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quête

Il m’aura fallu plus de soixante ans pour savoir ce que je cherchais en écrivant, en lisant, en tombant amoureux, en m’arrêtant net devant un liseron, un silex ou un soleil couchant. Je cherche le surgissement d’une présence, l’excès du réel qui ruine toutes les définitions. Bach est plus que musicien. Soulages est plus que peintre. Rimbaud n'est poète que secondairement (...). Je reconnais dans ces insensés ce qu’apprend avec effroi le nouveau-né, chaque fois que le visage de sa mère lui réapparaît, crevant la toile de l’air comme le lion le cercle de feu : il y a une réalité infiniment plus grande que toute réalité, qui froisse et broie et enflamme toutes les apparences. Il y a une présence qui a traversé les enfers avant de nous atteindre pour nous combler en nous tuant.


Auteur: Bobin Christian

Info: Pierre

[ révélation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Cette extrême injure, ce tort de la nature, qui avec une façade, une ombre, un fantasme, un rêve, un enchantement de Circé ordonné au service de la génération, nous trompe par sa beauté ; laquelle ensemble vient et passe, naît et meurt, fleurit et pourrit ; et [la femme] est belle ainsi un petit peu à l’extérieur, mais contient en permanence dans son intérieur véritable un navire, une boutique, une douane, un marché riche de tant de saletés, toxiques et poisons qu’en a pu produire notre marâtre la nature ; laquelle, après avoir éveillé cette semence, dont elle se sert, en vient souvent à la payer d’une puanteur, d’un repentir, d’une tristesse, d’une lassitude… et d’autres calamités, qui sont manifestes pour tout le monde.

Auteur: Bruno Giordano

Info: Degli eroici furori

[ apparences ] [ haine ] [ tromperie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Nous avons toujours supposé ou soupçonné qu’il y avait un aspect secret dans les systèmes mnémoniques de Bruno, qu’ils constituaient une manière de transmettre une religion, une morale ou un message d’une importance universelle. Or il y avait un message d’amour et de fraternité universels, de tolérance religieuse, de charité et de bienveillance impliqué dans les projets de Leibniz pour un calcul ou une caractéristique universelle. A la base même de ses schémas, on trouve des plans pour l’union des Eglises, pour l’apaisement des oppositions sectaires, pour la fondation d’un "Ordre de la Charité". Leibniz croyait que le progrès des sciences mènerait à une connaissance plus large de Dieu, son Créateur, et donc à une extension plus large de la charité, source de toutes les vertus. Le mysticisme et la philanthropie sont liés à l’encyclopédie et au calcul universel. Quand nous envisageons cet aspect de Leibniz, sous sommes à nouveau frappés par le parallèle avec Bruno. Les Sceaux de Mémoire cachaient la religion de l’Amour, de l’Art, de la Magie et de la Mathesis. Une religion de l’amour et de la philanthropie universelle devait se manifester ou se réaliser grâce au calcul universel.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, page 535

[ hermétisme ] [ influence ] [ similitudes ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Toujours selon Couturat, l’originalité profonde de Leibniz tient à ce qu’il représentait par des signes appropriés des notions et des opérations pour lesquelles il n’existait jusqu’alors aucune notation. Pour résumer, c’est grâce à son invention de nouveaux "caractères" qu’il pouvait réaliser les opérations du calcul infinitésimal, lequel n’était rien d’autre qu’un fragment, un exemple de la "caractéristique universelle" qu’il n’acheva jamais.

Si, comme j’en ai émis l’hypothèse, la characteristica de Leibniz, prise comme un tout, descend en droite ligne de la tradition mnémonique, il en découle que la recherche d’ "images pour les choses", appliquée au symbolisme mathématique, a abouti à la découverte d’un système de notation mathématique ou logico-mathématique qui, par sa nouveauté et l’amélioration qu’il présentait par rapport aux anciens systèmes, rendait possibles de nouveaux types d’opérations.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 531-532

[ progrès symbolique ] [ science ] [ rupture épistémologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

La Dissertatio de arte combinatoria est une des premières œuvres de Leibniz ; elle a été écrite avant son séjour à Paris (1672-1676), au cours duquel il perfectionna ses études mathématiques, en apprenant de Huygens et d’autres les derniers progrès dans le domaine des hautes mathématiques. C’est à partir de cet ouvrage qu’il devait faire ses propres progrès et c’est à cette histoire que se rattache la naissance du calcul infinitésimal auquel Leibniz aboutit tout à fait indépendamment, semble-t-il, d’Isaac Newton qui travaillait dans une direction semblable au même moment. […]

Comme on le sait, Leibniz élabora un projet connu sous le nom de characteristica. Il s’agissait de dresser des listes de toutes les notions essentielles et il fallait attribuer à ces notions des symboles ou "caractères". Un tel schéma subit manifestement l’influence de l’ancienne pratique, née avec Simonide, qui cherchait à trouver des "images pour les choses". Leibniz était au courant des aspirations, si largement répandues à son époque, en faveur de la formation d’un langage universel par signes ou symboles – les schémas de Bisterfield et d’autres – mais, comme je l’ai déjà dit, ces schémas subissaient eux-mêmes l’influence de la mnémonique. Et la characteristica de Leibniz devait être plus qu’un langage universel ; elle devait être un "calculus". Les "caractères" devaient être utilisés dans des combinaisons logiques, de façon à former un art universel, un calcul permettant d’obtenir la solution de tous les problèmes. En pleine maturité, Leibniz, mathématicien et logicien suprême, continue manifestement en plein la Renaissance et les efforts qu’elle faisait pour réaliser la synthèse entre le lullisme et l’art classique de la mémoire, en utilisant les images de l’art classique sur les roues combinatoires de Lulle.

Dans l’esprit de Leibniz, la "characteristica" ou calcul était liée au projet d’une encyclopédie qui devait rassembler tous les arts et toutes les sciences connues de l’homme. Il s’agissait d’abord de systématiser toute la connaissance dans l’encyclopédie, puis d’attribuer des "caractères" à toutes les notions ; on pouvait alors, finalement, établir le calcul universel pour trouver la solution de tous les problèmes.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 529-530

[ méthode ] [ résumé ] [ origine ]

 

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science

Mais c’est Leibniz qui illustre de la manière de loin la plus remarquable la façon dont l’art de la mémoire et le lullisme continuent d’influencer l’esprit des grandes figures du XVIIe siècle. Naturellement, on sait en général que Leibniz s’intéressait au lullisme et qu’il écrivit un ouvrage, la Dissertatio de arte combinatoria, fondé sur l’adaptation du lullisme. Ce qu’on ne sait pas aussi bien, même si Paolo Rossi l’a souligné, c’est que Leibniz connaissait aussi très bien les traditions de l’art classique de la mémoire. En fait, l’effort de Leibniz, qui vise à inventer un calcul universel recourant à des combinaisons signifiantes de signes ou de caractères, apparaît incontestablement comme une descendance historique des efforts de la Renaissance pour combiner le lullisme et l’art de la mémoire, efforts dont Giordano Bruno nous a fourni un exemple particulièrement remarquable. Mais les signes ou les caractères signifiants des "characteristica" de Leibniz étaient des symboles mathématiques, et leurs combinaisons logiques devaient engendrer l’invention du calcul infinitésimal.

On rencontre dans les manuscrits non publiés de Leibniz qui se trouvent à Hanovre, des références à l’art de la mémoire ; ils citent en particulier Lambert Schenkel – c’est l’auteur sur la mémoire que cite également Descartes – ainsi qu’un autre traité mnémonique bien connu, le Simonide redivivus d’Adam Bruxius, publié à Leipzig en 1610. […] La Mnémonique, dit Leibniz, fournit le sujet d’une discussion ; la Méthodologie lui donne sa forme, et la Logique est l’application du sujet à la forme. Il définit alors la Mnémonique comme l’union d’une image d’une chose sensible à la chose qu’il faut se rappeler, et il appelle cette image une nota. La nota "sensible" doit avoir un lien avec la chose qu’il faut se rappeler, soit qu’elle lui ressemble, soit qu’elle en diffère, soit qu’elle entretienne avec elle un certain rapport.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 525-526

[ origine ] [ philosophie ] [ objectif ] [ résumé ]

 

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philosophie

Dans une lettre de mars 1619, Descartes adresse à Beeckman une esquisse de sa nouvelle méthode et il lui dit qu’il voudrait "donner au public, non pas un Ars brevis comme Lulle, mais une science toute nouvelle, qui permette de résoudre en général toutes les questions qu’on peut se proposer en n’importe quel genre de quantité, continue ou discontinue, chacune suivant sa nature." [Œuvres, éd. Adam et Tannery, X, p. 156-157] Le terme opérant est, bien sûr, celui de "quantité" ; il marque le changement capital qui intervient par rapport à l’utilisation qualitative et symbolique du nombre. On découvrait enfin la méthode mathématique ; mais, pour comprendre l’atmosphère dans laquelle cette découverte eut lieu, il faut connaître un peu l’intérêt fébrile que l’on manifestait à l’égard des arts de la mémoire, des arts combinatoires, des arts cabalistiques, que la Renaissance léguait au XVIIe siècle. La marée occultiste se retirait et, dans une atmosphère transformée, la recherche se tourne vers la méthode rationnelle.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, page 520

[ rupture épistémologique ] [ règne de la quantité ] [ origines ] [ influence ]

 
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lullisme

On a aussi élaboré et pratiqué une méthode qui n’est pas une méthode légitime, mais une méthode d’imposture ; elle consiste à communiquer la connaissance d’une manière telle que l’on puisse rapidement arriver à faire étalage de culture tout en en étant dépourvu. Telle fut l’œuvre de Raymundus Lullus [Raymond Lulle] quand il fabriqua l’art qui porte son nom.

Auteur: Bacon Francis

Info: Advancement of learning, II, XVII, 14

[ critique ] [ vacherie ]

 

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philosophie

Francis Bacon possédait une connaissance très complète de l’art de la mémoire et lui-même le pratiquait. […] L’importance que Bacon attachait à l’art de la mémoire est bien montrée par le fait que l’art occupe une place éminente dans l’Advancement of Learning où il constitue un des arts et sciences qu’il faut réformer, à la fois dans leurs méthodes et dans leur objet. Bacon estime que l’on pourrait améliorer l’art de la mémoire existant et que l’on devrait s’en servir à des fins utiles, et non pas pour une vaine parade. […]

Bacon partageait entièrement l’ancien point de vue, selon lequel l’image efficace s’imprime mieux dans la mémoire, et le point de vue thomiste selon lequel on se rappelle mieux les choses intellectuelles au moyen de choses sensibles. […]

Bacon acceptait donc grosso modo et il pratiquait l’art normal de la mémoire, celui qui utilise les lieux et les images. On ne voit pas clairement comment il proposait de l’améliorer. Mais, parmi les nouveaux usages auxquels il fallait le destiner, on trouve la mémorisation de différents sujets dans un certain ordre, de façon à les tenir présents à l’esprit en vue d’une recherche éventuelle. Cela pouvait aider l’enquête scientifique car, en dégageant des détails hors de la masse indistincte de l’histoire naturelle, le jugement pouvait être amené plus facilement à s’exercer sur eux. L’art de la mémoire est ici utilisé pour mener les recherches de la science naturelle, et ses principes d’ordre et de disposition sont transformés en une sorte de classification.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 513 à 515

[ rupture épistémologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

synchronisation zen

( Photo de mère : Un sourire qui sait tout )

Un automatisme conscient, c’est ainsi que Sri Aurobindo définissait la vie supramentale. Au lieu de l’automatisme inconscient de l’animal et de l’atome, c’est le même automatisme, dans la pleine lumière.

Et c’est le grand rythme universel, dans le moindre détail. À chaque seconde, le grand rythme, pour tout. Il n’y avait plus que ça… quelque chose… comment dire? C’est le mot anglais " smooth " qui donne le plus l’impression: doux, régulier. Tout se fait " smoothly ", tout, tout, sans exception: la toilette, se nettoyer les dents, se nettoyer la figure, tout… Il n’y a pas de " grand " et de " petit ", d’" important" et de " pas important ". Et c’est quelque chose de si… uniforme dans sa multiplicité – plus de heurts ni de grincements ni de difficultés ni… quelque chose qui avance-avance, dans un mouvement si doux, sans résistances. Je ne sais pas. Et ce n’est pas une intensité de félicité, ce n’est pas cela: ça aussi, c’est si égal, si régulier – et pas uniforme: c’est innombrable. Mais c’est TOUT comme cela, dans un même…? rythme (le mot rythme est violent). Et ce n’est pas une uniformité, mais c’est quelque chose qui est si égal et qui donne l’impression d’être si doux, n’est-ce pas, et avec une puissance formidable, dans la moindre chose… Plus de souvenirs, plus d’habitudes: les choses ne se font plus parce qu’on a appris à les faire; spontanément c’est fait par la Conscience. Ce n’est pas: "  Ah! il faut aller là-bas ", non – à chaque minute on est où on doit être, et puis quand on arrive à l’endroit où l’on doit aller: ah! c’est là.

À chaque seconde c’est là.

À chaque seconde on est.

Ou on naît, peut-être.

C’est le monde " sans suite ", sans avant, sans après, sans conséquences fatales – rien n’est fatal! C’est notre tête qui est fatale et qui prolonge dans l’avenir ses sombres petites cogitations morbides, perpétue la maladie, perpétue la mort, perpétue tout. C’est la Conscience qui travaille constamment, et non pas comme une suite de ce qui était avant, mais comme un effet de ce qu’elle perçoit À CHAQUE INSTANT. C’est la Conscience qui voit CONSTAMMENT ce qui est à faire. C’est la Conscience qui, à chaque seconde, suit… elle suit son propre mouvement! Et cela permet tout! C’est justement cela qui permet les miracles, les renversements – ça permet tout. C’est juste à l’opposé des créations.


Auteur: Satprem Bernard Enginger

Info: Mère ou la Mutation de la Mort III ( vivre c'est naître - ajout de Mg )

[ douceur ] [ enfance adulte ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste