Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 96090
Temps de recherche: 0.1089s

imaginaire stimulé

Et c’est là, à l’orée de la clairière, que je perçois dans le ciel le bourdonnement diffus d’un énorme insecte, qui me fait tourner la tête.

Je lève les yeux : c’est un pylône électrique à très haute tension qui se dresse devant moi, immense et menaçant, tour Eiffel ensauvagée, déesse de ferraille aux jambes fuselées, aux chevilles rayées de rouge et blanc, aux bras tendus à l’horizontale, à la tête trapézoïdale pourvue de mandibules triangulaires qui attrapent les fils électriques et les redirigent là-bas, vers d’autres pylônes, si bien que j’ai tout à coup l’impression qu’une armée de robots géants se dirige vers moi pour me piétiner.

Auteur: Ruben Emmanuel

Info: Malville

[ champ magnétique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

santé

Sganarelle (déguisé en médecin) :

- Prenez, pour vous purger, un petit diurétique.

Martine :

- Un diurétique ?

Sganarelle :

- Oui, un diurétique, c'est-à-dire une bonne médecine. Nous autres médecins, nous appelons cela un diurétique, Parce que cela fait uriner. Cela vous nettoiera, vous purgera, vous évacuera. Prenez-en trois fois par jour, et vous verrez que vous vous en trouverez fort bien.

Auteur: Molière

Info: Le Médecin malgré lui (Acte II, scène 4)

[ jargon ] [ ironie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

prévention médicale

Et voyez comment le monde est vistempenardé* [...] les bons médecins savent donner tel ordre à la partie prophylactice et conservatrice de santé en leur endroict, qu'ilz n'ont besoing de la therapeutice et curative par medicamens.

Auteur: Rabelais François

Info: Le Tiers Livre *mal fichu

[ sagesse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

père-fils

Tu as parlé à Tristan ? Non, je n'ai pas parlé à Tristan. Que veux-tu exactement que je lui dise à Tristan ? Tu sais Tristan, ça n'est pas grave ce que tu as fait, c'est humain, ce n'est rien, ça s'appelle la puberté, ton corps change, tes poils poussent, les hormones travaillent, tu subis des pulsions un peu ... débordantes, c'est normal, tu ne dois pas en avoir honte. Je comprends ce dessin tu sais, tu as besoin d'extérioriser un bouillonnement difficile à contenir et que, pour l'instant, tu ne peux évacuer d'une autre manière, il faut bien que tout ça s'exprime, sorte de toi, ce n'est pas bien grave - petite tape sur l'épaule. Le simple fait de m'imaginer aborder ce thème avec lui me donne des frissons. Quelle horreur. Je voulais deux filles, je ne voulais pas de garçon. Pour ne pas avoir à lui transmettre des valeurs de garçon que je ne maîtrisais pas moi-même. Et pour ne pas avoir à parler de sexualité avec lui. Dans ma tête, s'agissant de sexualité, les choses étaient bien rangées, pour ne pas dire genrées : les filles parlent à leur mère, les garçons à leur père. C'est complètement idiot, mais ça m'arrangeait.


Auteur: Fabcaro Fabrice Caro

Info: Broadway

[ gêne ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

langage fixé

L’invention de l’écriture n'obéit pas à un besoin de communication universelle, mais aux nécessités pratiques d'un corps d'administration.


Auteur: Childe Vere Gordon

Info: Naissance de la Civilisation

[ historique ] [ listes ] [ organisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

psychotoniques

Mon médecin traitant m’avait prescrit des antidépresseurs, tout en précisant qu’il était formellement interdit de les prendre avec de l’alcool. Drôle de remède, avais-je pensé, qui commence par arracher une béquille à un cul-de-jatte, avant de lui ordonner de marcher.

Auteur: Quentin Abel

Info: Cabane

[ médicaments ] [ paradoxe ] [ dépendance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

camarde dominante

L'histoire est écrite par les vainqueurs. Le peuple tisse les légendes. Les écrivains imaginent. Seul la mort est indéniable.

Auteur: Kis Danilo Kiš

Info: Encyclopédie des morts (nouvelles)

[ langages ] [ imaginations ] [ inéluctabilité ] [ réalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

langage

Ce n'est pas parce que l'on a un inconscient que l'on parle, mais c'est parce que l'on parle que l'on a un inconscient [...].

Auteur: Durandeaux Jacques

Info: Phrase considérée comme le postulat de son essai anti-psychiatrique "Poétique analytique", p. 62

[ chiasme ] [ parlêtres ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

postcolonialisme orienté

Ce qu’on appelle études décoloniales (ou post-colonial studies) ne sont pas des recherches universitaires comme d’autres – qui étudieraient, comme on pourrait croire, le phénomène de la décolonisation. Il s’agit en réalité d’un militantisme politique dont l’objectif unique est une mise en accusation de l’Occident par une insistance obstinée sur son passé colonial et esclavagiste. La dimension morale et psychologique est centrale dans la définition. L’objectif de l’approche " décoloniale " n’est pas d’ordonner des faits dans une perspective historique mais de prononcer des jugements de valeur pour en définitive dire du mal de la civilisation occidentale et uniquement de celle-ci. Ce n’est pas une recherche de vérité mais un travail de sape. Cette idéologie progresse aujourd’hui avec une virulence spectaculaire dans l’organisme déjà bien fragilisé (on dit " déconstruit ") de la pensée occidentale [2].

Or, et c’est l’évidence même, l’esclavagisme, les conquêtes territoriales et la colonisation sont des phénomènes mondiaux et transhistoriques. L’Occident n’y a joué qu’une part ; l’Islam aux VIIe et VIIIe siècles (le fameux Jihad, la guerre sainte) ou les Mongols de Gengis Kahn au XIIIe siècle ont été bien plus actifs et bien plus ambitieux.

Les cités helléniques ont colonisé le bassin méditerranéen. Marseille est une colonie grecque.

L’Empire romain est le résultat de la colonisation de l’Europe. La Gaule a été colonisée par Rome pendant cinq siècles pour son plus grand bien, permettant ainsi le développement de son économie et l’essor d’une nouvelle civilisation. Pourtant, la conquête de la Gaule par Jules César a entraîné la mort d’un million de Gaulois et la réduction en esclavage de plus d’un million de personnes.

L’empereur du Mali au XIVe siècle, Mansa Moussa, est devenu un puissant empereur parce qu’il avait colonisé tous ses voisins lors de ses conquêtes en l’Afrique de l’Ouest : Gambie, Guinée, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Niger et Sénégal.

Les Arabes ont colonisé tout le Maghreb et l’Espagne. Ils sont restés sept cents ans en Espagne ce qui est bien plus que les 132 ans de la France en Algérie. Et ils sont toujours en place au Maghreb.

Le Québec est le résultat de la colonisation de l’Amérique du Nord par la France.

Les Balkans et autres pays de la région ont été colonisés cinq siècles par l’Empire colonial ottoman jusqu’en 1913. (Ce sont donc des Européens colonisés par un empire musulman).

En Asie, le Japon a colonisé la Corée de 1910 à 1945.

La colonisation est le mouvement naturel de l’histoire. Chacun fut colonisateur ou colonisé selon les périodes de l’Histoire, selon sa force.

Or, et c’est là tout l’enjeu, le progressisme a réussi à imposer dans les esprits occidentaux une mutation paradigmatique cruciale : la force n’est plus une valeur positive. Dès lors, les notions de conquête, d’aventure, de puissance ne sont plus comprises, elles ne sont plus moralement admises. La critique de la colonisation devient alors une volonté de réécrire l’histoire à l’aune de la morale d’aujourd’hui.

Mais le véritable coup de génie du progressisme est d’avoir réussi à faire que ce basculement intellectuel s’applique uniquement à l’histoire européenne. Les décoloniaux peuvent alors tenir à l’endroit des autres peuples un discours victimaire, s’attachant à décrire systématiquement la souffrance des peuples dominés par les Occidentaux. Cette souffrance a existé, personne ne le conteste, mais il y a une immense différence entre étudier les situations historiques, comme la souffrance des peuples dominés, et utiliser cette souffrance pour accuser la civilisation occidentale d’être ontologiquement criminelle. Les décoloniaux font comme si tous les peuples du monde n’avaient pas partagé cette aspiration à la domination et comme si beaucoup d’entre eux ne l’avaient pas un jour ou l’autre violemment exercée.

L’histoire est alors instrumentalisée pour devenir une arme morale : faire le partage entre le bien et le mal, entre les méchants et les gentils. Cette moraline est désormais parfaitement assumée par certains historiens progressistes. Ainsi, selon Sylvie Thénault, agrégée d’histoire et directrice de recherche au CNRS, s’exprimant à Science-Po : " Être historien, c’est donner de la signification au passé et en proposer une vision. Une fonction de l’historien est de distinguer le vrai du faux, mais aussi le légitime de l’illégitime, les coupables des non-coupables. " En étant moraliste, la lecture historique en devient extraordinairement caricaturale, biaisée et malhonnête. […]

Mais le plus frappant reste la soumission des institutions et des intellectuels aux caprices émotionnels d’une petite minorité d’individus endoctrinés travaillant avec acharnement à une grande épuration de l’Histoire sur l’autel de la probité morale. Guidés par une volonté d’interdire ce qui n’est pas conforme à l’idéologie politiquement correct, ces derniers veulent chasser de l’espace public tout ce qui peut " offenser ". Nous sommes tombés au niveau des talibans qui ne supportent pas ce qui est contraire à leur vision du monde.

Pierre Jourde, écrivain, professeur d’université et critique littéraire, publia en 2019 dans L’Obs une tribune éloquente à cet égard : " Notre époque a la passion de la censure, et désormais cette censure n’est plus la vieille censure réactionnaire de droite, elle est presque exclusivement pratiquée par des gens qui se réclament de la gauche et du progrès, et exercent un véritable terrorisme intellectuel. C’est un retournement historique, qu’on étudiera lorsqu’on fera l’histoire des mentalités et des idées au XXIe siècle. Au nom du progrès, de la gauche, du Bien, on persécute et on empêche de parler ou de travailler des écrivains, des artistes, des journalistes, des intellectuels. "

Charlie Hebdo a pris acte lui aussi aujourd’hui de ce grand retournement. Il concède désormais que la censure a changé de camp. Dans son éditorial du 7 janvier 2020, " Les nouveaux visages de la censure ", le chef de la rédaction expliquait qu’il y a " trente ou quarante ans ", le politiquement correct " consistait à combattre le racisme ". Mais tout a changé. " La gauche anglo-saxonne a inventé le politiquement correct pour faire oublier son renoncement à lutter contre les injustices sociales. La lutte des classes, trop marxiste à ses yeux, a été remplacée par la lutte des genres, des races, des minorités, des sous-minorités et des micro-minorités. "

Auteur: Delaplanche Jérôme

Info: La Tribune de l'Art, 3 novembre 2021

[ révisionnisme ] [ wokisme ] [ pouvoir sémantique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

patriotisme

Le cor de Roland à Roncevaux est une des images les plus fortes de notre imaginaire national. Un emblème de l'héroïsme et, plus encore, celui d'un sacrifice dont le sens dépasse la question de son utilité immédiate. Un emblème du sursaut victorieux quand tout paraît perdu et alors même qu'on ne peut plus espérer sauver sa propre vie. Un emblème de la France elle-même, tant cette situation s'est souvent répétée au cours de son histoire.

Auteur: Zink Michel

Info: Bienvenue au Moyen Âge, in "Roland a mis l'olifant à sa bouche"

[ Gaule légendaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel