant ainsi, dans un temps relativement limité, d’en accélérer la déviation d’abord, et la dégénération complète ensuite.

Mircea Eliade faisait remarquer, à ce propos, que "les doctrines et les méthodes secrètes, c’est-à-dire "ésotériques" ne sont dévoilées et mises à la portée de tous que parce qu’elles n’ont plus aucune chance d’être comprises.

Elles ne peuvent désormais qu’être mal comprises et mal interprétées, par des non-initiés." [Mircea Eliade, Fragments d’un journal II, page 128] 

C’est à ce moment-là que s’infiltre l’influence désagrégeante et déviatrice luciférienne.

Auteur: Danann Alexandre de

Info: Dans "Mémoire du sang", Archè, 1990, page 167

[ ignorance ] [ époque moderne ] [ décadence ]

 
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exister

Et qu’est-ce donc qu’être artiste, poète, sinon échapper à l’aspect journalier du monde pour s’efforcer de prendre d’autres incidences sur la réalité ? À leur manière, les gens de votre espèce tentent un voyage dans la causalité. Ils veulent s’évader de la prison du monde familier, mais leurs forces les trahissent, ils y retombent. Ils ont rejoint la gare de départ, ils montent dans le chemin de fer du rêve, mais le train ne part pas, la fusée ne décolle pas, l’aventure rate… Ratée l’expérience artistique ! Ratée l’expérience poétique ! Ils n’ont pas trouvé la ligne de fuite, ils n’ont pas atteint la limite au-delà de laquelle ils échapperaient à la glu du monde. Ils chantent l’amour, les joies de la chair, la vie triomphante. Erreur radicale. Au lieu de se laisser aller à l’attrait du monde, il faudrait commencer par éprouver pour lui une solide répulsion.

Auteur: Spitz Jacques

Info: L'oeil du purgatoire

[ réalisation de soi ] [ refus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

analyste-sur-analyste

Vous m’interrogiez sur sa sensibilité ou sur son ambition, etc. Voici un exemple : un jour, j’ai eu une discussion avec lui sur une question de théorie, et je lui ai dit que je ne pensais pas du tout comme lui. Alors il m’a répondu : "Mais si, ce doit être ainsi !" Et lorsque je lui ai demandé pourquoi, il s’est écrié : "Parce que, après tout, c’est moi qui l’ai pensé." Il pensait à quelque chose, et cette pensée le surprenait lui-même : alors, cela devait être vrai ! Carrément, ça ne pouvait qu’être vrai ! Et c’est ce qui m’a fait penser plus tard qu’au cours de sa vie émotionnelle – et il était très délicat et très sensible – il lui était arrivé d’être perturbé, gravement perturbé. Et qu’au départ ce n’était pas un penseur, pas du tout, il s’est mis à penser et à réfléchir dans un second temps, et encore avec difficulté.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: A propos de Freud, Entretien avec Kurt Eissler, 29 août 1953.

[ interprétation ] [ type psychologique ] [ fonction pensée inférieure ] [ antagonisme ]

 

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linguistique

CS Peirce trouve même un moyen d’intégrer la quantification à son système. Il définit tout, quelque et quelques comme des cas particuliers d’indices. Il ne s’agit pas d’"indices directs", et cependant ils "orientent l’auditeur quant à la façon de trouver la chose dont on parle" (MS 409 : 14-15). Pour évaluer la phrase Tout homme aime le rouge à lèvres, l’interprète peut prendre n’importe quel homme de son choix ; pour évaluer la phrase Chaque homme aime le rouge à lèvres, elle doit trouver un seul homme qui aime le rouge à lèvres. Pour évaluer la phrase Certains hommes aiment le rouge à lèvres, elle doit en trouver plus d’un. Pourtant, la fonction de ces indices est structurellement identique à celle des autres indices linguistiques : ils aident l’interprète d’une phrase à relier cette phrase à l’objet ou aux objets que vise le locuteur, faisant ainsi du locuteur celui sur qui l’on s’appuie quant à la vérité de la phrase prononcée.

Auteur: Rellstab Daniel H.

Info: "Cela ne peut qu’être indiqué" : centralité de l’indexicalité dans la conception peircéenne du langage naturel et de la logique. Traduction de Sabine Plaud

[ déictique ] [ indexicale ] [ logique formelle ] [ contextualisation ] [ adjectifs indéfinis ]

 
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autoportrait

Par la réflexion et par l’expérience intérieure, j’ai découvert que rien n’a de sens, que la vie n’a aucun sens. Il n’empêche que tant qu’on se démène on projette un sens. Moi-même, j’ai vécu dans des simulacres de sens. On ne peut pas vivre sans projeter un sens. Mais les gens qui agissent croient implicitement que ce qu’ils font a un sens. Autrement ils ne se démèneraient pas. Si on tire la conclusion pratique de ma vision des choses, on resterait ici jusqu’à notre mort, on ne bougerait pas, cela n’aurait aucun sens de quitter le fauteuil où on est. Mon existence en tant qu’être vivant est en contradiction avec mes idées. Puisque je suis vivant, je fais tout ce que les vivants font, mais je ne crois pas à ce que je fais. Les gens croient à ce qu’ils font, car ils ne pourraient pas le faire autrement. Je ne crois pas à ce que je fais, mais j’y crois un peu malgré tout : c’est à peu près ça ma position.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Entretiens

[ profession de foi ] [ positionnement ]

 
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problème philosophique

L'Épicurien déclare : "avoir conscience de sa maxime conduisant au bonheur, voilà la vertu". Pour les Épicuriens donc, le bonheur, c’est "tout le souverain bien", et la vertu n’est que la forme de la maxime à suivre pour l’acquérir. Elle ne consiste que dans l’emploi rationnel des moyens pour obtenir le bonheur. Par conséquent, voici une première position extrêmement claire. Au nom de cette exigence de l’union de la vertu et du bonheur, on pose que le souverain bien se réduit au bonheur. […] La vertu devient alors un moyen de parvenir au bonheur. Qu’est-ce qu’être heureux ? C’est savoir se rendre heureux. Mais c’est là revenir à l’impératif hypothétique. Kant ne peut pas admettre cette solution.
Pour les Stoïciens, au contraire, qui vont suivre l’autre voie possible, avoir conscience de sa vertu, c’est là le bonheur. […] Seulement, ici, c’est la vertu qui est "tout le souverain bien", et le bonheur n’est que la conscience de la possession de la vertu, en tant qu’appartenant à l’état du sujet. […]
Or, selon Kant, c’est, dans les deux cas, supprimer le véritable problème qui est un problème synthétique. Car le vrai problème n’est pas un problème analytique, le rapport de la vertu et du bonheur n’est pas un rapport de nécessité analytique, c’est un rapport de nécessité synthétique. Le vrai problème, c’est de réaliser la synthèse de la vertu et du bonheur. Ni le bonheur seul, ni la vertu seule ne sont le souverain bien, et on ne peut identifier ces deux termes […] qu’en faussant le sens des mots, et en appelant bonheur ce qui est vertu, ou vertu ce qui est bonheur.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", pages 257-258

[ métaphysique ]

 

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